"The green side of printing, " "Your partner in sustainability, " "Leading in sustainable labeling, " "I'm durable, I'm natural, " "Protect your planet and your profits" ... Sans conteste, le respect environnemental aura été au centre des préoccupations des exposants sur de nombreux produits à Labelexpo Europe 2019. De fait, on n'aura jamais autant vu de slogans en faveur de l'environnement sur les mobiliers de stands. C'est comme si en deux ans, l'industrie de l'étiquette s'était subitement mise au vert. Labelexpo avait même prévu un espace informel "Sustainability Insight Café" qui donnait l'occasion aux visiteurs de découvrir -- café en main -- quelques produits et services durables et écologiques. C'est qu'"il devient de plus en plus urgent pour les imprimeurs d'étiquettes et d'emballages de redorer leur blason écologique. Ils sont de plus en plus sous pression pour améliorer leurs références écologiques", disent les organisateurs du salon. Il apparaît aussi que les imprimeurs sont de plus en plus nombreux à s'intéresser aux certifications environnementales telles que SGP (Sustainable Green Printing) et ISO 14001.
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"The green side of printing, " "Your partner in sustainability, " "Leading in sustainable labeling, " "I'm durable, I'm natural, " "Protect your planet and your profits" ... Sans conteste, le respect environnemental aura été au centre des préoccupations des exposants sur de nombreux produits à Labelexpo Europe 2019. De fait, on n'aura jamais autant vu de slogans en faveur de l'environnement sur les mobiliers de stands. C'est comme si en deux ans, l'industrie de l'étiquette s'était subitement mise au vert. Labelexpo avait même prévu un espace informel "Sustainability Insight Café" qui donnait l'occasion aux visiteurs de découvrir -- café en main -- quelques produits et services durables et écologiques. C'est qu'"il devient de plus en plus urgent pour les imprimeurs d'étiquettes et d'emballages de redorer leur blason écologique. Ils sont de plus en plus sous pression pour améliorer leurs références écologiques", disent les organisateurs du salon. Il apparaît aussi que les imprimeurs sont de plus en plus nombreux à s'intéresser aux certifications environnementales telles que SGP (Sustainable Green Printing) et ISO 14001.Mais ne soyons pas pour autant crédules : l'industrie de l'étiquette n'est pas encore devenue un exemple de vertu écologique. Cependant, les initiatives sont là et font leur chemin pour diminuer un tant soit peu l'empreinte du secteur sur l'environnement. Et ce à tous les niveaux de la production. Cette omniprésence du greenwashing à Labelexpo est du moins l'expression d'un fait : la prise de conscience écologique des consommateurs remet en question les acteurs de l'industrie de l'étiquette. Le principal défi environnemental du secteur est sans nul doute la gestion, la recyclabilité et le recyclage des déchets, avec la glassine et les matrices dans le viseur. "Le plus grand défi est de trouver des solutions viables pour réduire la quantité de dorsaux et de matrices allant dans les décharges", dit Dan Muenze, président de l'association sectorielle américaine TLMI dans une interview du magazine sectoriel Label & Labeling. Le fabricant allemand d'étiquettes adhésives Herma pointe d'ailleurs les 100 milliards d'étiquettes d'expédition estimées d'ici 2020 qui laissent des tonnes de dorsaux inutiles. Ce n'est alors pas pour rien si un certain nombre de solutions linerless (étiquette sans support) ont été présentées sur le salon. C'est d'ailleurs dans le segment des supports adhésifs que les exposants ont le plus communiqué sur les produits à vocation environnementale. Avery Dennison -- qui s'est particulièrement distingué sur le salon en matière de développement durable -- a présenté quelques innovations en matière de substrats et recyclage. Il y a aussi eu des exemples remarqués de substrats produits à partir de sources non fossiles, de déchets organiques ou de plastique recyclé. "Nous assistons à une véritable révolution dans les systèmes d'économie circulaire utilisant la biomasse comme matière première et incorporant les déchets plastiques post-consommation dans les nouveaux films", remarque Andy Thomas-Emans, directeur stratégique du magazine sectoriel Labels & Labeling.Au-delà des supports, c'est toutes les étapes de la production qui doivent être prises en compte dans une approche respectueuse de l'environnement : les encres, les revêtements, le séchage, la consommation énergétique... Omet, le constructeur italien de presses flexo à étiquettes, a montré l'exemple en témoignant d'une certaine approche holistique pour une impression verte. Il a présenté sur son stand les cinq côtés de la production durable (lire ci-après). Dans ce qui suit, nous proposons une vue d'ensemble sur les différentes solutions dites durables que propose l'industrie de l'étiquette et qui ont marqué notre visite.Pour une production durable, les constructeurs de presse mettent l'accent sur une consommation énergétique contrôlée et le moins de gaspillage possible.Fujifilm et Asahi portent l'attention sur les plaques flexo pour rendre la production flexographique un tant soit peu plus propre (et aussi plus rentable). Tandis que le fabricant de presses flexo Omet pense au substrat, à la consommation énergétique et au recyclage.Le fabricant japonais Asahi Photoproducts, spécialisé dans le développement de plaques photopolymères flexo, propose sa nouvelle technologie CleanPrint AWP-DEW. La technologie a été mise en vedette à Labelexpo pour promouvoir une impression flexo propre. Les plaques gravables à l'eau AWP-DEW (compatibles avec des encres UV, à l'eau ou au solvant) sont les premières à utiliser la technologie CleanPrint. Cette solution élimine la nécessité de solvants volatils dans le processus de confection de plaques, accélère la vitesse du processus pour consommer moins d'énergie sans altérer le niveau de qualité. "Nous envisageons de passer cette technologie à d'autres plaques de notre portefeuille pour garantir une impression propre sur une palette de supports la plus large possible", fait savoir le fabricant.Fujifilm a pointé des développements dans différents domaines clés de son portefeuille pour aider les transformateurs d'étiquettes à optimiser leurs presses flexo existantes. Parmi ceux-ci : un système amélioré de développement flexo lavable à l'eau et un système de séchage à froid UV LED (Illumina LED). Les visiteurs ont ainsi pu découvrir pour la première fois la nouvelle plaque lavable à l'eau Flenex FW-FP conçue pour l'emballage souple. Elle a été exposée avec la version améliorée de la développeuse lavable à l'eau SB-938 FLW et le tout nouveau système de traitement de l'eau Aquarius. Selon Fujifilm, cette combinaison permet de réduire significativement la consommation d'eau grâce à une régénération de l'eau en circuit fermé. De plus, le système de traitement de l'eau est censé prolonger la durée de vie des bains et diminuer les rejets d'eau. Quant au système de séchage Illumina LED, il a été conçu pour réduire les coûts énergétiques et augmenter la productivité tout en réduisant l'empreinte environnementale.La grande star sur le stand d'Omet était la toute nouvelle presse flexo hybride XFlex X7 en 670 mm de laize. Mais la communication tournait aussi fortement autour de l'écologie. "Pendant longtemps, la recherche technologique d'OMET a fait attention à l'écodurabilité, impliquant différents aspects du processus d'impression : substrats, encres, énergie, LED UV et réduction des déchets", dit Massimo Bellingardi, coordinateur marketing d'Omet. Pour le constructeur, les avantages du séchage LED UV sont divers. "Le processus permet d'éliminer le temps de chauffage et de refroidissement nécessaire au durcissement par UV et des toxines libérées lors du chauffage du substrat, ainsi que les émissions d'ozone et de mercure. L'ensemble du processus est donc plus écologique", explique Massimo Bellingardi. Cela dit, ce qui est bon d'un côté peut-être mauvais de l'autre, car les encres conçues pour le séchage LED UV peuvent altérer le recyclage des supports imprimés (à lire plus loin). Omet fait savoir qu'il initie des projets avec différents partenaires pour tester des encres sans impact sur l'environnement. Par ailleurs, il propose aussi de recycler l'air chaud des presses pour le séchage permettant une économie d'énergie de 20 % lorsque le client imprime avec des encres aqueuses. Une des grandes annonces à Labelexpo était aussi le partenariat avec Ritrama, Spulker et Ilti dans le projet "Core Linerless Solution" (CLS) qui vise à fabriquer des films autoadhésifs sans support. Les produits de la gamme Core Linerless Soltuions ambitionnent de supprimer les doublures et réduire les changements de bobines grâce à un plus grand nombre d'étiquettes par rouleau. Omet a conçu un module de lamination pour traiter ces films qui sera prêt d'ici la fin de l'année.À l'instar de Xeikon et HP Indigo, les fabricants de presses numériques diront que leur technologie est plus écologique que l'impression flexo. Pour causes : plus besoin de plaques ni de cylindres, réduction des déchets et d'énergie, impression de petites quantités à la demande qui évite le gaspillage et les stocks inutilisés, etc. En tant que sponsor du stand "Sustainability Insight Café", Xeikon a par exemple mis en exergue "le faible impact environnemental et logistique" de l'impression numérique comme alternative durable. Parmi les arguments avancés : fabrication des presses écologique, imprimés recyclables et applications eco-friendly comme les gobelets en carton imprimés.Sur le stand de HP, qui détenait le plus grand espace d'exposition, de nombreux totems faisaient la promotion de l'avantage environnemental de la technologie numérique par rapport à la flexo. HP Indigo vante aussi une fabrication neutre en carbone de ses presses en réduisant l'impact environnemental des déchets de fabrication et de consommables générés dans ses lignes de fabrication. "HP Indigo recycle plus de 95 % des déchets non dangereux dans toutes ses usines. Nous nous efforçons de réduire aussi les consommables et les déchets associés à chaque impression et nous avons mis en place des programmes de recyclage, de valorisation et de réutilisation pour les consommables comme pour le matériel ", fait savoir le fabricant. HP fait part notamment de quelques chiffres à l'appui : 80 % du poids d'une presse HP Indigo r series est utilisé, 390 tonnes de métaux et de plastiques sont réutilisées, HP génère 1,2 M de kWh d'énergie à partir de panneaux solaires, etc. "La demande pour des solutions d'emballage durables motive les convertisseurs à adopter l'impression numérique, permettant ainsi aux transformateurs et aux marques de réduire considérablement l'impact de l'impression sur l'environnement", déclare Alon Bar-Shany, directeur général de HP Indigo.Les encres suscitent des interrogations en ce qui concerne non seulement l'alimentarité, mais aussi la recyclabilité ou encore le compostage, en particulier dans l'impression numérique. Les étiquettes et les emballages durables passent par le recyclage et la recyclabilité des encres utilisées. Un des enjeux est donc de concevoir des encres écologiques qui optimisent le recyclage des emballages.HP Indigo a annoncé à Labelexpo que les encres qu'il produit pour l'impression d'emballages et d'étiquettes sont désormais compostables à la maison et dans l'industrie. TUV Austria (qui a repris les activités du Belge AB Vinçotte) a en effet délivré les certifications "OK Compost Home" et "OK Compost Industriel" à HP. L'organisme de certification indique que les encres HP Indigo Electroinks peuvent être utilisées sur les emballages qui peuvent être récupérés par compostage et biodégradation conformément aux normes en vigueur (ex. : réglementation européenne EN 13432).HP a aussi fait part de la désencrabilité de ses encres sur les emballages souples. Des tests ont été menés par la société espagnole Cadel Deinking, spécialisée dans le désencrage et le recyclage du plastique. L'entreprise en a conclu que les emballages flexibles imprimés numériquement HP Indigo, y compris leur revêtement, pouvaient être entièrement désencrés. Les primers Michelman certifiés HP pour emballages flexibles ont aussi récemment passé avec succès des tests approfondis d'écotoxicité, de métaux lourds et de fluor et sont conformes aux principales normes de l'industrie pour une utilisation dans des emballages compostables. D'autres primers Michelman de la gamme DigiPrime pour l'impression jet d'encre à base d'encre pigmentée aqueuse ont aussi passé les tests environnementaux. Ces primers pour jet d'encre peuvent être utilisés dans les emballages compostables, notamment les boites pliantes et les cartons ondulés.Concernant les papiers imprimés avec la technologie HP Indigo, il faut savoir que ceux-ci ne sont pas recyclables comme les autres. En France, Copacel (homologue de Cobelpa) conseille même de mélanger les déchets papier issus de cette technologie avec les emballages en carton pour qu'ils ne se retrouvent pas avec le flux des autres papiers imprimés à recycler qui sont collectés chez les imprimeurs. La raison est que les impressions par électrophotographie peuvent perturber le désencrage, cela dit les quantités sont encore assez faibles pour ne pas perturber le recyclage des cartons. Les associations du secteur ont révélé que depuis 2010 la constante augmentation des encres liquides HP Indigo dans les papiers à recycler collectés chez les imprimeurs a entraîné des difficultés lors du désencrage chez les papetiers. Même en faible quantité. "Ces encres sont particulières et ne sont pas adaptées au procédé de désencrage des encres classiques. Elles peuvent rester visibles sur le papier recyclé à usage graphique. Mais pour le papier pour ondulé, moins visible, cela ne pose pas de problèmes", précise Copacel. Siegwerk, l'un des principaux fournisseurs d'encres d'imprimerie pour emballages et étiquettes, étudie aussi des solutions d'encre écologique pour recycler efficacement les films imprimés. Le fabricant allemand investit en effet dans la recherche et le développement pour accroître l'empreinte écologique des encres sans perte de performance. Siegwerk a présenté pour la première fois une nouvelle solution permettant le désencrage complet des films imprimés utilisés pour les étiquettes, manchons rétractables et autres applications. L'objectif étant d'obtenir un substrat propre pour le recyclage. Par ailleurs, Siegwerk a également fait la promotion de ses nouvelles encres offset UV/LED UV (Sicura Low NRGY) doté de propriétés de désencrage comparables à celles des encres offset feuille à feuille traditionnelles. Il s'agit d'encres UV à faible énergie de durcissement. Selon le fabricant, les papiers imprimés avec des encres à séchage UV/LED actuelles ne permettent pas un bon désencrage, car ces encres forment une couche solide qui résiste aux produits chimiques et mécaniques, comparable à celle des couches adhésives de plastique. Thomas Glaser, responsable de la technologie feuille de Siegwerk, explique : "Les encres UV/LED standard conduisent souvent à de grosses particules hydrophiles laissant des traces visibles sur le papier recyclé. C'est pourquoi nous avons concentré nos recherches sur les solutions à ce problème et sur le recyclage des impressions polymérisées sous UV". Des encres aqueuses et à base de solvants compostables (norme FIN EN 13432) sont aussi proposées. Siegwerk commercialise aussi la gamme Sicura Litho NutriEco, des encres UV à faible migration pour les applications cosmétiques et alimentaires. Ces encres ont reçu le prix d'Or du "Cradle to Cradle Material Health Certification" par l'EPEA (Environmental Protection Encouragement Agency). "Ces encres sont sans danger pour les processus de recyclage et adhèrent à l'approche d'économie circulaire", dit Siegwerk.Le fabricant d'encres conventionnelles et numériques INX International Ink a présenté une technologie d'encre naturelle pour les imprimeurs d'emballages soucieux de l'environnement. Il s'agit des encres aqueuses INXhrc à base d'ingrédients renouvelables. Conçues pour les supports en papier et carton, ces encres contiennent moins de produits chimiques que les encres traditionnelles. "Elles sont sans allergènes, nanomatériaux, produits fluorochimiques, pigment fanal, métaux lourds, latex et polyétrafluoroéthylène", indique le fabricant. "Ces encres permettent aux entreprises de réduire leur empreinte carbone de 25 à 30 % par rapport à l'encre aqueuse standard", dit INX. Formules disponibles pour l'impression offset, gravure et flexo.Étiquettes plus fines ou sans dorsal (linerless), films et supports en plastique recyclé ou biosourcés et adhésifs facilement lavables, telles sont les solutions durables mises en avant à Labelexpo. Objectifs : diminuer les déchets inutiles (les dorsaux), favoriser et faciliter le recyclage et diminuer la consommation de ressources fossiles. Le motto "Réduire, Recycler et Renouveler" d'UPM Raflatac est une devise suivie par plus d'un fournisseur pour aider les imprimeurs et propriétaires de marques à consommer durablement les produits. En matière de recyclage, les étiquettes et les adhésifs font partie des principaux obstacles à un recyclage efficace. S'ils ne sont pas correctement traités ou récupérés, les étiquettes et adhésifs sont susceptibles de rendre tout le processus de recyclage moins efficace. Des solutions d'adhésifs qui se retirent facilement du support sans laisser de trace ont ainsi été présentées à Labelexpo. Beaucoup de nouveautés étaient aussi à voir du côté des substrats synthétiques recyclés, biodégradables ou encore biosourcés. Tandis que le linerless a fait beaucoup de bruit comme solution anti-déchet. Celle-ci permet d'imprimer et de coller un matériau adhésif dépourvu de dorsal ; le papier siliconé qui protège la partie adhésive et qui devient un déchet à éliminer une fois l'étiquette appliquée.Avery Dennison a été plusieurs fois primé pour ses nouvelles solutions innovantes. À commencer par le Prix de l'Environnement et du Développement durable du concours Label Industry Global Awards 2019. Ce prix récompense un dorsal contenant plus de 30 % de PET recyclé (rPET Liner) qui provient de bouteilles recyclées. Avery Dennison s'est aussi distingué avec une étiquette frontale contenant du polyéthylène recyclé (rPE).Le fournisseur allemand Herma a également mis au point un film PE pour étiquette composé à 100 % de matériaux recyclés. Cette étiquette a été développée en partenariat avec l'imprimeur Schäfer-etiketten et soutenu par la société Polifilm, spécialisée dans les films PE. Il s'agit d'une étiquette en PE fabriqué exclusivement à partir de polyéthylène recyclé. La matière première de ces étiquettes est composée à 50 % de déchets industriels et à 50 % d'emballages ménagers en PE, tels que des bouteilles en plastique. UPM Raflatac est aussi venu à Labelexpo avec de nouveaux matériaux recyclés comme les étiquettes Vanish PCR. Les faces et les doublures contiennent 90 % de matières recyclées post-consommation. Sihl, aussi présent sur le stand Sustainability, propose des frontaux en PET comprenant 90% de matières recyclées post-consommation. D'ici 2021, Innovia envisage également de lancer des films BoPP compatibles avec la sécurité alimentaire qui seront composés à 30 % de plastique recyclé.Herma, Ravenwood, Innovia et Ritrama (via la plateforme technologique CLS en projet) sont les principaux fournisseurs à proposer des solutions linerless dans leur portefeuille. UPM Raflatac n'offre pas de solution linerless, mais un service de recyclage (RafCycle) des doublures d'étiquettes une fois que celles-ci ont été fixées sur le contenant.Herma a présenté la solution InNo-Liner qui répond spécifiquement aux exigences strictes imposées par les centres logistiques et de distribution. Les emballages d'expédition et le commerce en ligne sont en ligne de mire. La solution InNo-Liner permet d'éviter des milliers de tonnes de matériaux de revêtement et d'éliminer les déchets coûteux. Le matériau autoadhésif breveté n'est pas collant au début, mais devient très adhésif en une fraction de seconde quand il est distribué et activé par un micro-atomiseur spécial. L'adhésion est rendue possible grâce à une technologie multicouche spéciale pour l'adhésif. "En l'absence d'une doublure, chaque rouleau peut contenir plus d'étiquettes, de sorte que le poids à l'expédition et l'espace de stockage nécessaire sont réduits", vante Herma qui rappelle aussi que l'empreinte carbone globale d'une étiquette sans doublure est considérablement réduite. La solution InNo-Liner a reçu le prestigieux prix de l'emballage allemand, remis pendant le salon Fachpack de Nuremberg.Quant à Innovia, le fournisseur a conçu des films BoPP pour les applications d'étiquettes sans support. Ces films sont imprimables en flexo, offset, typo et sérigraphie et sont destinés à être appliqués sur les emballages alimentaires. Ils sont compatibles avec le système Nobac de Ravenwood. Sur le stand Sustainability, le fabricant indique que ce type de machine a permis d'éliminer en 2018 la production de 6500 tonnes de dorsal au Royaume-Uni.Synthogra a lancé à Labelexpo un papier synthétique entièrement à base de matières renouvelables sous la marque Pure-Durable. Il s'agit d'un matériau 100 % biosourcé à base de plus de 70 % de déchets issus de la production de canne à sucre. Les 30 % restants proviennent de minéraux naturels. Le matériau est conçu pour remplacer les films en plastique et convient aux étiquettes, tickets, étiquettes autocollantes, etc. Autre produit de la gamme : Pure-Durable Seal. Un film barrière pour l'emballage qui ressemble à du papier. Ce film est également à base de canne à sucre et de minéraux naturels et contient 83 % de matières renouvelables. Synthogra a pour objectif d'arriver à développer un film barrière composé entièrement de matières renouvelables. "J'ai développé ce produit pour répondre aux exigences d'un film vert non fossile, mais sans compromettre le flux de recyclage ni en utilisant un produit qui pourrait servir d'aliment", a déclaré Nanette Thomas, PDG de Synthogra.Taghleef Industries (TI) produit des films issus de ressources renouvelables, biodégradables et compostables sous sa marque Nativia. Parmi les nouveautés de la marque : le Nativia D813, un film biodégradable et biosourcé. Il s'agit d'un film BoPP pour l'étiquetage moulé (IML) à base de PLA, un acide polylactique. Cet acide est un polymère dérivé de ressources renouvelables et compostables industriellement. Le film Nativia D813 convient pour une impression bobine-feuilles en offset.Comme alternative aux matériaux entièrement synthétiques, Sihl offre les produits Enduro qualifiés de durables, résistants et imperméables grâce à un matériau composite qui combine papier et film. La proportion de film est réduite grâce à la double couche de papier. Enduro est sans PVC et certifié FSC. Toujours en cours de développement, Sihl a également montré sur le salon des échantillons de nouveaux films Enduro à base de matières premières renouvelables et de polyester recyclé.L'Allemand VPF a aussi montré que les matériaux durables sont au centre de ses préoccupations en présentant une nouvelle gamme de matériaux durables. Les nouveaux supports ont été conçus pour l'impression jet d'encre et laser. VPF offre un système modulaire de papiers et films durables qui sont combinables avec différentes sortes d'adhésifs, dont l'enlevable. Les papiers sont à base d'herbe ou de bagasse et les films (Nature-Flex) sont à base de cellulose issue de plantations contrôlées durablement. Les matériaux papier conviennent à l'impression d'étiquettes destinées à des produits exigeants des secteurs agroalimentaires, boissons-spiritueux et cosmétiques. Les films conviennent pour les applications dans les secteurs des fruits et légumes, boissons et cosmétiques.UPM a annoncé le premier matériau en film polypropylène à base de bois sur le marché. Il s'agit du produit Forest Film, une solution 100 % bois issue de forêts gérées durablement qui a été développée en collaboration avec UPM BioVerno naphta. À base de matériaux renouvelables, elle est proposée comme alternative aux matériaux vierges traditionnels d'origine fossile. UPM Biofuels transforme les résidus de la production de pâte à papier en naphta renouvelable pour remplacer les matières premières fossiles.Avery Dennison a créé une gamme de substrats recyclés pour étiquettes de bouteilles de vin et spiritueux avec des papiers produits par Favini. Les substrats sont composés à 15 % de déchets organiques (raisins) et 40 % de déchets post-consommation.Les adhésifs facilement lavables sont considérés comme une solution en faveur d'une économie circulaire, car ils facilitent la séparation des matériaux dans le processus de recyclage. Ce qui permet d'optimiser le recyclage de divers emballages. Ritrama a par exemple conçu une gamme de supports autoadhésifs RI-MOVE pour les récipients et bouteilles destinés au recyclage et à la réutilisation. Elle se décline en deux versions : l'une pour l'étiquetage des emballages en verre consignés (ri-move glass) et l'autre pour les emballages PET (ri-move PET). La technologie adhésive pour le verre garantit une adhésion maximale pendant le cycle de vie du produit et permet un retrait rapide de l'étiquette sans laisser de contaminants dans le système de lavage industriel. Pour le PET, la colle utilisée permet de détacher facilement l'étiquette des flacons de PET. Les fragments d'étiquettes en polypropylène flottent dans le bain alcalin chaud pendant le processus de lavage industriel. Une fois propres et sans résidus, ces fragments peuvent être recyclés pour produire du PET de bonne qualité. Henkel est venu avec une solution adhésive sensible à la pression à base d'eau et facilement lavable. Il s'agit de l'adhésif Aquence PS 3682 pour les bouteilles PET. Avery Dennison a aussi occupé le segment des adhésifs enlevables avec une extension de sa gamme CleanFlake, un adhésif qui ne laisse pas de trace résiduelle sur le contenant après enlèvement. Selon Avery Dennison, cette technologie rend possible un recyclage du PET en circuit fermé. Elle a remporté le prix FINAT Recycling and Sustainability 2019. Chez Sihl, la gamme Pressuretac garantit un étiquetage sans résidus des produits logistiques.Les supports d'étiquettes allégés sont désignés comme une alternative durable, car ils permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre et les coûts de transport de par leur légèreté. Pour les contenants compressibles, Innovia offre des films compressibles transparents Rayoface et Ultrafoil qui comportent 40 % de matériaux en moins par rapport aux frontaux PE plus épais couramment utilisés.UPM Raflatac propose aussi des films plus minces et plus légers (PP Lite) réduisant l'utilisation de matières premières. La gamme PP Lite associe un matériau de surface plus léger, un adhésif de poids de couche inférieur et un support plus léger. Dans la gamme de films rétractables, Taghleef propose le film pétrosourcé à faible densité TDS Shape360 ultratransparent. 360, car sa capacité de rétraction jusqu'à 65 % offre la possibilité de manchonner entièrement des emballages de diverses formes et tailles. Ce qui offre un potentiel visuel de la marque à 360 degrés sur l'emballage. Sihl a également présenté certains frontaux pour impression jet d'encre qui sont 20 à 40 % plus légers par rapport aux films équivalents, en fonction du type d'encre et de film.