Le cycle de master a été le coup d'envoi, développé avec le soutien de l'Autorité flamande et partiellement ciblé sur un public issu de l'industrie. "Nous l'avons agencé de la manière la plus flexible possible, avec une structure modulaire et pouvant s'étaler sur plusieurs années", relate Ramon. "Mais cela reste naturellement un programme de master comportant 60 crédits et sanctionné par un mémoire. Ce n'est pas rien."
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Le cycle de master a été le coup d'envoi, développé avec le soutien de l'Autorité flamande et partiellement ciblé sur un public issu de l'industrie. "Nous l'avons agencé de la manière la plus flexible possible, avec une structure modulaire et pouvant s'étaler sur plusieurs années", relate Ramon. "Mais cela reste naturellement un programme de master comportant 60 crédits et sanctionné par un mémoire. Ce n'est pas rien." Une demande est rapidement venue de l'industrie, qui souhaitait savoir si l'UGent ne pouvait pas proposer quelque chose de plus "gérable". "Moins de crédits et un accent davantage mis sur l'un des sous-domaines. Ce pour quoi nous avons mis au point le postgraduat 'Food Packaging', où les participants peuvent se focaliser au choix sur l'alimentation, les matériaux ou la durabilité. Le programme est suffisamment léger pour pouvoir se combiner avec un emploi. Avec naturellement des différences par rapport aux disciplines du master, mais du point de vue du contenu, la matière est quasiment la même. Ces étudiants suivent d'ailleurs une bonne part des cours ensemble. Nous constatons que cette fertilisation croisée entre jeunes diplômés, professionnels et étudiants internationaux fonctionne bien. Elle est vraiment très appréciée." Mais ces deux types de parcours ne suffisaient manifestement pas, poursuit Ramon. "De nouveau, on nous a demandé une autre formule, qui cette fois émanait des jeunes diplômés. Ils souhaitaient continuer à étudier et approfondir le sujet des emballages durables. Un postgraduat de 20 crédits leur semblait toutefois un peu léger pour s'y engager en tant qu'étudiant de plein exercice, et ils se voyaient mal entamer un nouveau master, surtout à cause du mémoire. Aussi avons-nous décidé de faire un dernier effort et de combiner le meilleur des deux mondes en proposant un troisième cursus: toutes les branches du postgraduat combinées avec un stage intensif. Le tout pour 45 crédits. Les étudiants peuvent ainsi se plonger dans la matière de manière holistique tout en goûtant pour de vrai au monde de l'entreprise." "Les trois programmes d'études tournent au fond autour de la même chose", poursuit Ramon quand on lui demande de comparer les formules. "À savoir le rôle crucial joué par les emballages dans l'industrie alimentaire et la réduction de notre empreinte écologique. Les producteurs, les consommateurs et les pouvoirs publics accordent toujours plus d'importance à ces sujets. En pouvant conserver un aliment plus longtemps, on évite le gaspillage de nourriture, mais le matériau nécessaire pour garantir la plus longue durée de conservation possible n'est pas pour autant le plus durable. D'un autre côté, les matériaux réputés plus durables n'ont pas nécessairement le meilleur effet en termes de sûreté ou de qualité alimentaire. À chaque aliment, sa problématique propre: quel matériau et quelle technologie utiliser pour obtenir une durée de conservation maximale tout en garantissant la qualité, de manière rentable, écoresponsable et sûre? Ces questions sont au coeur des orientations proposées."