Voici environ onze ans, Pieter-Jan Vanuytrecht a très vite su ce qu'il voulait en sortant de ses études : lancer sa propre entreprise et la développer : " Je ne voulais pas reprendre une affaire dans le monde de la boulangerie, et encore moins commencer à faire de la vente directe dans une boutique. Je me suis donc mis à faire des gaufres après mes heures, en activité complémentaire. Quelque chose de très simple, dans le garage de mes parents que nous avions transformé en boulangerie. Avec le temps, nous avons remarqué qu'il y avait du potentiel et que la demande était là. "
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Voici environ onze ans, Pieter-Jan Vanuytrecht a très vite su ce qu'il voulait en sortant de ses études : lancer sa propre entreprise et la développer : " Je ne voulais pas reprendre une affaire dans le monde de la boulangerie, et encore moins commencer à faire de la vente directe dans une boutique. Je me suis donc mis à faire des gaufres après mes heures, en activité complémentaire. Quelque chose de très simple, dans le garage de mes parents que nous avions transformé en boulangerie. Avec le temps, nous avons remarqué qu'il y avait du potentiel et que la demande était là. "Vanuytrecht a aussi eu la chance de pouvoir compter sur l'aide de son père, qui est allé lui-même démarcher les clients avec les gaufres. " La fabrication est une chose. Le volet commercial, en revanche - trouver un marché de débouchés quand on sort de l'école - est loin d'être évident. Nous avons ensuite construit une annexe derrière le garage, au point qu'à la longue, le jardin a fini par être presque entièrement envahi. L'ambition de déménager vers un petit zoning industriel est venue relativement vite. Mais de l'eau a coulé sous les ponts malgré tout, car il y a loin de la coupe aux lèvres. Nous avons malgré tout finalement franchi le pas l'an dernier, ce que je ne regrette pas une seule seconde. Au début, nous livrions exclusivement les boulangers, dans le Limbourg et un peu au-delà. Aujourd'hui, 90 % de nos produits vont à la grande distribution belge. Un fameux changement, donc. "Les gaufres Pieter-Jan se conservent six semaines ; elles sont sans conservateurs ni colorants : " Ce genre de fabrication artisanale a un certain prix. C'est pourquoi nous attachons une grande importance à livrer un produit de qualité, dont l'emballage doit être attrayant lui aussi. "La société a évolué au fil des ans. De deux produits standard, elle est passée à quatre, plus encore deux variantes à certaines périodes. Explication de Vanuytrecht : " Nous avons au total sept sortes de gaufres dans notre assortiment. Notamment une sans-sucre, qui est très demandée, deux au chocolat et une à la farine d'épeautre. Nous nous efforçons d'étoffer un tant soit peu notre offre. "Chez Vanuytrecht, tout s'effectue de A à Z en interne : préparation des pâtes, cuisson, emballage, jusqu'au transport. Le processus de cuisson suit toujours le même rituel. Les différentes pâtes sont préparées en une seule fois le matin, après quoi les gaufres sont cuites et disposées sur des chariots à claies. Le temps de remplir un chariot, les gaufres du bas pu refroidir et elles sont prêtes à être emballées par six. " Vanuytrecht cuit uniquement sur commande afin de pouvoir garantir la fraîcheur du produit sans additifs. " Ce que nous cuisons aujourd'hui est en principe stocké pour être livré demain. En tout état de cause, tous les produits partent dans la semaine. "L'emballage manuel des gaufres était un peu le goulet d'étranglement de tout le processus. " Nous rabattions le haut des sachets, que nous fermions à l'aide d'une étiquette mentionnant la date. Ce qui nous prenait beaucoup de temps. Dès lors, comme je m'efforce d'optimiser chaque processus, nous nous sommes mis en quête d'une solution pour cette activité fastidieuse. Nous utilisons des sachets à fond bloc, ce qui n'offre pas énormément de possibilités : soit on les ferme à la main, soit on travaille avec une soudeuse ou une clipeuse. En regardant un peu à gauche et à droite, nous avons vu que les sachets sont souvent soudés dans l'alimentaire. Nous avons donc poursuivi nos recherches dans cette direction. "Le grand défi de Vanuytrecht était de remplacer la fermeture manuelle des sachets à fond plat avec une étiquette par une seule opération mécanisée : " Nous avons fini par faire l'acquisition à l'été d'une soudeuse en continu verticale de marque Audion, la D552 AVT All-In Sealer, afin de fermer hermétiquement les sachets. Celle-ci est associée à une imprimante haute résolution Matthews, la Viapack, qui ajoute la date ultime de consommation à la place prévue à cet effet sur les sachets à fond plat préimprimés. " Vanuytrecht s'est procuré les deux machines chez Presa. " Nous n'avons plus à coller les étiquettes : un fameux progrès en termes d'efficacité et de productivité. On parle ici de 25 000 à 30 000 gaufres par semaine, soit cinq à six mille par jour. Nous devons, je pense, tourner autour d'une trentaine de paquets, soudés et imprimés, par minute. "La Gaufrerie Vanuytrecht emballe ses produits dans des sachets à fond bloc en PP de 40 microns d'épaisseur. Ceux-ci opposent une bonne barrière à l'humidité et à l'oxygène et ils sont achetés chez Vitrapack. " Nous avons aussi une attestation certifiant la conformité de matériau d'emballage pour le contact avec les aliments. À côté de cela, la date limite de conservation de six semaines a été homologuée pour la barrière à l'humidité. Une fois l'emballage soudé, la barrière à l'oxygène est de 100 %. "C'est à dessein que Vanuytrecht a opté pour un sachet à fond bloc, qui permet d'aligner les gaufres bien droites en rayon. " Le produit est ainsi à son avantage. Nous avons longuement réfléchi à l'idée d'emballer les gaufres sous sachets tubulaires, mais nous préférions malgré tout une présentation verticale en linéaires ", poursuit le dirigeant. Jusqu'il y a sept ou huit ans, celles-ci étaient d'ailleurs déjà vendues dans un sachet à fond croisé.Vanuytrecht explique comment il en est arrivé à choisir Presa comme fournisseur : " Que ce soit pour les machines ou les matières premières, j'accorde toujours beaucoup d'importance à travailler avec un fournisseur qui réfléchit activement avec moi. Et aussi qui n'est pas trop éloigné au cas où une intervention serait nécessaire. Le fournisseur de la machine ne doit pas seulement être un vendeur.Nous étions déjà en contact avec Presa quand la société s'appelait encore Tendeur - et le courant est bien passé avec le représentant dès le début. Nous avons procédé à un certain nombre de tests sur place, dans le showroom de l'entreprise. D'où il est ressorti que le modèle " couché " que nous avions en tête, c'est-à-dire une soudeuse en continu horizontale, n'était pas le bon choix. C'est pourquoi nous travaillons à présent avec le modèle " debout " (lisez vertical). En tout état de cause, il est crucial d'acheter la machine la mieux adaptée à votre environnement de production, aussi petit soit-il. "La nouvelle méthode de conditionnement n'a pas seulement augmenté la productivité chez Vanuytrecht. Elle a aussi apporté d'autres avantages : les emballages sont désormais hermétiquement fermés, ils sont élégants et présentent bien en rayon, et pour couronner le tout, ils prolongent la durée de conservation.Avant l'installation de la soudeuse Audion, le principal goulet d'étranglement était l'étape de l'emballage. La priorité suivante a été d'augmenter la capacité de cuisson : " Le fait est qu'aujourd'hui, nous emballons plus vite que ce que nous pouvons cuire. Et comme nous souhaitons élargir aussi bien la clientèle que l'assortiment, cette capacité horaire doit être rehaussée. Nous continuons donc de plancher sur d'autres manières d'automatiser encore davantage. "Vanuytrecht réfléchit sérieusement à renforcer sa capacité de cuisson cette année encore par l'achat d'un nouveau four. Ou alors, d'un second, en complément. " Mais il nous faut trouver des débouchés. Nous pratiquons la vente directe, sans intermédiaire. C'est un choix ; on peut ainsi sélectionner ses clients jusqu'à une certaine hauteur. " Vanuytrecht entend ainsi préserver l'exclusivité du produit. " Nous ne voulons pas une production de masse. " En tant que petit producteur dans la grande distribution, il faut pouvoir se distinguer du reste. Mettre sur pied un processus artisanal est une chose, mais le plus grand défi reste celui de la vente en magasin. Il reste certainement à mes yeux un potentiel de croissance. L'ambition est là, mais rien n'est facile. D'où l'importance d'y aller par petits pas et surtout de garder les pieds sur terre. "Vanuytrecht planifie et gère elle-même sa logistique. " Traverser tout le pays pour deux paquets de gaufres n'a aucun sens. " Les produits sont expédiés dans des boîtes et non sur palettes. Chaque carton contient douze sachets de six gaufres.Vanuytrecht emploie actuellement cinq personnes, dont trois sont affectées à temps plein à la production, cinq jours sur sept. Il a instauré un système de tournante de manière à ce que ce le premier quart ne doive pas toujours être assumé par la même personne. Celui-ci concerne le travail préparatoire, c'est-à-dire la fabrication des différentes pâtes : " Je pars du principe que tout le monde doit savoir toutfaire dans une petite entreprise. Nous alternons nos postes, ce qui est aussi plus agréable pour chacun. Nous avons aussi un peu élargi notre public-cible. "