L'année se termine sur des chiffres encourageants pour notre économie. La Banque Nationale anticipe une croissance de 0,3% pour le quatrième trimestre et de 1,4% sur base annuelle. Les consommateurs et les entreprises en sont les moteurs. La construction et l'industrie manufacturière sont à la peine, tandis que les dépenses publiques font tourner la machine. Le nécessaire assainissement des finances du Royaume est reporté à après les élections. Entre-temps, notre compétitivité est de plus en plus sous pression. Peter Vanden Houte, le chief-economist d'ING Belgique, voit le BIP belge progresser de 0,7% en 2024. Soit un chouia de mieux que les 0,3% escomptés pour la zone euro. Vanden Houte s'attend à un ralentissemen...

L'année se termine sur des chiffres encourageants pour notre économie. La Banque Nationale anticipe une croissance de 0,3% pour le quatrième trimestre et de 1,4% sur base annuelle. Les consommateurs et les entreprises en sont les moteurs. La construction et l'industrie manufacturière sont à la peine, tandis que les dépenses publiques font tourner la machine. Le nécessaire assainissement des finances du Royaume est reporté à après les élections. Entre-temps, notre compétitivité est de plus en plus sous pression. Peter Vanden Houte, le chief-economist d'ING Belgique, voit le BIP belge progresser de 0,7% en 2024. Soit un chouia de mieux que les 0,3% escomptés pour la zone euro. Vanden Houte s'attend à un ralentissement temporaire de l'économie au premier semestre, suivi d'une reprise pour la seconde partie de l'année. "Dans la plupart des pays occidentaux, le marché du travail s'est structurellement resserré en raison de l'évolution démographique, ce qui fait que les entreprises hésitent à se lancer dans des restructurations d'envergure. Par ailleurs, la baisse de l'inflation améliorera progressivement le pouvoir d'achat. Ces facteurs signifient que la consommation perdra moins de son élan que lors des récessions précédentes", écrit l'économiste en chef. 2023 a été une année difficile pour le secteur graphique. Dans notre bilan annuel (lire en page 10), nous récapitulons cinq thèmes en mots et en images. Les tendances de l'année sont pour moi la consolidation et l'intelligence artificielle (IA). Le mouvement de regroupement s'est poursuivi aussi bien du côté des entreprises de production graphique que de celui des fournisseurs. Juste avant la mise sous presse, Müller Martini et Hunkeler, deux entreprises familiales suisses spécialistes des solutions de postpresse, ont annoncé travailler à leur fusion. Pour faire bref, Müller Martini AG rachète Hunkeler AG. "Le secteur graphique est en perpétuelle mutation et en demande permanente d'innovations. En combinant les composantes clés des deux entreprises, tels que le personnel, l'expertise et la technologie, nous serons en mesure de servir encore mieux notre clientèle mondiale avec des solutions innovantes à l'avenir", déclare Bruno Müller, CEO de Müller Martini. Une étape logique pour les deux entreprises helvétiques qui collaborent déjà depuis des décennies. Hunkeler a été fondée en 1922, et Müller Martini en 1946. Hans Müller avait travaillé pour Hunkeler en tant qu'ingénieur en mécanique avant de créer sa propre société en 1946. Le compte rendu du voyage d'études du VIGC au pays des Alpages (lire en page 22) en témoigne: le savoir-faire des Suisses reste une valeur phare dans le secteur graphique. Et ce même si leur industrie manufacturière est en proie aux mêmes maux que la nôtre: charges salariales élevées, pénurie de profils techniques, marché domestique exigu et multilingue, etc. En pareil contexte, miser sur des solutions innovantes est vital. Le monde du Print On Demand (POD) recèle ainsi un réel potentiel d'innovation et de croissance. Notre rédaction s'est plongée dans la technologie pour détailler cinq catégories de produits susceptibles de soutenir un modèle économique d'impression à la demande (lire en page 18). Avec les technologies numériques actuelles, les possibilités de personnalisation sont illimitées. Lâchez l'intelligence artificielle sur votre application et peut-être en ressortira-t-il des innovations que vous pourrez commercialiser avec moult profits. Curieux de voir ce que cela va donner. En attendant, la rédaction vous souhaite une bonne lecture et de joyeuses fêtes. À l'année prochaine!