Prolongement de la visite muséale, la boutique joue un rôle dans l'image de marque des musées et des expositions. C'est aussi un lieu de culture où les visiteurs peuvent y glaner des reproductions d'oeuvres d'art à petit prix. Entre les rayons librairie et papeterie des boutiques de musées, l'achalandage suit de près les attentes des visiteurs qui s'y arrêtent le plus souvent après une expo. "Notre assortiment est guidé par les goûts des clients", dit Koenraad Reynaert, responsable des deux boutiques des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, à savoir le Museum Shop et Magritte Shop. En témoigne aussi BAI, entreprise basée à Kontich, spécialisée dans l'édition et le merchandising de musées : "L'approvisionnement diffère d'un musée à l'autre en termes de quantité en fonction des attentes du public", dit la gérante Kathleen Borms. BAI est concessionnaire de quatre boutiques : le MAS Shop à Anvers, le Flanders Shop à Bruxelles, l'Antwerp Fly Shop et l'Africa Shop du Musée royal de l'Afrique centrale (MRAC) à Tervuren. "À Anvers, ville plus touristique, nous vendons beaucoup plus de cartes postales qu'à Tervuren par exemple, où les marque-pages et les affiches sont plus prisés. La tendance générale est que nous vendons de moins en moins de livres et plus de gadgets souvenirs à petit prix et objets déco". Aux musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, c'est un visiteur sur quatre qui fera un achat dans la boutique. Les parts de marché des sections librairie et papeterie sont approximativement équivalentes. "C'est 50 % de livres, 50 % de papeterie dans le chiffre d'affaires du Museum Shop", ...

Prolongement de la visite muséale, la boutique joue un rôle dans l'image de marque des musées et des expositions. C'est aussi un lieu de culture où les visiteurs peuvent y glaner des reproductions d'oeuvres d'art à petit prix. Entre les rayons librairie et papeterie des boutiques de musées, l'achalandage suit de près les attentes des visiteurs qui s'y arrêtent le plus souvent après une expo. "Notre assortiment est guidé par les goûts des clients", dit Koenraad Reynaert, responsable des deux boutiques des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, à savoir le Museum Shop et Magritte Shop. En témoigne aussi BAI, entreprise basée à Kontich, spécialisée dans l'édition et le merchandising de musées : "L'approvisionnement diffère d'un musée à l'autre en termes de quantité en fonction des attentes du public", dit la gérante Kathleen Borms. BAI est concessionnaire de quatre boutiques : le MAS Shop à Anvers, le Flanders Shop à Bruxelles, l'Antwerp Fly Shop et l'Africa Shop du Musée royal de l'Afrique centrale (MRAC) à Tervuren. "À Anvers, ville plus touristique, nous vendons beaucoup plus de cartes postales qu'à Tervuren par exemple, où les marque-pages et les affiches sont plus prisés. La tendance générale est que nous vendons de moins en moins de livres et plus de gadgets souvenirs à petit prix et objets déco". Aux musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, c'est un visiteur sur quatre qui fera un achat dans la boutique. Les parts de marché des sections librairie et papeterie sont approximativement équivalentes. "C'est 50 % de livres, 50 % de papeterie dans le chiffre d'affaires du Museum Shop", selon Koenraad Reynaert. À l'Africa Shop, les livres représentent 30 % du chiffre d'affaires et la papeterie 35 %, la part restante concerne les objets divers.Les carnets de notes, agendas, calendriers, cartes et affiches restent des articles incontournables dans les boutiques de musées. Et en matière de publications, les catalogues d'exposition, guides, beaux livres et publications scientifiques ne manquent pas non plus à l'appel. Parmi les produits les plus recherchés, les cartes postales arrivent en première position aux Musées Royaux des Beaux-Arts. "Nous en vendons 100000 par an rien qu'à la boutique de Magritte. Les affiches, les marque-pages et les calendriers se vendent bien aussi. Nous avons chaque année des clients fidèles qui viennent acheter leur calendrier chez nous. Nous essayons aussi d'aller vers l'impression sur tissu comme les sacs réutilisables en coton. Cela devient à la mode, car les gens se détournent des sacs en plastique. Il y a un changement de mentalité", remarque Koenraad Reynaert. À l'Africa Shop, les affiches réalisées sur base des images du musée et les affiches publicitaires congolaises des années 50, devenues la propriété du MRAC, sont un succès. Des produits dérivés en découlent tels que cartes, blocs-notes et magnets. "Ces affiches représentent le passé colonial de la Belgique. Par ailleurs, les cartes de voeux, ainsi que le guide et le livre du musée se vendent aussi très bien", ajoute Barbara van den Abeele, responsable de l'Africa Shop.Les Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique possèdent une collection de 20000 oeuvres d'art plastique qui racontent l'histoire occidentale du 15e au 19e siècle. Le Museum Shop, centré en partie sur l'art ancien du 19e siècle, est une librairie d'art, avec des publications propres et d'éditeurs, qui a aussi un large assortiment de papeterie de qualité. "Nous présentons des collections d'art. Le papier de notre papeterie doit donc être d'une certaine qualité. Nous travaillons avec des imprimeurs spécialisés dans les boutiques de musée, car ils sont sensibles à la qualité d'impression. Ils savent que les couleurs doivent être correctement reproduites. C'est essentiel. Pour Magritte, nous travaillons beaucoup avec des sociétés espagnoles. À Barcelone, il y a beaucoup de spécialistes de l'impression sur objets. Pour le papier, nous passons aussi par des imprimeries belges ou hollandaises", explique Koenraad Reynaert. Il en va de même pour les publications de livres d'art de BAI.Chaque saison, une gamme de produits est déclinée à l'effigie de l'exposition en cours. L'Africa Museum collabore avec le MRAC pour la conception graphique des produits de papeterie. "Nous recevons les images exclusives de la collection du musée. Les graphistes sélectionnent ensuite les images pour créer l'assortiment de notre papeterie. Un robot qui est dans le musée ou encore un papillon ou un scarabée en exposition sont repris comme motifs pour illustrer nos cahiers, marque-pages, etc.", explique Barbara van den Abeele. "Ce sont des produits qui sont recherchés par les entreprises comme cadeau relationnel dans le cadre d'événements", poursuit-elle.En ce moment, la papeterie du musée des beaux-arts est inspirée des oeuvres du primitif flamand Pieter Bruegel en lien avec l'exposition "Bruegel. The Original", en cours jusqu'en septembre 2020. On y retrouve des carnets de notes, des agendas et calendriers, des pochettes en plastique, mais aussi des objets ludiques et décoratifs. Une société des Pays-Bas spécialisée dans la papeterie de musées se charge de la création de ces produits. "Ils ont essayé de repenser le monde de Bruegel en faisant sortir de leur contexte certains personnages des tableaux du peintre. C'est quelque chose qui est à la mode en ce moment. Mais je crois que c'était trop innovant pour notre public qui reste assez classique et intemporel. En ce qui concerne l'art ancien, quand on essaie de sortir un produit plus original, les clients recherchent les classiques. Nos fournisseurs sont limités au niveau créatif. Ils nous disent qu'ils ne peuvent pas se renouveler et lancer une nouvelle collection comme le font les grandes marques de papeterie. C'est la reproduction qui se vend le mieux ici. Par ailleurs, ce sont aussi les designs inspirés des oeuvres de Magritte et de l'Art nouveau qui attirent le plus les touristes." Les droits de reproduction des oeuvres de Magritte sont détenus par Standaard Uitgeverij qui développe des publications et le merchandising au niveau mondial. À côté des collections propres aux boutiques de musées, d'autres fournisseurs font partie des étalages. À l'Africa Shop, ce sont surtout des produits divers venus d'Afrique. Le Museum Shop préfère quant à lui la papeterie anglo-saxonne. "Les Anglais par exemple sont très forts en matière de papeterie. Ils ont beaucoup d'originalité et de soin", dit Koenraad Reynaert.