A l'approche de la Virtual Drupa, on attendait des annonces intéressantes concernant le lancement sur le marché d'Ecoleaf - nouveau nom de l'invention de Landa. Cette appellation vient d'Actega Metal Print, entreprise spécialement créée par le géant de la chimie allemand Altana pour perfectionner la technologie. Altana, qui fabrique notamment des encres et des vernis, a déjà investi des millions dans Landa Digital Printing, notamment en 2017 pour s'approprier les droits sur le concept de "metallography".
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A l'approche de la Virtual Drupa, on attendait des annonces intéressantes concernant le lancement sur le marché d'Ecoleaf - nouveau nom de l'invention de Landa. Cette appellation vient d'Actega Metal Print, entreprise spécialement créée par le géant de la chimie allemand Altana pour perfectionner la technologie. Altana, qui fabrique notamment des encres et des vernis, a déjà investi des millions dans Landa Digital Printing, notamment en 2017 pour s'approprier les droits sur le concept de "metallography". À la Drupa 2016, Landa avait montré un prototype d'une unité spéciale permettant de créer des effets métallisés en utilisant une poudre de nanoparticules métalliques - ce sont les termes de Benny Landa - plutôt que les traditionnels rouleaux de dorure. Cette méthode est comparable sur le principe avec les anciennes machines à bronzer. Son principal avantage par rapport aux techniques conventionnelles d'estampage à chaud et de marquage à froid réside dans les économies potentielles qu'elle génère, dit Landa. Avec un rouleau de feuille, une grande quantité de matière coûteuse est perdue. La technologie de Landa consomme quant à elle uniquement la quantité exactement nécessaire de pigment métallique. Altana en a vu les possibilités et entendait faire impression lors du lancement officiel prévu à la Drupa 2020. Cette "technique d'ennoblissement révolutionnaire" n'avait plus trop fait parler d'elle jusqu'à ce que la première installation bêta d'Ecoleaf, ainsi qu'il convient de l'appeler désormais, soit annoncée en mars 2020. Chez Kolbe-Coloco Spezialdruck, à Versmold (ville allemande proche du site d'Actega), un module Ecoleaf a été intégré sur une presse à étiquettes douze couleurs de Gallus équipée de groupes offset, flexo et de sérigraphie. Les attentes sont élevées aussi bien du côté de l'utilisateur que du fournisseur. Michael Leon, directeur de Kolbe-Coloco, parle d'un "jalon important", qui semble en passe de rendre superflue l'utilisation d'une feuille pour la dorure. Actega promet d'ores et déjà la disponibilité d'Ecoleaf "à partir de l'été 2020". Mais le coronavirus en décide autrement, effaçant la Drupa 2020 du calendrier. Ainsi s'éloigne le moment rêvé pour Actega de mettre Ecoleaf sur la carte et d'enclencher la machine des ventes: des bouteilles de bière habillées d'une étiquette Ecoleaf avaient déjà été produites spécialement pour chaque visiteur. En septembre 2020, Dario Urbinati, responsable du marketing et des ventes chez Actega, fait savoir que l'entreprise ne reste pas les bras croisés. Lors d'une session en ligne dans le cadre de la conférence virtuelle "FuturePrint", il explique qu'un premier distributeur a été désigné pour l'Europe malgré la pandémie. À savoir: AB Graphic, spécialiste de la finition. D'autres installations bêta vont suivre, notamment chez le fabricant d'étiquettes VollherbstDruck. Dans sa présentation, Urbinati dresse en outre un état de lieu. La technologie, dit-il, sera disponible, non seulement pour les étiquettes, mais aussi pour les cartonnages, les emballages souples et bien d'autres applications. Ecoleaf peut être combiné avec différentes techniques d'impression sur toutes sortes de presses: l'impression des zones collantes, où les pigments métalliques doivent adhérer, peut être réalisée en flexo, sérigraphie ou jet d'encre. L'offset n'en fait pas (encore? ) partie. L'image métallisée peut ensuite être imprimée directement en ligne, pour donner toutes sortes d'effets métalliques. L'utilisation sobre et efficace des pigments métalliques, dit Urbinati, permet une économie de 20 à 50% par rapport aux techniques de marquage à la feuille classiques (selon la méthode utilisée et la surface de la zone métallisée). Une réduction de l'empreinte carbone pouvant aller jusqu'à 50% serait même envisageable, selon une étude. Urbinati promet en outre que le programme bêta sera bouclé début 2021 au plus tard. Avec l'expertise accumulée, Ecoleaf devrait être prêt pour le lancement "dans le courant du deuxième trimestre 2021" - dans un premier temps en Europe, et un an plus tard aussi aux États-Unis. Après que Ecoleaf aura brillé par son absence à la Virtual Drupa, Actega fait savoir que le bêta-test chez Kolbe-Coloco est un succès. Le spécialiste de l'étiquette se dit satisfait des résultats obtenus et annoncé avoir entamé la migration de ses commandes avec dorure (environ 20% du total) vers la machine équipée du module Ecoleaf: "À présent que nous pouvons exploiter la technologie à des fin commerciales, nous prévoyons de récupérer notre investissement dans Ecoleaf d'ici 2022. Nous nous attendons même à avoir besoin d'une deuxième unité dans pas trop longtemps."