Webinaire Grand format

Le webinaire du site d'info américain What-TheyTh!nk (WTT) commence par une intro à propos de son sponsor Canon et de son imprimante Colorado 1650 à technologie " UVgel de nouvelle génération ". Après avoir esquissé la situation actuelle des imprimeurs grand format (sur la base d'une enquête WTT réalisée à l'automne 2019 auprès des prestataires LFP), le webinaire passe en revue les opportunités et perspectives pour la branche dans la prochaine décennie.
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Le webinaire du site d'info américain What-TheyTh!nk (WTT) commence par une intro à propos de son sponsor Canon et de son imprimante Colorado 1650 à technologie " UVgel de nouvelle génération ". Après avoir esquissé la situation actuelle des imprimeurs grand format (sur la base d'une enquête WTT réalisée à l'automne 2019 auprès des prestataires LFP), le webinaire passe en revue les opportunités et perspectives pour la branche dans la prochaine décennie." 2006 a été l'année où la croissance explosive de l'impression grand format a enfin effectivement commencé à être partout perceptible ", disent Richard Romano et Tim Green. Après une courte interruption due à la récession, l'introduction de nouveautés en matière d'imprimantes (à plat), d'encres (UV, Latex...), de supports et d'applications (textiles imprimés, impression industrielle) a contribué à relancer le secteur du grand format à partir de 2010. Les imprimeries se sont mises en même temps à élargir leur champ d'activités, soit en commençant à desservir des segments de niche, soit en s'étendant au marché de l'impression grand format. Comme dit le Dr Jo Webb : " Le marché du grand format, c'est comme la Floride : tous ceux qui y sont viennent d'ailleurs. " Exemple : les labos photo qui ont, eux aussi, découvert l'impression numérique.La phase de diversification des activités étant largement achevée, WTT a posé la question aux imprimeries : " Avez-vous ajouté des possibilités d'impression grand format à votre entreprise ou avez-vous encore l'intention de le faire ? " 17 % ont répondu l'avoir fait au cours des 18-24 mois écoulés. 8 % l'envisageaient pour les 18-24 prochains mois. 28 % ont investi il y a plus de deux ans. 30 % n'avaient pas de plan d'investissement et 13 % ne produisent pas de grand format en interne, mais pensent à la sous-traitance. 4 % ne savaient pas.Certes, la concurrence entre imprimeurs grand format s'est exacerbée et un certain nombre d'applications grand format (comme les bâches, par exemple) sont devenues des " commodités ". Pour autant, l'heure n'est pas au pessimisme ni au découragement. Car la bonne nouvelle est que la demande d'applications continue d'augmenter. Ce qui s'explique d'ailleurs aisément. Pour arriver à mettre en mouvement un marché, un public ou les consommateurs, il faut faire beaucoup de bruit sur différents canaux et en utilisant différents supports publicitaires. La branche de la signalétique est en mesure de fournir une bonne part de ces moyens. Autre constat : les marques sont de plus en plus portées sur le rebranding, qu'elles souhaitent pouvoir réaliser sur un laps de temps plus court. Ce qui veut dire plus de travail pour les imprimeurs de production, censés se doter des capacités nécessaires pour produire plus vite. L'automatisation et la facilitation des procédures de production et d'achat vont contribuer à ce que ces besoins puissent être satisfaits. Encore une nouvelle positive : deux tiers des entreprises sondées font état d'un volume croissant de travaux grand format pour le marché du retail. Ce qui se traduit par une augmentation du nombre de commandes, une hausse de la fréquence de commande et l'utilisation d'un éventail de supports plus large.Dépenses publicitaires OoH sur 2009-2018, source : OAAA ( Outdoor Advertising Association of America) ; voir également le graphique montrant une solide croissance de 35,5 % sur une période de 10 ans 2009 : 5,92010 : 6,12011 : 6,42012 : 6,72013 : 6,92014 : 7,02015 : 7,32016 : 7,62017 : 7,72018 : 8,0. Les dépenses publicitaires en OoH ont augmenté d'environ 7% sur trois trimestres en 2019.WhatTheyTh!nk et IDC ont également tenté de mettre en évidence quelques tendances de marché importantes. Nous en épinglons trois.Les activités convergent et certains produits deviennent plus ou moins des " commodités ". Ce qu'un prestataire imprimeur exprime en ces termes : " Pour un certain type de produit, je pouvais généralement facturer $12/sqf (0,093 m2 ). Aujourd'hui, j'en connais qui vendent le même produit à $2/ sqf. " Ce qui s'explique aisément. L'abaissement du seuil d'entrée pour les nouveaux venus dans la branche fait que les entreprises sont plus nombreuses à se faire concurrence sur le marché du grand format. Les nouveaux et les anciens proviennent d'horizons très différents : copyshops, signaléticiens, sérigraphes, reprograveurs, imprimeries minute, imprimeries commerciales, imprimeries internes, studios créatifs, labos photo, spécialistes LFP, gros imprimeurs qui fonctionnent avec des revendeurs, etc.Les donneurs d'ordre pratiquent l'optimisation des coûts et portent un regard critique sur leurs prix d'achat. En même temps, le monde est toujours plus sensibilisé à l'utilisation de produits plus durables. Autre constat : l'intérêt pour les textiles imprimés augmente, de même que la demande. Ce qui place les prestataires devant un choix : doivent-ils produire eux-mêmes ou opter pour une formule d'achat et revente ? Celui qui souhaite se lancer dans l'impression sur textile doit en tout cas tenir compte d'autres éléments que la seule imprimante. Celle-ci devra notamment être flanquée d'une presse à chaud ou d'une calandre, et d'équipements de finition divers. Une connaissance approfondie de la gestion des couleurs est également nécessaire.Un graphique comparatif IDC montre que le marché total des systèmes d'impression s'est contracté de 15% sur la période 2017-2018-2019. Romano fait toutefois remarquer que la capacité de production n'a quant à elle pas baissé. Beaucoup d'entreprises ont en effet échangé leurs machines contre des équipements plus rapides. Le graphique montre aussi qu'environ 80 % des imprimantes livrées utilisent des encres à l'eau. Ce qui mérite explication, nuance et interprétation de notre part. Ce graphique ne corrobore pas ce qu'il nous est donné d'observer lors de nos visites d'imprimeries de production. Notre interprétation personnelle est que ces chiffres peuvent être fortement influencés par la part importante détenue par HP dans le domaine des presses feuilles ou rotatives industrielles à jet d'encre aqueuse, à côté des imprimantes textiles de Canon, Epson et Durst et d'une floppée de fournisseurs asiatiques. Parmi ces systèmes thermiques à jet d'encre d'HP figurent notamment les presses HP PageWide pour le carton ondulé, l'impression commerciale et le sign & display (signalétique et communication visuelle) en grands volumes et à haute vitesse. Pour ce qui est des autres technologies mentionnées, le tableau montre que la part du jet d'encre UV a doublé alors que celle de l'impression à toner s'est réduite de moitié. Le Latex a reculé, tandis que la sublimation et l'écosolvant ont maintenu le statu quo.L'achat d'une imprimante numérique peut être motivé par toute une série de considérations aussi nombreuses que diverses. Reste la question primordiale : souhaite-t-on imprimer soi-même ou faire appel à la sous-traitance ? La banalisation de l'imprimé (devenu " commodité ") fait qu'elle se doit d'être posée. Une fois que le choix de produire soi-même a été fait, la vitesse et la productivité totale (largeur d'impression, cadence, durée de séchage, automatisation, finition, etc.) sont les principaux critères à prendre en compte pour de nouveaux investissements. Ou, pour citer un utilisateur : " Notre nouvelle imprimante est environ deux fois et demie plus rapide que notre exemplaire précédent. Elle offre la possibilité d'imprimer sur un plus grand nombre de supports et consomme beaucoup moins d'encre. Elle augmente notre capacité par sa vitesse supérieure tout en faisant baisser nos coûts au mètre carré. Cette nouvelle machine va peut-être nous permettre de remplacer deux systèmes plus anciens. "On se réjouira d'apprendre que les forces qui ont favorisé l'élan de l'impression numérique grand format sont toujours à l'oeuvre : la position forte de la publicité extérieure (Out-of-Home), la croissance de l'économie, la digitali-sation de l'ensemble de l'industrie et le besoin d'un marketing local. N'oublions pas que les clients entendent de plus en plus pouvoir calculer leur retour sur investissement marketing (ROI). Ce qui renforce le besoin de produits et de contenus pertinents que le ROI va devoir démontrer. La banalisation de l'imprimé est un stimulant à investir dans de nouvelles technologies et de nouveaux marchés pour éviter la grisaille de l'uniformité. Parmi les possibilités, citons la décoration, l'impression directe sur vêtements, les emballages et étiquettes, etc.Le webinaire a dispensé un certain nombre de conseils dont les prestataires print&sign peuvent faire profit. Nous les énumérons pour vous :ne dites pas " grand format ". Seuls les spécialistes savent ce que ces mots veulent dire. Faites toujours référence à des concepts compréhensibles : affiche, bâche, visuel repliable ou enroulable, décoration murale ou papier peint, lettrage ou habillage de véhicule.connaissez vos matériaux ainsi que les surfaces et les environnements pour lesquels ils conviennent. Les encres utilisées ont des caractéristiques différentes et l'aspect des couleurs change en fonction des supports. Imprimez un nuancier (atlas de couleurs) pour chaque machine sur chaque support différent.connaissez tous vos coûts avant de donner un prix. N'envoyez pas votre devis tant que vous n'en connaissez pas tous les détails, et veillez à ce que la conception fasse toujours l'objet d'une ligne séparée.adjoignez-vous les services d'un bon spécialiste du marketing sur Internet ou engagez un expert en référencement (SEO) qui s'occupera d'optimiser votre site pour les robots de recherche. Ils peuvent faire en sorte que votre entreprise soit plus facile à trouver sur la toile et qu'elle figure en première page des résultats. Google Analytics vous dit tout sur les mots-clés utilisés par les clients intéressés par certains produits.sachez quelles applications sont appelées à se développer et quelles autres pas. Expérimentez avec des applications sign&print durables.élargissez le concept d'imprimé comme on le comprend traditionnellement. Vous pouvez, par exemple, aussi imprimer des objets publicitaires et des gadgets : balles de golf, coques de smartphone, gourdes, etc. Une autre possibilité est le textile imprimé. Ce qui suppose toutefois d'acquérir d'abord l'expertise de l'impression sur tissu. Deux exemples d'applications textiles : le softsign et le DTG.explorez de nouveaux canaux de vente au-delà des traditionnels.osez des formes de graphisme expérimentales (par exemple, des lettres imprimées en relief).sortez de votre bureau : démarchez des sociétés de construction et de décoration d'intérieur, visitez les salons de l'auto, rendez-vous à des expos consacrées à l'aménagement de la maison et à la domotique, soyez présent aux réunions locales des clubs de service et plates-formes réseaux, sponsorisez des évènements qui intéressent aussi vos clients.soyez curieux et restez attentif aux produits de sign&display présents partout autour de vous. Ayez l'oeil sur de nouveaux types de signalé-tiques ou remettez des techniques plus anciennes et déjà connues au goût du jour en les faisant revivre dans de nouvelles applications.constituez-vous un portefeuille de produits adéquat. Soignez votre présence sur Internet et présentez vos différents projets dans une galerie de votre site Web agrémentée de photos flatteuses. Les clients n'ont pas idée de tout ce qu'il est possible de faire en matière de signalétique et de visuels graphiques. Affichez votre portfolio à la verticale, pour que les internautes intéressés puissent le faire défiler. Une autre idée peut consister à répartir votre présentation verticale en fonction des différents groupes-cibles : restaurants vs. bureaux d'entreprises ; établissements de soin vs. écoles ; etc.vendez un tout et non la somme des parties. Focalisez-vous sur une approche " holistique " du print&sign. Vous ne vendez pas un produit à vos clients, mais une solution assortie de services de communication.