Pierre Macharis, CEO du groupe familial VPK, spécialiste des emballages, a tiré la sonnette d'alarme la semaine dernière à propos des coûts élevés de l'énergie en Belgique. Selon Febeliec, la fédération professionnelle des industriels gros consommateurs d'énergie, les entreprises présentant un profil de charge en continu (ba...

Pierre Macharis, CEO du groupe familial VPK, spécialiste des emballages, a tiré la sonnette d'alarme la semaine dernière à propos des coûts élevés de l'énergie en Belgique. Selon Febeliec, la fédération professionnelle des industriels gros consommateurs d'énergie, les entreprises présentant un profil de charge en continu (baseload) paient entre 18 et 23% plus cher pour leur électricité que dans la moyenne des pays d'Europe centrale-occidentale. "Dans le cas de VPK, la différence de prix pour l'électricité entre la France et la Belgique est de 20 millions d'euros à production comparable", témoigne le CEO Pierre Macharis à l'agence Belga. "Et ce sur un chiffre d'affaires annuel de 220 millions." On parle ici d'emplois, de rentrées pour la sécurité sociale et même de chaleur résiduaire pour le voisinage, qui sont ainsi perdus pour notre pays, alerte le haut dirigeant. Le dernier investissement majeur à l'usine de VPK, à Termonde, remonte à 1997, alors que le fabricant d'emballages a entre-temps construit de nouvelles usines à Strasbourg et en Normandie. Febeliec accueille favorablement l'introduction de la norme énergétique au niveau fédéral en Belgique et insiste sur sa transposition rapide par les Régions et son application effective. La fédération appelle en outre les autorités à prendre rapidement toutes les mesures possibles pour restaurer la compétitivité de notre industrie, dont une réduction des surcharges sur la consommation d'électricité et l'introduction d'une diminution des tarifs de transport pour les consommateurs baseload (des entreprises qui consomment entre 100 et 1 000 GWh sur l'année).