Mais à quel rythme cette transition de l'impression analogique vers le numérique s'opère-t-elle ? Quels sont les avantages et les inconvénients, et quid de la qualité ? Nous avons requis l'éclairage de plusieurs fabricants défendant chacun leur " point de vue ", c'est-à-dire leur propre type de presses à étiquettes (numérique, analogique, flexo ou hybride). Sans surprise, leurs réponses divergent en fonction de la technologie produite.
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Mais à quel rythme cette transition de l'impression analogique vers le numérique s'opère-t-elle ? Quels sont les avantages et les inconvénients, et quid de la qualité ? Nous avons requis l'éclairage de plusieurs fabricants défendant chacun leur " point de vue ", c'est-à-dire leur propre type de presses à étiquettes (numérique, analogique, flexo ou hybride). Sans surprise, leurs réponses divergent en fonction de la technologie produite.Selon HP Indigo, producteur de presses - numériques - à toner liquide, l'impression digitale des étiquettes d'emballages de boissons gagne progressivement du terrain au détriment de l'offset, de l'héliogravure ou de la flexographie. Edward Veldhuizen, Account Manager pour la Belgique : " Nous voyons la longueur moyenne des commandes diminuer chaque année. " Ce qui, dit Veldhuizen, s'explique, par exemple, par les promotions saisonnières, mais surtout par le fait qu'un même produit peut être commercialisé en plusieurs versions. " Au lieu d'une boisson unique, le consommateur a désormais le choix entre plusieurs variantes. Pensons, par exemple, aux nombreuses sortes de jus désormais disponibles dans le commerce. Allez dans votre supermarché : vous y verrez certainement deux ou trois campagnes de différentes marques en cours. On parle ici de millions d'étiquettes, et cette tendance ne fait que s'affirmer. La génération Y est souvent à la recherche d'expériences spéciales. Les marques jouent sur ce besoin. Avec succès. Ce qui fait non seulement augmenter les ventes mais accroît aussi la notoriété, laquelle est importante pour fidéliser les clients à travers la personnalisation. "Imprimer en numérique devient moins cher, dit HP, mais ce sont surtout les besoins du marché qui changent. Les délais de livraison plus courts ont aussi une influence. Veldhuizen : " Le succès du numérique ne s'explique pas par une raison spécifique ; plusieurs facteurs se combinent. En fin de compte, les clients choisissent la machine la plus adaptée au job à réaliser. On ne voit pas beaucoup d'offset, sauf pour les étiquettes à coller. L'offset présente trop de désavantages sur les supports synthétiques. "La vitesse n'est pas vraiment déterminante dans le choix d'une machine, argumente-t-on chez H P. " Elle est toujours relative ", confirme Veldhuizen. " Son importance sur les courts tirages est marginale. Une presse flexo - analogique - n'atteint pas non plus son régime de pointe sur de petites quantités. Ce qui compte chez nos clients, c'est plutôt le nombre de commandes quotidiennes, c'est-à-dire la productivité. On dépasse souvent la centaine par jour, ce qui serait impossible en flexo. Le jet d'encre est plus rapide dans certains cas, mais la HP Indigo 8000, avec ses 80 mètres/minute en quadrichromie, va plus vite dans tous les cas. La vitesse du jet d'encre telle qu'annoncée 'sur papier' n'est souvent pas atteignable dans la réalité, et certainement pas en haute qualité et avec une utilisation d'encre blanche. "" Les coûts varient selon la commande et dépendent de différents aspects comme l'occupation de la machine, le nombre d'entretiens sur la journée et la semaine et les prestations de weekend ", poursuit Veldhuizen. " Nous faisons des recherches approfondies concernant le retour sur investissement et le coût global de possession afin d'éviter toute surprise après coup à nos clients. Tous les coûts sont intégrés dans notre modèle de paiement au clic. En inkjet, il faut d'abord attendre de savoir combien d'encre a été consommée pour chaque commande et à quelle vitesse celle-ci a pu être imprimée. La rapidité des changements de travaux, et éventuellement de supports, influe également sur le calcul du prix de revient effectif. "HP soutient que ses machines peuvent rivaliser en qualité avec toutes les autres techniques d'impression. Pour les produits de luxe aussi. Veldhuizen : " HP Indigo dispose d'une riche palette d'encres, avec notamment l'argenté (pour les effets métalliques) et les couleurs fluo. La protection de la marque prend également de plus en plus d'importance pour les articles de luxe. La possibilité existe désormais de faire figurer un codage unique par étiquette, avec, par exemple, des encres spéciales, notamment invisibles, fluorescentes, solides à la lumière et argentées. "Les imprimeurs d'étiquettes, dit HP, ne sont pas tant préoccupés par l'arbitrage entre numérique et flexo, que par la question de savoir comment travailler de manière efficace et rentable en tant que fournisseurs. " Flexo et HP Indigo sont complémentaires : les commandes sont envoyées à la machine la plus indiquée compte tenu des spécifications. La question de la qualité ne doit pas se poser ", dit Veldhuizen. " Voilà le faisceau d'éléments sur lequel un client fonde ses décisions : cette commande-ci en numérique et celle-là en flexo. Ce qui s'imprime aujourd'hui en flexo pourrait d'ailleurs être fait demain en numérique si les volumes continuent de baisser à ce point. Ce genre de considérations et de défis joue en faveur du digital. "Pour Domino Benelux, la part des étiquettes imprimées en numérique dans les emballages de boissons est en augmentation. La raison en est notamment qu'il faut pouvoir en changer rapidement le design ou la composition en combinaison avec des tirages plus courts. " La demande de livraison 'au moment voulu' est croissante. Ainsi, un client peut appeler aujourd'hui pour annoncer qu'il lance une production demain et qu'il aura besoin de 100 000 exemplaires d'une étiquette en fin de journée. Ce qui signifie un plus grand nombre de travaux, mais assortis d'un minimum de gâche grâce au numérique, et générant donc moins de déchet. "La multiplication des variantes, par exemple avec les étiquettes d'action et les changements saisonniers, stimule aussi la demande d'impression numérique. Mais d'autres causes jouent aussi, selon Domino. " On pense également aux différences liées à la région, à la législation ou à la langue. Chaque étiquette doit être libellée dans la langue du pays. " Domino voit aussi une montée de la personnalisation dans le commerce de détail. " On parle de très petits tirages, par exemple une dizaine d'exemplaires, ce qui est parfait pour une impression numérique. "Le jet d'encre présente alors un certain nombre d'avantages par rapport au toner, dit Domino, la question de la vitesse (limitée par rapport aux techniques conventionnelles) étant alors moins pertinente. " La vitesse maximale est maintenue même en cas d'utilisation de couleurs supplémentaires. La Domino N610i continue de produire 'normalement' à 70 m/min. " La qualité est comparable à celle du toner, assure Domino. " Ni meilleure ni pire. Mais les frais d'entretien et les coûts de consommables sont sensiblement moindres, et ce pour une productivité plus élevée. "L'impression numérique convient pour la plupart des applications, selon Domino. " De plus en plus d'alternatives numériques sont disponibles pour les applications de niche des techniques conventionnelles, comme la dorure, la texturation, le vernis numérique et les encres luminescentes sous UV. Avec cet avantage supplémentaire que chaque imprimé peut être unique. "L'impression des étuis de luxe pour articles cosmétiques ne pose en général pas de problème en jet d'encre, poursuit Domino. " Notre N610i est beaucoup utilisée pour l'industrie de la cosmétique. Le fait que l'ensemble de la palette ou gamme des couleurs ne soit pas disponible peut être vu comme une limitation. Mais il n'a que peu ou pas d'effet sur la production dans la pratique. Avec l'encre actuelle, Domino peut produire au-delà de 90 % du nuancier Pantone. "Martijn van den Broek est Manager Sales & Marketing chez Screen Europe. Pour lui, l'impression numérique des étiquettes de boissons gagne en popularité, notamment eu égard au risque que présente leur stockage en grandes quantités. " Quid si la législation change et prescrit l'utilisation à un moment donné d'un autre corps de caractère ? Tout le stock peut aller à la poubelle. Les possibilités d'actions marketing ou d'adaptation du design sont également limitées. D'où la tendance pour les entreprises à commander de plus petits tirages à une fréquence plus élevée. "L'imprimeur d'étiquettes donne d'ailleurs lui aussi la préférence à de plus petites quantités, selon Van den Broek. " Il ne veut pas prendre le risque de gérer des stocks d'étiquettes pour le client. Mais avec le numérique il peut travailler sur un 'stock virtuel'. Une évolution similaire peut s'observer dans le monde du livre. Printondemand Worldwide, par exemple, possède une sorte de 'chambre forte numérique' où sont conservés ses livres. Si un éditeur ou une librairie a besoin d'un titre, celui-ci est commandé automatiquement, imprimé dans la journée et livré le jour suivant. "Van den Broek voit davantage de variabilité liée aux actions promotionnelles et à la saisonnalité, mais moins à la personnalisation. " Il peut y en avoir, mais notre constat est que l'expertise à ce niveau dans le secteur de l'étiquette est moindre que pour l'application du jet d'encre à grande vitesse dans le domaine des mailings, par exemple. La demande est aussi moins forte pour ce qui est des emballages de boissons. Naturellement, l'action de Coca-Cola avec les prénoms ne relevait pas de la personnalisation à proprement parler. En dehors des codes-barres et du numérotage, peu d'imprimeries font vraiment de l'impression variable. "L'impression numérique devient par ailleurs toujours meilleur marché, pointe Van den Broek. Le digital n'entraîne aucun coût de mise en route ou de changement de fabrication, et la gâche est pratiquement nulle. Les vitesses plus élevées font baisser les coûts par étiquette. La plus grande partie du coût reste déterminée par les frais fixes. Plus on peut produire rapidement, plus les coûts peuvent être répartis sur un plus grand nombre d'étiquettes. La vitesse est donc importante. "La grande différence entre le toner et le jet d'encre, dit Van den Broek, est que ce dernier est plus rapide. " L'un de nos premiers clients n'en revenait pas d'avoir pu sortir plus de 20 000 mètres linéaires sur un shift de huit heures. Ce qui représente une moyenne de 41 m/min, changement de bobines et réglages compris. La vitesse maximum de cette machine était de 50 m/min, contre 60 m/min aujourd'hui. " Et la qualité d'impression est quasi identique, assure Van den Broek. " Nos clients impriment dans tous les segments. Avec des avantages pour certains segments, comme les produits chimiques, l'encre étant si robuste qu'un vernis protecteur n'est pas nécessaire. Le jet d'encre a par nature un aspect brillant tandis que le toner est plutôt mat. Avec un vernis mat, les clients ne voient pas la différence de netteté. Pour les couleurs bien, en revanche ; avec le jet d'encre UV elles sont beaucoup plus éclatantes. "Comme les calages sont également plus rapides dans les techniques d'impression conventionnelles, Van den Broek pense que l'influence sur les coûts est marginale. " Le seuil de rentabilité est influencé, mais pas outre mesure. Le temps de mise en route d'une presse jet d'encre est quasi nul. Toutefois, la stabilité des couleurs plus importante encore. De la première jusqu'à la dernière, les étiquettes sont exactement identiques. Et ce que l'on imprime le matin, l'après-midi ou dans six mois : zéro variation. Ce changement au niveau des couleurs est plus difficile à gérer avec les techniques d'impression conventionnelles, ainsi qu'avec le toner. "MPS, producteur de presses offset, flexo et hybrides destinées à la fabrication d'étiquettes, pense lui aussi que l'impression numérique gagne du terrain. Eric Hoendervangers, cofondateur et membre du Comité consultatif : " Le numérique progresse dans tous les segments de marché. L'imprimé est en vogue et il est davantage personnalisé. Ce qui peut se faire par zone ou par personne. Il en va de même pour les emballages de boissons. "Une évolution qui s'explique aussi par la réduction des tirages. " C'est en effet une tendance. À côté de la personnalisation, les emballages standard tendent à changer plus souvent de look, par exemple, avec des étiquettes d'action et des variations saisonnières. La personnalisation peut aussi impliquer des contenus spécifiques par groupe-cible ou des éléments de sécurité devant être différent pour chaque étiquette, ce qui exige des données variables. "Selon Hoendervangers, le prix de la production ne dépend pas tant de la machine et du taux opérateur, qui sont, dit-il, des postes de coûts relativement bas dans un imprimé. " Le facteur de coût majeur dans l'impression numérique (outre le support), ce sont les consommables (toner ou encre). Avec des consommables moins chers, le numérique devient meilleur marché. Ce n'est pas dû en soi à des machines plus rapides. "Les mondes analogique et numérique sont occupés à converger du point de vue des coûts de production, pense Hoendervangers. " Les constructeurs 'conventionnels' se concentrent sur des changements plus rapides et sur la réduction de la gâche qui en découle. Le numérique de son côté atteint des vitesses toujours plus élevées. Mais si la variabilité (information variable, personnalisation) se généralise dans l'imprimé, le numérique aura toujours la préférence. Le conventionnel a pour lui les faibles coûts d'encre et les vitesses élevées, mais le numérique fait de son côté l'impasse sur les plaques d'impression. "En termes de vitesse, le jet d'encre se profile de plus en plus comme une alternative à la flexo et l'héliogravure, dit Hoendervangers. " Les presses numériques à toner rivalisent davantage avec l'offset pour les exigences de haute qualité comme sur les vignettes et les photos. "Pour Hoendervangers, les grandes différences entre toner et jet d'encre se situent au niveau de la qualité d'impression et de la vitesse. " Le jet d'encre est moins cher pour un taux d'encrage inférieur à 20 %. Au-delà, c'est le toner. Le toner peut rivaliser en qualité avec l'offset, la flexo HD et l'héliogravure, sauf pour les effets sérigraphiés ou les couches d'encre épaisses. Le jet d'encre peut se rapprocher de la flexo, de l'hélio et de la sérigraphie. "Hoendervangers ne voit pas de restriction pour ce qui est des segments de marché, pas même pour le luxe. " La seule limitation du jet d'encre concerne les étiquettes de vin sur papier Estate (relief). On ne peut les imprimer qu'avec du toner. À moins que le client ne recherche précisément l'effet spécial du jet d'encre sur ce papier. MPS a vendu la première machine hybride (flexo combinée à du jet d'encre (numérique)) à un imprimeur d'étiquettes de vin de Californie. "Chaque procédé à son charme, pense Hoendervangers. " Même en conventionnel, les effets des différentes technologies (offset, hélio, flexo et sérigraphie) sont uniques. Il y a du pour et du contre de part et d'autre. Ce qui est vrai aussi pour le numérique, qu'il soit à toner liquide (HP), à toner sec ou à jet d'encre. En outre, la machine d'un fournisseur n'est pas celle d'un autre, même si la technologie est la même. Un SUV BMW n'est pas un Fiat.Une machine hybride combine le meilleur des deux mondes : les possibilités de personnalisation grâce à l'impression numérique et l'embellissement en flexo conventionnelle, le tout dans une seule presse, sans nécessiter des équipements supplémentaires. "Christof Naier, directeur général de la Business Unit Label d'Heidelberg/Gallus, signale que la production numérique des étiquettes est clairement en hausse. Une évolution due d'après lui à la diminution de la longueur des tirages. Selon les chiffres de la Finat, celle-ci a baissé de 35 % de 2014 à 2016 pour les produits de soins et les cosmétiques, de 7,5 % pour les étiquettes pharmaceutiques, de 20 % pour les chimies industrielles et de 24 % pour les biens de consommation durables. Naier ne pense pas par ailleurs que la combinaison avec les techniques conventionnelles va disparaître. Et ce pour une question de coûts, dit-il. Pour un logo en polychromie, le prix de 2,25 euros pour 1 000 étiquettes est aussi élevé en numérique qu'en flexo. À 7,57 euros pour 1 000 étiquettes, une couche de fond intégrale - blanche - revient beaucoup plus cher en numérique qu'en flexo (0,69 euro). Ce qui fait un total de 9,82 euros pour 1 000 étiquettes en numérique contre 2,94 euros en flexo. Un imprimé numérique coûte 0,93 euro au mètre carré, selon Naier, contre 0,26 euro en flexo.D'où le succès croissant, poursuit-il, de l'impression hybride, combinant des techniques d'impression analogiques et numériques. " Avec l'hybride, les imprimeries sont en mesure de proposer de nouveaux concepts, basés sur la production d'étiquettes personnalisées et en différentes versions. L'impression hybride offre le délai de mise sur le marché le plus court car elle ne nécessite qu'un seul processus, du fichier jusqu'à l'étiquette entièrement finie. Chaque étiquette peut en outre être dotée de données variables, de manière aléatoire ou sur l'ensemble du tirage. "Naier voit aussi l'avenir dans la production d'étiquettes intégrant la finition et la découpe en ligne. " Des études ont montré que la finition en ligne revient moins cher qu'un façonnage séparé. Il faut savoir que 70 % de tous les tirages numériques d'étiquettes nécessitent plus d'un traitement : finition ET découpe. Avec une production hybride, ces deux opérations sont intégrées dans un seul processus. "Carl Vandermeersch, Sales Manager de Manroland Benelux, minimise fortement l'essor de l'impression numérique des étiquettes pour emballages de boissons. " Le volumes d'étiquettes de boissons imprimées en numérique est encore relativement peu important. Ce genre d'étiquette est généralement produit en grandes quantités. Différentes études montrent que l'offset revient moins cher à partir de 750 exemplaires. "Et même quand il faut produire plusieurs variantes, par exemple des étiquettes d'actions, ou incorporer davantage de variation dans les étiquettes, par exemple suivant un cycle saisonnier, les tirages restent bien supérieurs à 1 000 ex., constate Vandermeersch. " Je ne pense pas que la personnalisation concerne un si grand nombre d'étiquettes. Je n'en ai personnellement pas encore vu beaucoup. "Vandermeersch réfute l'argument selon lequel l'impression numérique deviendrait moins chère que l'offset. C'est plutôt l'inverse. " Un changement de travail chez nous prend désormais moins de cinq minutes. Et sinon, quid des couleurs Pantone en numérique ? "Vandermeersch ne pense pas non plus que le jet d'encre constitue une alternative, même s'il a gagné en vitesse. " La machine jet d'encre la plus rapide produit à ma connaissance 3 200 feuilles 50x70 par heure. Une presse offset atteint 18 000 feuilles/heure en format 50x70 ou 70x100. Pour le reste, l'investissement dans une presse numérique est du même niveau que pour une machine offset 50x70. "Et les presses numériques ne peuvent pas encore rivaliser qualitativement avec l'offset, renchérit Vandermeersch. " Certaines s'en approchent, mais pas pour les étiquettes de luxe. "À lire dans ce même numéro : les expériences de l'imprimeur viennois Insignis avec la presse à étiquettes hybride Labelfire de Gallus.