Igepa Belux

Le 19 mars - soit le lendemain de l'annonce du confinement - Igepa Belux a pris la décision de rester ouverte et opérationnelle, et de maintenir ses services logistiques au même niveau. " Nous avons eu recours aux mesures gouvernementales pour limiter l'impact de la pandémie sur l'entreprise et nous nous sommes focalisés sur le cashflow. " L'effet pour Igepa Belux a été bénéfique ", dit Dirk Salens, CEO d'Igepa Belux. Serge De Crits, Sales Director Paper & Print/Viscom, retrace l'évolution du chiffre d'affaires du département Communication visuelle pendant cette période de turbulences : " Les mois de janvier et février avaient vu une forte progression du CA, suivie d'une légère baisse en mars. Il a aussi quelque peu reculé en avril, mais rien de spectaculaire. Nous avons renoué avec une solide croissance en mai et juin, grâce au pic de ventes de matériaux et supports transparents destinés à la signalisation. Nos produits " ordinaires " ont également continué de s'écouler normalement pendant tout ce temps. Un fléchissement temporaire du chiffre d'affaires des ventes courantes a bien été observé pour la période la plus aiguë de la crise du coronavirus, mais sans jamais passer sous les 70 %. Le chiffre de ventes régulier a retrouvé son niveau depuis le mois de mai. Pour ce qui est des équipements, les investissements de remplacement nécessaires ont été opérés, mais il n'y a pas eu de grosse demande de nouvelle machines. " Dirk Salens : " Le département Viscom a été la locomotive d'Igepa Belux pendant tous ces mois, et il a mieux performé que les divisions 'Packaging' et 'Cleaning'. Nous avons aussi réalisé un plus gros chiffre d'affaires en communication visuelle auprès des entreprises graphiques. Nous ignorons de quoi l'automne sera fait. Nous restons sur nos gardes quoi qu'il advienne. "
...

Le 19 mars - soit le lendemain de l'annonce du confinement - Igepa Belux a pris la décision de rester ouverte et opérationnelle, et de maintenir ses services logistiques au même niveau. " Nous avons eu recours aux mesures gouvernementales pour limiter l'impact de la pandémie sur l'entreprise et nous nous sommes focalisés sur le cashflow. " L'effet pour Igepa Belux a été bénéfique ", dit Dirk Salens, CEO d'Igepa Belux. Serge De Crits, Sales Director Paper & Print/Viscom, retrace l'évolution du chiffre d'affaires du département Communication visuelle pendant cette période de turbulences : " Les mois de janvier et février avaient vu une forte progression du CA, suivie d'une légère baisse en mars. Il a aussi quelque peu reculé en avril, mais rien de spectaculaire. Nous avons renoué avec une solide croissance en mai et juin, grâce au pic de ventes de matériaux et supports transparents destinés à la signalisation. Nos produits " ordinaires " ont également continué de s'écouler normalement pendant tout ce temps. Un fléchissement temporaire du chiffre d'affaires des ventes courantes a bien été observé pour la période la plus aiguë de la crise du coronavirus, mais sans jamais passer sous les 70 %. Le chiffre de ventes régulier a retrouvé son niveau depuis le mois de mai. Pour ce qui est des équipements, les investissements de remplacement nécessaires ont été opérés, mais il n'y a pas eu de grosse demande de nouvelle machines. " Dirk Salens : " Le département Viscom a été la locomotive d'Igepa Belux pendant tous ces mois, et il a mieux performé que les divisions 'Packaging' et 'Cleaning'. Nous avons aussi réalisé un plus gros chiffre d'affaires en communication visuelle auprès des entreprises graphiques. Nous ignorons de quoi l'automne sera fait. Nous restons sur nos gardes quoi qu'il advienne. " Dirk Salens et Serge De Crits disent avoir été agréablement surpris par l'esprit d'entreprise de la branche, qui a rapidement réagi à la crise du coronavirus et su saisir la balle au bond. " Le marché Viscom n'a pas paniqué. Les entreprises font preuve d'une résilience et d'une combativité remarquables. Leur créativité a débouché sur de bonnes idées et de nouveaux produits, qu'elles ont l'avantage de pouvoir concevoir, fabriquer et commercialiser elles-mêmes. Nos clients Viscom n'ont pratiquement pas eu de problèmes de cash. " Pour les mois d'automne, Dirk Salens et Serge De Crits s'attendent à un certain recul, sans savoir clairement ce que sera l'impact sur le secteur. " Il s'est vendu moins de voitures, ce qui peut avoir des conséquences pour les spécialistes de l'habillage de véhicules. L'événementiel aussi est laissé pour compte et teste d'autres formules. Espérons que les salons et évènements pourront de nouveau se tenir de manière plus ou moins normale en 2021. " Quid de l'approvisionnement pendant le corona ? " Igepa Belux a pu répondre presque totalement à la demande de supports transparents. À côté des supports souples, nous avons disposé en permanence d'un stock suffisant de plaques et panneaux. La concertation avec les fournisseurs existants a été constante et nous en avons cherché de nouveaux. Nous avons aussi intégré momentanément d'autres produits à notre offre. Notre service des achats a été très actif pendant cette période car l'ensemble des fournisseurs et distributeurs étaient à la recherche de compléments de stocks. Tout le jeu a consisté en permanence à éviter de se retrouver avec des surstocks de produits payés trop cher sur les bras. Mais les choses ont pris bonne tournure grâce à un regard avisé. La rotation du stock à l'entrepôt de Liège a été bonne également. La division Viscom d'Igepa Belux n'a connu qu'un chômage technique très limité. Nous avons aussi vendu les produits de nos divisions 'Packaging' et 'Cleaning' aux entreprises de communication visuelle. Ce large éventail de produits a engendré un supplément de chiffre d'affaires. " " Aujourd'hui, la demande d'un certain nombre de produits est retombée. Les chiffres de matériaux transparents ne représentent plus que la moitié de ce qu'ils étaient pendant le pic de ventes du mois de mai, dû en particulier à la réouverture de tous les magasins à partir du 11 mai. La réouverture de l'horeca n'a pas généré un pic de ventes comparable. " " La division Viscom connaît une forte croissance autonome depuis 3 - 4 ans ", dit Dirk Salens. " Auparavant, nous étions surtout actifs sur les Flandres orientale et occidentale, mais c'est le cas à présent pour toutes les régions Belux. Igepa Belux sera en croissance cette année avec sa division Viscom, si ce n'est que les chiffres prévus ne seront pas atteints. Nous étions pourtant bien partis au premier trimestre pour réaliser nos objectifs. " Entretien du 22 juin - Alain VermeireRaf Thibaut, directeur général de PantoonBenes, revient sur la période intense comprise entre la mi-mars et la mi-avril : " Le 18 mars à 12 heures, notre pays est entré dans une phase dite de 'lockdown light'. Tous les commerces non essentiels ont dû fermer. Une partie de nos clients du secteur de la signalétique ont également gardé portes closes ; d'autres sont restés ouverts et ont trouvé des opportunités. Nos techniciens ont eu moins d'interventions sur site. Les sociétés belges dont les activités ont fortement diminué à cause de la crise du coronavirus ont heureusement pu faire appel au chômage temporaire. Cette mesure a bien aidé les entreprises. Le chiffre d'affaires de PantoonBenes a baissé durant cette période. Tant les fournisseurs que les entreprises ont été surpris par les évènements et nous ne savions pas vers quoi nous allions. Chez PantoonBenes, nous nous sommes rapidement concentrés sur les matériaux nécessaires pour la signalisation et l'appel au respect de la distanciation sociale : autocollants de sol, rouleaux de supports transparents et autres produits de signalétique. À partir de mi-avril, les ventes de ce type de produits liés au Covid-19 ont vraiment culminé. Le business régulier s'est remis en branle fin avril. Les premières semaines de mai, nous avons tourné à plein régime. Avec certains pics, comme la réouverture des magasins qui a généré une activité plus forte qu'à la normale. Nous avons eu l'impression que le marché se redressait plus rapidement en Flandre qu'en Wallonie. En avril, tout le monde était au poste chez PantoonBenes. L'un dans l'autre, chacun s'est rapidement adapté à la nouvelle réalité. " Raf Thibaut dit que les ventes d'équipements ont pratiquement été inexistantes du 15 mars jusqu'à la fin mai. L'heure n'était plus à l'investissement. Raison pour laquelle le Sign2Com, à Courtrai, a été reporté à l'année prochaine à la demande des fournisseurs. La question est de savoir ce que les mois d'été et de septembre vont apporter. " Jusqu'ici, les clients ont tenu bon et le comportement de paiement est resté correct. L'appel à faire preuve de solidarité mutuelle sur ce point y a indubitablement contribué. " PantoonBenes n'a connu que peu de problèmes d'approvisionnement : " Nous ne vendons pas de panneaux. À un certain moment, nous n'arrivions plus à suivre la demande de supports pour autocollants de sol et de films de pelliculage. Nous avons alors pioché dans notre vaste réseau de contacts à la recherche d'autres fournisseurs. Pendant une courte période, il y a même eu pénurie de matières premières pour la fabrication de ce type de matériau. Un certain nombre d'entreprises de signalétique sont restées fermées les quatre semaines. D'autres se sont dotées d'une nouvelle expertise pour pouvoir proposer de nouveaux produits, ou encore ont mis en place des collaborations. Le secteur mérite un coup de chapeau pour sa réactivité. Un grand nombre de sites Web ont été lancés ces derniers mois autour de la vente de produits liés au Covid-19. " PantoonBenes a elle-même mis de nouveaux produits sur le marché. Design Guard est un textile imprimable non adhésif, appliqué sur un polyester transparent. De quoi réaliser des parois de séparation stylées, créant une ambiance plus chaude et plus agréable. Hanging Guard est un écran optique de protection antitoux prêt à poser, qui s'accroche simplement au plafond. Une solution pour les bureaux, guichets, caisses, réceptions ou comptoirs, qui permet de créer une séparation sûre entre le personnel et les clients / visiteurs. Des rollups transparents ont en outre été ajoutés à la gamme. Raf Thibaut : " Nul ne sait ce que l'avenir nous réserve. Le secteur évènementiel est en très mauvaise posture, ce qui a de lourdes conséquences pour les entreprises de signalétique spécialisées dans ce domaine. Mais d'autres activités et secteurs fonctionnent normalement. Et les magasins physiques n'ont pas d'autre choix que de continuer à séduire le chaland tout en l'invitant à vivre une expérience client plus intense. Espérons que la solidarité et le retour aux commerces locaux survivront au coronavirus. " Entretien du 23 juin - Alain VermeireLa pandémie de Covid19 et le confinement décrété le 18 mars à midi ont provoqué une baisse brutale des activités et entraîné un net recul des ventes de supports d'impression courants, rapporte David Goris, Business Unit Manager chez Papyrus Viscom. Cette première période difficile a été suivie d'un pic de ventes de supports en rapport avec le coronavirus et de matériels de protection (matériaux transparents pour les parois de séparation et les écrans faciaux, autocollants de sol, etc.) La demande de ce type de produits a plusieurs fois dépassé l'offre, ce qui a amené Papyrus à partir en quête de fournisseurs supplémentaires. " Tout le monde cherchait ces matériaux. Nos stocks étaient vendus avant d'avoir pu être reconstitués. Il a fallu essayer de chercher en permanence le bon équilibre entre éviter le risque de surstocks et continuer à satisfaire la clientèle du mieux possible. Nous avons sciemment choisi de rester au maximum dans les limites de notre offre de produits standard pour les matériaux susceptibles d'être utilisés dans la lutte contre cette crise sanitaire. " David Goris explique que la baisse des chiffres de vente n'a en fait duré que quelques semaines. Avec le bémol que le chiffre d'affaires est embelli par la forte demande de matériaux spéciaux anticorona. Les ventes structurelles - soit le business ordinaire - ont en effet baissé. La réouverture des commerces le 11 mai s'est traduite par un nouveau pic des ventes pour Papyrus. Celui-ci ne s'est pas reproduit à la réouverture des établissements horeca. Leur besoin de signalisation était sensiblement moindre que celui des commerçants, et la plupart des fournisseurs avaient entre-temps pu reconstituer des stocks en suffisance, poursuit David Goris. " Nous avons dû installer de nombreux nouveaux équipements en urgence à la demande de nos clients afin qu'ils puissent fabriquer ces produits spéciaux. Un certain nombre d'entreprises print&sign ont ainsi vu augmenter leur chiffre d'affaires pendant la crise du coronavirus. Les prestataires ayant leurs activités principales dans le domaine de la construction de stands ou l'évènementiel ont été durement frappés. Nous tablons sur une diminution du chiffre d'affaires de Papyrus pour l'ensemble de l'année. Nous sommes toutefois convaincus que le secteur Viscom va surmonter la pandémie. Rien n'indique que ce ne sera pas le cas. La crise du coronavirus laissera toutefois des traces dans le secteur événementiel. Beaucoup d'organisateurs ont été rudement touchés. Ce qui a un impact pour une multitude d'applications : construction de stands et de décors, soft sign, promotion sur véhicules, bâches pour barrières nadar, arches publicitaires, etc. Les budgets marketing sont les premiers à souffrir en temps de crise. Quand on demande aux coureurs cyclistes de réduire leur salaire, il faut s'attendre à ce que les cars d'équipe et les voitures de courses soient un peu moins chics ou rhabillés moins fréquemment. Certains imprimeurs de production sont liés aux organisateurs d'évènements. Pour eux, c'est la double peine. " David Goris ne s'attend pas à une avalanche de faillites dans le secteur. " Beaucoup de firmes signalétiques ont une structure relativement petite. Leurs investissements sont beaucoup plus modestes que ceux des imprimeries commerciales. Par ailleurs, les imprimeries ont moins pu profiter du pic des ventes des produits de prévention contre le coronavirus. Papyrus a offert la possibilité aux clients qui achètent des machines pendant la pandémie de ne payer qu'en septembre. Moins de 10 % ont profité de cette offre, ce qui en dit long sur le niveau de liquidité des entreprises. " " En tout état de cause, 2020 ne sera pas une année normale. Le régime de chômage technique pour force majeure a aidé pas mal d'entreprises de tous les secteurs à ne pas basculer dans le rouge. Jusqu'en juin, chez Papyrus, nous tenions des réunions corona hebdomadaires. Nous y décidions combien de collaborateurs mettre au travail en fonction de l'évolution des ventes et des prévisions. L'un dans l'autre, le premier trimestre a encore été plus ou moins normal pour Papyrus. En mars, nous étions encore bien partis pour faire l'un de nos meilleurs mois. Mais le coronavirus nous a mis des bâtons dans les roues. " Entretien du 22 juin - Alain Vermeire" Cette période a été très difficile pour le secteur de la signalétique, mais essayons malgré tout de relativiser un tant soit peu la situation. D'autres secteurs souffrent beaucoup plus " dit Michaël Buvens, General Manager Belgium de Spandex. " Spandex fait partie d'un groupe international. L'Italie, qui est l'un des marchés où nous sommes actifs, a été touchée très tôt et très fort par le coronavirus. Un groupe spécial Covid a ainsi été constitué au sein du groupe Spandex depuis le tout début. Ainsi, tout était prêt en mars chez Spandex Belgium pour permettre au personnel de télétravailler. L'annonce du confinement à l'échelle du pays n'a donc pas provoqué de panique chez nous. " Michaël Buvens explique que la crise a aussi été une occasion d'intensifier la collaboration avec les confrères à l'international. " Nos partenaires allemands ont fourni des masques à Spandex Italia ; l'usine de Lancaster (où les produits ImagePerfect sont fabriqués) a produit du gel hydroalcoolique pour tous nos entrepôts d'Europe ; nous avons aidé nos collègues américains à trouver des matériaux spécifiques, etc. " Les stocks de Spandex Belgique sont situés aux Pays-Bas. " Les livraisons n'ont pratiquement pas souffert des circonstances, même avec la fermeture des frontières. Les dernières semaines ont été très chargées, notamment avec la réouverture des commerces. La crise du coronavirus a fait exploser la demande de plaques transparentes, d'autocollants de sol, etc., qui se sont vendus comme des petits pains. La demande de produits liés aux Covid-19 a toutefois masqué une autre réalité, à savoir la baisse des ventes des produits " classiques " comme les vinyles imprimables ou les films d'habillage de véhicules. La demande pour les matériaux rigides a été telle à un moment donné qu'elle a dépassé les capacités de livraison des fabricants. Le téléphone n'arrêtait pas de sonner. Des signaléticiens voulaient des panneaux coûte que coûte, mais nous avons donné la priorité à nos clients fidèles. " " Entre 60 et 70 % des entreprises de signalétique ont fermé pendant le mois de mars, surtout en Wallonie. Mais depuis juin, la situation est plus ou moins revenue à la normale chez tout le monde. Spandex a vendu différentes machines en mai et juin. Les clients étaient encore prêts à investir, ce qui est un signal encourageant. Au niveau du groupe, nous voyons que des pays comme l'Italie ont réalisé un chiffre d'affaires pour juin supérieur à celui de l'année précédente. Le CA de Spandex Belgique pour les cinq premiers mois est resté plus ou moins comparable à celui de l'an passé. Ce n'est toutefois qu'après l'été, au moment de la reprise de septembre, que nous aurons une vision plus claire concernant la situation économique de la branche. La crise du coronavirus aura certainement des conséquences à long terme, et certainement pour le secteur évènementiel et ses sous-traitants, qui ont payé un lourd tribut. La nouvelle normalité et ses règles pour une économie du mètre cinquante vont forcer la branche à s'adapter et à se montrer créative. Ce qu'elle fait déjà avec tous les nouveaux systèmes modulaires qui peuvent être déployés dans les commerces et les restaurants et dans l'espace public. La sécurité est essentielle pour les gens. Avec leur inventivité et leur savoir-faire, nos clients peuvent jouer un rôle à ce niveau. Spandex est là pour les soutenir dans ce processus. Un certain nombre de produits issus de la période Covid-19 continueront probablement de faire partie de nos existences. " Michaël Buvens dit que le segment en plein développement de la décoration d'intérieur sera aussi un levier de croissance pour l'avenir. Spandex dispose de toute une gamme de films architecturaux et de textiles imprimables en numérique destinés à ces applications. La gamme ImagePerfect s'en est outre enrichie de nouveaux stratifiés de sol, de vinyles antidérapants ne devant pas être laminés, et du nouveau " SafeTouch " de 80 microns d'épaisseur, un film transparent antimicrobien (ce qui ne veut pas dire anti-Covid-19) mis au point en à peine trois mois. " Ce film laminé limite la prolifération des microbes. Ce produit est de plus en plus demandé pour un éventail élargi d'applications dans les écoles, les communes, les administrations, les hôtels, etc. " Entretien du 26 juin - Alain VermeireKarl Verbist , Market Manager Signs & Graphics chez Vink, commence par annoncer que la Biennale Interieur 2020 de Kortrijk Xpo est reportée à l'année prochaine. Vink y avait réservé un stand pour promouvoir les possibilités des films d'intérieur Di-Noc de 3M. Karl Verbist dit aussi que plusieurs de ses fournisseurs ont imposé à leurs collaborateurs une interdiction de voyager jusqu'à la fin de l'année. La crise du coronavirus n'a pas fini de faire sentir ses effets. " Jusqu'à la mi-mars, c'était business as usual, avec des prises de commandes comparables à celles de l'année dernière. En même temps, il a fallu travailler d'arrache-pied au déploiement de la plate-forme e-business MyVink, qui enregistre un nombre de commandes croissant. Mais à la mi-mars, la machine s'est emballée. En moins de 48 heures, les clients équipés des machines ad hoc ont voulu qu'on leur livre le plus rapidement possible des panneaux de plexi destinés la fabrication de produits anticorona. D'autres signaléticiens ont dû fermer leurs portes, tout en pouvant heureusement compter sur les mesures du gouvernement destinées à soutenir les indépendants et les entreprises. La société Vink est un important fournisseur de plastiques rigides, ce qui ne veut pas dire que la crise du coronavirus a été particulièrement bénéfique pour nous. Le gros de l'activité normale de Vink se situe dans la Construction & bâtiment, l'Industrie et la Publicité, autant de secteurs qui ont fortement souffert de la pandémie. Les commandes de films de décoration et d'impression ont fortement diminué au cours de cette période. Mais nous avons heureusement pu livrer de grandes quantités de matériaux transparents aussi bien souples que rigides, et aussi des kilomètres d'autocollants de sol. L'un dans l'autre, nous avons ainsi pu maintenir le niveau général du chiffre d'affaires par rapport à l'an dernier. Certains supports anticorona spécifiques n'ont pas toujours été disponibles, l'offre n'ayant pu suivre la demande. Par moment, nous avons commandé trois à cinq fois plus que d'ordinaire à nos fournisseurs. Avec parfois des délais de livraison assez longs qui font que certaines commandes de matériaux transparents sont toujours en souffrance. Vers la fin mai, les ventes de supports transparents sont revenues à un niveau normal et le business ordinaire a repris son cours. Vink a à peu près réalisé le même chiffre d'affaires pour les 6 premiers mois qu'au cours du premier semestre de l'année précédente. Sa spécialisation en matériaux rigides y a certainement contribué. D'un autre côté, nous ne vendons pas de machines à l'industrie Viscom. " Vink n'a pas dû procéder à des réductions d'effectif au cours de cette période. Une attention toute particulière a toutefois été portée à la maîtrise des coûts, à l'optimisation interne et à la digitalisation des processus d'entreprise. Quatre collaborateurs sont employés à temps plein pour perfectionner la plate-forme de commande MyVink, qui est appelée à être connectée au système CRM/MIS MultiPress. Un tout nouveau site Web devrait aussi être mis en ligne d'ici fin 2020. " La gamme Di-Noc aurait dû être l'un de nos fers de lance au salon Interieur. Un point positif de la vague de chaleur est la forte demande de films pour vitrage 3M. " Karl Verbist poursuit : " Les bâtiments de Vink ont été aménagés conformément aux règles de la société du mètre cinquante. Le personnel sera aussi davantage amené à télétravailler, ce qui va contribuer à un meilleur équilibre entre travail et vie privée. Les instruments et les infrastructures nécessaires sont en train d'être mis en place ; les indicateurs de performances sont définis. Les discussions d'affaires avec les partenaires internationaux ont désormais lieu par visioconférence. On peut dire que l'entreprise s'est rapidement adaptée à la nouvelle normalité. " Et encore ceci : " les entreprises de signalétique dépendent pour une part de la relance de l'économie et des budgets marketing libérés. Un certain nombre d'entreprise actives dans différents secteurs vont essuyer des pertes voire faire faillite. La folie autour des produits Covid-19 est retombée. Il en restera malgré tout un marché de remplacement. Notre branche n'est pas restée les bras croisés et elle a prouvé sa capacité à rebondir. Ce constat est réjouissant. " Vink a entre-temps introduit un certain nombre de nouveautés dans sa gamme : les produits Dtec Floor 500, autocollants de sol ne demandant plus à être pelliculés ; les supports pour autocollants et laminés de sol du fabricant portugais Digidelta ; un film imprimable sans PVC ni colle solvantée et des laminés sans PVC.