Autajon dispose dans son usine de Wommelgem d'un hall dédié à la production d'étiquettes d'emballages de médicaments. Avant son rachat par le groupe Autajon, l'entreprise était connue sous le nom de Bopack. Le site de Wommelgem emploie 140 personnes sur au moins 4 200 pour l'ensemble du groupe. Le siège central se trouve en France, mais Autajon a des sites de production dans divers autres pays européens, chacun avec son coeur de métier. Ce qui explique qu'Autajon Wommelgem puisse se concentrer sur un certain nombre de produits. Tim Brosius est Quality Manager chez Autajon Labels, à Wommelgem, en Belgique. Nous avons évoqué avec lui la branche bien à part que représentent les étiquettes pharmaceutiques sur le marché global de l'étiquette.
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Autajon dispose dans son usine de Wommelgem d'un hall dédié à la production d'étiquettes d'emballages de médicaments. Avant son rachat par le groupe Autajon, l'entreprise était connue sous le nom de Bopack. Le site de Wommelgem emploie 140 personnes sur au moins 4 200 pour l'ensemble du groupe. Le siège central se trouve en France, mais Autajon a des sites de production dans divers autres pays européens, chacun avec son coeur de métier. Ce qui explique qu'Autajon Wommelgem puisse se concentrer sur un certain nombre de produits. Tim Brosius est Quality Manager chez Autajon Labels, à Wommelgem, en Belgique. Nous avons évoqué avec lui la branche bien à part que représentent les étiquettes pharmaceutiques sur le marché global de l'étiquette.Autajon Wommelgem produit des étiquettes pour différents secteurs, lesquelles sont livrées dans toute l'Europe. Toutes les étiquettes destinées à un gros client cosmétique dont l'entrepôt central européen se trouve à Oevel sortent ainsi de cette usine. Autajon en fournit ainsi 400 millions de petites dimensions par an, par exemple pour des rouges à lèvres. Un deuxième débouché important pour Autajon Wommelgem est le secteur alimentaire, notamment pour des grandes marques comme Lu et Milka, de Mondelez.La pharmacie, avec 25 %, est un troisième domaine d'activité majeur pour l'imprimeur d'étiquettes anversois. Autajon en produit notamment pour des vaccins, des stylos à insuline et des seringues, à raison de 40 millions par an. Elle imprime aussi des étiquettes pour étuis de médicaments. Celles-ci sont en l'occurrence dotées d'un code de sérialisation dont Autajon assure intégralement la gestion des données.Le gros de ce qui est imprimé à Wommelgem concerne des étiquettes standards. Entre 90 et 95 %, estime Brosius. Ce qui ne veut pas dire que toutes les étiquettes d'emballages de médicaments soient identiques. " La qualité passe avant tout. Toutes les étiquettes sont inspectées à 100 %. Nous devons pouvoir garantir que chaque étui contient effectivement le médicament mentionné sur la boîte. Les exigences sont beaucoup plus strictes que pour les produits en vrac, notamment alimentaires. Nous avons aussi un hall de production séparé, exclusivement réservé à la fabrication d'étiquettes pharma. Il n'y a aussi qu'un seul numéro de référence par commande. S'il est très possible de produire 25 étiquettes différentes en un seul tirage pour du fromage, par exemple, ce n'est absolument pas imaginable avec des médicaments. Les étiquettes doivent pouvoir être tracées à 100 % jusqu'à un tirage donné. Après la production d'une étiquette, nous devons aussi 'Vider' entièrement la ligne avant de pouvoir passer à la fabrication suivante. "De multiples possibilités existent au sein du groupe pour doter les emballages de médicaments de caractéristiques anticontrefaçons et de témoins d'intégrité. D'un côté pour en prévenir la falsification, et de l'autre pour donner la garantie au patient que l'emballage n'a jamais été ouvert auparavant. Il doit également être sûr que le médicament dans la boîte correspond bien à ce qui est mentionné sur l'étiquette. " La plupart du temps, le client est à la manoeuvre ", dit Brosius. " On peut choisir d'intégrer les éléments anticontrefaçons sur l'étui ou dans l'étiquette. Si c'est sur l'étiquette, nous pouvons le faire, par exemple, en y appliquant certains vernis. Nous fabriquons ainsi pour nos clients pharma une étiquette comportant un défaut intentionnel dans le vernis, lequel n'est toutefois visible que sous lumière UV. On peut également penser à des hologrammes ou à du microtexte. Ou du 'cointext', qui n'apparaît que si l'on passe dessus avec une pièce de monnaie. Avant cela, il est invisible. De quoi savoir si un emballage a déjà été utilisé ou non."Le gros des étiquettes à Wommelgem est encore imprimé en flexo, éventuellement hybride (combinée à de la sérigraphie), dans un nombre de couleurs pouvant aller jusqu'à dix. Le numérique gagne aussi du terrain, concède Brosius. " Nous avons récemment mis en service une troisième presse HP. Mais la part totale du numérique ne dépasse pas encore 15 %. Les clients pharma se montrent encore un peu réservés de ce point de vue. La question de l'utilisation des couleurs est encore plus délicate avec les étiquettes pharmaceutiques. L'impression numérique ne permet pas d'obtenir tous les tons directs PMS. Pour l'insuline, par exemple, l'étiquette d'un certain utilisateur doit avoir un bleu spécifique. Il est donc essentiel que ce soit effectivement ce bleu qui est imprimé.D'un autre côté, nous avons résolument misé sur le numérique pour notre site d'Utrecht, où le taux est de 80 %. Là-bas, les clients ont parfaitement embrayé. "