Van Baardwijk explique qu'Oerlemans produit différentes variantes de films mono-PE à fonctions barrières. "Le choix de l'une ou de l'autre pour une application donnée dépend du produit lui-même, des machines sur lesquelles le client les traite et de la durée de conservation souhaitée. Un mono-PE peut, par exemple, parfaitement remplacer un complexe PET/PE pour des poches à fond plat destinées à de la nourriture pour animaux de compagnie. Encore faut-il disposer de machines modernes. Nous avons en outre à présent plusieurs autres mono-PE avec barrières. Pas uniquement pour du petfood, mais aussi, par exemple, pour des produits d'alimentation humaine: des sauces en sachet, des graines et diverses applications de plats cuisinés. Les complexes PET/PE et OPP/PE utilisés ont le gros désavantage de ne pas pouvoir être recyclés. D'un autre côté, leur remplacement par un mono-PE présente l'autre inconvénient d'augmenter les coûts, sachant que le PET et l'OPP sont relativement bon marché. Et en plus, ils sont très robustes et faciles à travailler sur les lignes d'emballage, car ils peuvent absorber une très large plage de températures sans conséquences néfastes. Mais avec la poursuite du développement des complexes PE monomatériaux, les caractéristiques mécaniques ne feront que s'améliorer, tandis que l'augmentation d'échelle et la hausse de la demande réduiront le...

Van Baardwijk explique qu'Oerlemans produit différentes variantes de films mono-PE à fonctions barrières. "Le choix de l'une ou de l'autre pour une application donnée dépend du produit lui-même, des machines sur lesquelles le client les traite et de la durée de conservation souhaitée. Un mono-PE peut, par exemple, parfaitement remplacer un complexe PET/PE pour des poches à fond plat destinées à de la nourriture pour animaux de compagnie. Encore faut-il disposer de machines modernes. Nous avons en outre à présent plusieurs autres mono-PE avec barrières. Pas uniquement pour du petfood, mais aussi, par exemple, pour des produits d'alimentation humaine: des sauces en sachet, des graines et diverses applications de plats cuisinés. Les complexes PET/PE et OPP/PE utilisés ont le gros désavantage de ne pas pouvoir être recyclés. D'un autre côté, leur remplacement par un mono-PE présente l'autre inconvénient d'augmenter les coûts, sachant que le PET et l'OPP sont relativement bon marché. Et en plus, ils sont très robustes et faciles à travailler sur les lignes d'emballage, car ils peuvent absorber une très large plage de températures sans conséquences néfastes. Mais avec la poursuite du développement des complexes PE monomatériaux, les caractéristiques mécaniques ne feront que s'améliorer, tandis que l'augmentation d'échelle et la hausse de la demande réduiront le différentiel de prix à l'avenir. Les emballages non recyclables seront petit à petit abandonnés et surtaxés par le biais de la rétribution d'élimination, tant et si bien que l'avenir est à ce type d'emballage." L'une des nouvelles machines du site de Giessen est affectée à la production d'un complexe mono-PE comprenant une barrière à l'oxygène en EVOH et une barrière à la vapeur d'eau en PE préétiré. "L'étirement du PE est effectué dans le sens machine (MDO), c'est-à-dire longitudinalement. Ce qui s'accorde parfaitement avec la couche EVOH utilisée comme barrière à l'oxygène. Nous savons en effet désormais que l'étirement contribue à empêcher le passage de la vapeur d'eau, mais qu'il augmente la perméabilité à l'oxygène. Pour l'EVOH, c'est le contraire. À cela s'ajoute le fait que le complexe mono-PE ne peut pas être rendu plus mince que 50 microns, contre 42 microns pour une combinaison PET/PE." Ce qui explique aussi que ce matériau impose des exigences particulières à la machine. "Un PE monomatière a une plage de soudabilité moindre que celle d'un complexe composite ; aussi est-il essentiel de bien tester et de pouvoir compter sur un bon soutien du fournisseur", dit Van Baardwijk. L'évolution vers les films monomatériaux ne remonte qu'à deux ou trois ans, poursuit Van Baardwijk. "Voilà déjà 20 ans que je travaille pour le Groupe Oerlemans, mais quand je suis rentré chez Flexpak il y six ans, on n'en parlait pratiquement pas. À partir de ce moment, nous avons commencé à étudier avec nos clients si leurs machines convenaient. La crise du coronavirus a ensuite entraîné quelques retards, mais nous voyons le mouvement reprendre." "Le développement de nouveaux matériaux s'opère toujours dans un triangle impliquant nos fournisseurs de matières premières et nos clients", explique Van Baardwijk. "Nous recevons beaucoup de retour de leur part, parce que nous faisons de nombreux tests chez eux et que nous accumulons de l'expérience avec les nouveaux matériaux et leurs possibles maladies de jeunesse. Dans le cas de la nourriture pour animaux de compagnie, les poches à fond plat en mono-PE ne satisfaisaient pas aux essais de chute dans la phase conceptuelle. En améliorant la recette du plastique, nous avons malgré tout pu mettre au point, en concertation avec le client, un mono-PE qui résistait mieux aux essais de chute. Le gros avantage dans le Groupe Oerlemans, c'est que nous avons tout sous la main, du soufflage au laminage en passant par l'impression. Une couche barrière en EVOH a été utilisée dans les deux cas contre l'oxygène. Avant, c'était du nylon, mais il rend le multicouche non recyclable." La durée de conservation souhaitée détermine aussi si l'on peut ou non remplacer toutes les propriétés barrières dans un monomatériau, dit Van Baardwijk. "Ce n'est pas nécessaire pour les produits à rotation rapide. Mais bien pour ceux qui doivent passer par une phase de stockage, et n'être vendus que six mois plus tard. On manque encore de travaux sur la durée de conservation des produits emballés dans des monomatériaux et sur l'effet du contenu. Nous pouvons étudier des barrières de différents matériaux au Oerlemans Technology Center (OTC), mais en même temps, nous ne savons pas quel effet le contenu du produit peut avoir sur un autre film en cas de conservation longue. Des recherches peuvent être menées en partenariat avec les parties intéressées pour l'obtention de données spécifiques basées sur la conservation." Oerlemans a déjà converti différents multicouches de PET/PE/EVOH/PE en un monomatériau pour des sauces en sachet, par exemple. "Nous sommes à présent occupés à le tester pour du pain précuit." Le groupe Oerlemans produit lui-même du PE, mais il nous serait en principe aussi possible de souffler du mono-PP, explique Baardwijk. "Pour produire donc un PP soufflé, plutôt qu'un PP coulé. Mais les volumes doivent être importants, car nous sommes toujours, en principe, un fournisseur de films PE. Sinon, ce ne serait pas rentable." Van Baardwijk estime que le marché pour un mono-PP est plus confidentiel. "En soi, la clarté et la soudabilité de ces matériaux sont excellentes. La donne se complique du fait que tous les pays n'ont pas le même avis sur ce qui est ou non recyclable. Certains ont un doute concernant le mono-PP. C'est surtout une question de manque d'infrastructure pour la collecte. C'est moins vrai pour le PE, dont les volumes sont plus importants, ce qui rend son recyclage plus facile." Van Baardwijk pense que les films biosourcés et compostables finiront par disparaître progressivement. "Les compostables, qui se dégradent naturellement, n'ont de sens que pour les produits agricoles. Par exemple, pour couvrir les asperges vertes, après quoi la feuille peut simplement être labourée dans le sol. Pour beaucoup d'autres produits alimentaires, ils ne se justifient pas. Ils perturbent le recyclage et encouragent les consommateurs à jeter encore plus. Les biosourcés, d'un autre côté, empiètent sur l'approvisionnement alimentaire, consommant des denrées dont on va avoir besoin pour nourrir une population mondiale en croissance. Faire venir les matières premières de bioplastiques du Brésil, est-ce bien écoresponsable? Nous devons simplement recycler toujours plus. À cet égard, les matériaux compostables perturbent le recyclage des plastiques, et les bioplastiques, la collecte des organiques. Allez expliquer aux consommateurs la différence entre les bioplastiques biosourcés et les compostables. Bonne chance."