"D'où la question posée aux fabricants de matériaux d'emballage: comment faire en sorte que ceux-ci soient plus écoresponsables?", dit-il. "On a un peu trop rapidement tendance à se focaliser sur le matériau. Beaucoup d'entreprises oublient tout le cheminement que l'emballage aura parcouru. Il est bien plus pertinent de se demander comment durabiliser ce processus: de l'exploitation des matières premières à la production, de la table d'emballage au consommateur, et du recyclage à la réutilisation."
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"D'où la question posée aux fabricants de matériaux d'emballage: comment faire en sorte que ceux-ci soient plus écoresponsables?", dit-il. "On a un peu trop rapidement tendance à se focaliser sur le matériau. Beaucoup d'entreprises oublient tout le cheminement que l'emballage aura parcouru. Il est bien plus pertinent de se demander comment durabiliser ce processus: de l'exploitation des matières premières à la production, de la table d'emballage au consommateur, et du recyclage à la réutilisation." Bautil prend comme exemple le secteur de la mode, qui ne sait plus où donner de la tête avec les retours de commandes. "À partir du moment où le flux des retours est bien géré, on peut déjà durabiliser une partie du voyage. Beaucoup d'emballages ne sont pas du tout conçus pour pouvoir être renvoyés simplement, ce qui oblige le client à abuser du ruban adhésif pour avoir l'impression de réexpédier son colis en toute sécurité. Ce ne sont pourtant pas les possibilités qui manquent pour concevoir des emballages retournables sans tape. De telles constructions impliquent aussi moins de manipulations pour le service des retours, qui peut donc traiter un plus grand nombre de paquets par heure. On gagne ainsi sur les deux tableaux." Les matériaux de calage et de rembourrage agacent également de nombreux consommateurs, poursuit Bautil. "Beaucoup les trouvent superflus et néfastes pour l'environnement." Mais si le produit arrive abîmé du fait qu'on a supprimé le rembourrage, les dégâts pour l'environnement sont plus graves encore. Les boutiques en ligne peuvent demander à faire un essai." DS Smith a installé à Eerbeek, aux Pays-Bas, un centre de tests dédié aux emballages d'e-commerce. Outre les essais habituels des emballages pour le transport, comme les tests de chute ou de vibrations, les emballages peuvent être mis à l'épreuve dans les conditions propres à l'e-commerce. Pour savoir, par exemple, comment un emballage et son contenu réagissent lorsqu'ils sont balancés dans une camionnette ou convoyés sur une rampe en forte pente dans l'entrepôt. Les circonstances peuvent varier selon l'opérateur postal. DS Smith peut ainsi proposer le test selon que le colis est destiné à être expédié par bpost ou PostNL. "Lors des tests sans rembourrage, nous voyons souvent que celui-ci n'est pas du tout nécessaire", dit encore Bautil. "Auquel cas, les dimensions du paquet peuvent être réduites. Le test est également important pour rendre l'emballage plus durable sur l'ensemble du parcours. Moins de rembourrage, c'est aussi moins de manipulations et des coûts diminués."