Nouveau label allemand pour le textile durable

Heimtextil 2020, tout comme la foire PromoTex parallèle, s'étaient engagés pour le (1) " Grüner Knopf " (Bouton vert), un label de certification du " Bundesministerium für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung (Ministère fédéral allemand pour la coopération économique et le développement, BMZ). Ce dont les fournisseurs actifs sur le marché allemand vont devoir tenir compte. Explication du BMZ : " Le Bouton vert pose des exigences contraignantes pour un travail décent : du paiement de salaires minimum au respect des horaires en passant par l'interdiction du travail des enfants et des travaux forcés. Le Bouton vert est le label national décerné aux textiles fabriqués de manière écologiquement et socialement acceptables. L'État en définit les conditions et les critères. Des organismes de contrôle agréés indépendants (Eurofins, Intertek, ndlr) en vérifient la conformité. Il s'agit de créer de la confiance auprès du consommateur. Le Bouton vert impose des critères écologiques stricts, comme l'interdiction des plastifiants et d'autres produits chimiques dangereux, et il fixe des valeurs limites pour les eaux usées générées lors de la production. Le Bouton vert assure la visibilité des textiles fabriqués dans le respect des normes sociétales et environnementales. Il doit figurer directement sur les produits et être facile à trouver. Les consommateurs désireux d'acheter responsable et durable peuvent désormais être attentifs au Bouton vert. " Heimtextil a encore fait la promotion de ce label pendant les " Green Tours ", ainsi que dans les pages du " Green Directory ". Un thème fort pris au sérieux, aussi bien à Heimtextil qu'à PromoTex, a été la réutilisation des fibres textiles. Ainsi sur PromoTex, on retiendra le témoignage de collaborateurs de la société finlandaise " Pure Waste Textiles Oy ", à Helsinki : " N'ayant pu trouver de tissu 100 % recyclé, nous avons décidé de le développer nous-mêmes. 'Pure Waste' est notre promesse d'utiliser exclusivement des matières qui autrement seraient perdues. Nous voulions questionner notre perception du gaspillage. 'Pure Waste' pratique le surcyclage de fibres démêlées en retissant celles-ci avec du polyester recyclé ajouté. Notre vision est de recréer l'industrie du textile et de la remettre sur la voie d'un avenir durable. Nous voulons industrialiser le recyclage du textile comme pratique commune à l'échelle mondiale. " ( 2) La photo montre une montagne de chutes textiles destinées à être retransformées en fibres ainsi qu'expliqué. La bobine est constituée de fil surcyclé tissé à neuf dans une proportion " fibres de récupération/polyester recyclé " d'environ 50/50...

Heimtextil 2020, tout comme la foire PromoTex parallèle, s'étaient engagés pour le (1) " Grüner Knopf " (Bouton vert), un label de certification du " Bundesministerium für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung (Ministère fédéral allemand pour la coopération économique et le développement, BMZ). Ce dont les fournisseurs actifs sur le marché allemand vont devoir tenir compte. Explication du BMZ : " Le Bouton vert pose des exigences contraignantes pour un travail décent : du paiement de salaires minimum au respect des horaires en passant par l'interdiction du travail des enfants et des travaux forcés. Le Bouton vert est le label national décerné aux textiles fabriqués de manière écologiquement et socialement acceptables. L'État en définit les conditions et les critères. Des organismes de contrôle agréés indépendants (Eurofins, Intertek, ndlr) en vérifient la conformité. Il s'agit de créer de la confiance auprès du consommateur. Le Bouton vert impose des critères écologiques stricts, comme l'interdiction des plastifiants et d'autres produits chimiques dangereux, et il fixe des valeurs limites pour les eaux usées générées lors de la production. Le Bouton vert assure la visibilité des textiles fabriqués dans le respect des normes sociétales et environnementales. Il doit figurer directement sur les produits et être facile à trouver. Les consommateurs désireux d'acheter responsable et durable peuvent désormais être attentifs au Bouton vert. " Heimtextil a encore fait la promotion de ce label pendant les " Green Tours ", ainsi que dans les pages du " Green Directory ". Un thème fort pris au sérieux, aussi bien à Heimtextil qu'à PromoTex, a été la réutilisation des fibres textiles. Ainsi sur PromoTex, on retiendra le témoignage de collaborateurs de la société finlandaise " Pure Waste Textiles Oy ", à Helsinki : " N'ayant pu trouver de tissu 100 % recyclé, nous avons décidé de le développer nous-mêmes. 'Pure Waste' est notre promesse d'utiliser exclusivement des matières qui autrement seraient perdues. Nous voulions questionner notre perception du gaspillage. 'Pure Waste' pratique le surcyclage de fibres démêlées en retissant celles-ci avec du polyester recyclé ajouté. Notre vision est de recréer l'industrie du textile et de la remettre sur la voie d'un avenir durable. Nous voulons industrialiser le recyclage du textile comme pratique commune à l'échelle mondiale. " ( 2) La photo montre une montagne de chutes textiles destinées à être retransformées en fibres ainsi qu'expliqué. La bobine est constituée de fil surcyclé tissé à neuf dans une proportion " fibres de récupération/polyester recyclé " d'environ 50/50. Cette opération est réalisée depuis 2015 par un partenaire indien sur un site de production propre à Tiruppur, Tamil Nadu, Inde. Les chutes de coton constituant la matière première proviennent d'usines textiles des environs. Les fils textiles surcyclés sont livrés à des ateliers de tissage régionaux. La tendance est au développement durable, également pour le textile de communication visuelle et de décoration intérieure. Cette donnée est certainement à prendre en compte car les grands donneurs d'ordres aiment projeter une image durable.À côté de la centaine de stands de designers à Heimtextil, ( 3) Cruse, Emerson&Renwick, Epson, Fotoba, HP, MS, Neenah-Coldenhove, Olbrich et ZSK exposaient également leurs machines. Logique : la production suit la création. Si ce n'est que le volet fabrication ne préoccupe généralement pas trop les designers-décorateurs. Celui-ci est en principe géré par l'acheteur, qui acquiert le design au format PDF (à un prix variant entre 800 et 1 200 euros, voire plus). Même si leur nombre est en recul constant, ( 4) les collages analogiques doivent être numérisés à l'aide d'un scanner 3D du genre du ( 5) CS855ST-T, en démonstration chez Cruse. Offrant une surface de scannage de 60 x 60 cm, ce scanner Cruse peut digitaliser des modèles 3D jusqu'à 15 cm d'épaisseur. Il est compatible avec le serveur de production de ColorGATE et est utilisé pour des travaux destinés aux musées. Prix : 49 900 euros. Le scanner 3D SURF, de Color-GATE, est dans la même catégorie de prix, mais son format de scannage est plus réduit : 49 x 32 x 5 cm. Les designers qui exposent à Heimtextil peuvent (faire) imprimer les créations qu'ils souhaitent vendre sur du matériel d'Epson, par exemple. Une nouveauté sur ce marché est ( 6) l'Epson Sure-Color SC-P9500. Le constructeur dit avoir mis au point cette imprimante 12 couleurs de 111,8 cm de large spécialement à l'intention des artistes et des photographes. Elle est disponible notamment avec une fonction " d'overcoating " pour des noirs profonds. Elle imprime à la résolution de 1 200 x 2 400 dpi avec le jeu d'encres Epson Ultra-Chrome Pro12, capable de couvrir 99 % du nuancier Pantone. Prix de l'imprimante : à partir de 6 286 euros. ( 7) HP a dû expliquer aux visiteurs du Heimtextil quand et pourquoi la sublimation est ou non préférable à une impression Latex. Tactiquement parlant, le constructeur a finement joué le coup en accordant une place centrale aux créations rafraichissantes du jeune designer de mode de La Haye Gino Anthonisse. Celui-ci présentait un rapport 50/50 d'impressions Latex et de sublimations de transferts sur tissus à base de polyester de TTS et d'Antalis. Sur le stand d'HP, un design " en damier " de Gino Anthonisse a été imprimé sur une ( 8) HP Stitch S500 et une HP Latex 570 ; dans les deux cas en 162,5 cm de large et avec un résultat final impeccable. La Stitch S500 (2 x CMJN, de 22 à 110 m2/heure selon le mode) a imprimé sur du TexoTrans SX30EC 95 g/m2, transféré sur du " Polar Fleece " et aussi sur du polyester textile " Furniture Soft ". Un habillage de chaise de cuisine en Endutex Napaprint a reçu une impression Latex laminée. Des coussins de chaise ont été imprimés par la technique de sublimation de transfert : impression sur papier-transfert 57g/m2 et sublimation séparée sur tissu Premier Textiles. L'alternative d'Epson à la Stitch S500 est l'imprimante de prix comparable ( 9) SureColor SC-F9300 : 2 x CMJN, pour une productivité comprise entre 29,9 et 108,6m2/h à max. 720 x 1 440 dpi. Prix : 24 194 euros. L'imprimante est disponible sur le marché depuis 2017.Le stand d'Olbrich avait de quoi surprendre. Ce fabricant de lignes d'impression, enduction et finition rouleau-rouleau implanté à Bocholt (Allemagne) a racheté Polytype Converting l'an dernier. Olbrich présente aujourd'hui son ( 10) imprimante jet d'encre rouleau-rouleau de 55 cm en un seul passage pour papier peint et autres types de film PVC. Olbrich prétend n'avoir pas besoin d'encres et/ou primaires spéciaux car " l'encre est absorbée et incorporée au plastisol humide. " La vitesse d'impression est de 70 m/min en CMJN à 600 dpi avec des têtes d'impression Ricoh. Chacune des unités de têtes repérées en jaune dans la machine contient deux couleurs jet d'encre, ce qui l'une derrière l'autre donne CMJN. Pas de référence d'utilisateur à citer vu la nouveauté. ( 11) Emerson&Renwick, de Church, au Royaume-Uni, était présent en tant que fabricant de lignes d'impression de papiers peints, dont des presses d'héliogravure - la plupart du temps réalisées sur mesure. Son panonceau " digital flexo " détonnait quelque peu, mais il s'est avéré qu'il s'agissait d'une HP Indigo, équipée d'équipements péripériques Emerson&Renwick. Nous avons été ensuite surpris par le fabricant d'imprimantes grand format portugais MTEX New Solutions. Sa nouvelle ( 12) " Falcon " multipasse de 320 cm de large imprimait/séchait à 100-110 o C directement sur textile avec des encres pigmentées, avant de passer par un ( 13) sécheur de polymérisation/fixage à 150o C. La " Falcon " était montrée dos à dos avec une " Eagle ", modèle un peu mieux connu de MTEX. Cette imprimante de 320 cm également multipasse imprimait sur du papier-transfert pour sublimation avec 16 têtes Konica Minolta. La " Falcon " embarque quant à elle 32 têtes Konica Minolta et peut produire 304 m2/heure en 2 passages à 720 dpi, ou 152 m2/h en 4 passages, ou encore 76 m2/h en 8 passages. MTEX a convenu en toute honnêteté que les encres à pigments donnaient le meilleur résultat sur les textiles de déco intérieure, le lin, et le polyester, coton et coton-polyester 50/50 de garnissage, moyennant un prétraitement, un lavage et un enduisage. La solidité de la couleur pour un lavage à 60 o C et un séchage à 130-140 oC est >4 (ISO 105-CO6). La résistance à l'abrasion à sec est de 4 (ISO 105-X12). (14) MTEX garantit une qualité sans effet de bande avec son alignement décalé de 32 têtes d'impression. La " Falcon " revient à 330 000 euros sans le sécheur de fixage séparé. L'intermédiaire pour la vente au Benelux est Multi-Plot, à Bad Emstal (Allemagne). MS est l'exposant d'imprimantes le plus fidèle à Heimtextil. L'entreprise était donc cette fois encore présente à Francfort, où elle proposait des démonstrations de la (15) JP4-EVO de 320 cm de large, désormais équipée d'un enrouleur de textile à l'arrière. Le trajet à parcourir entre le sécheur à l'avant et l'enrouleur à l'arrière se trouve de ce fait prolongé. L'année auparavant, MS avait montré la JP4 avec sécheur et enrouleur à l'avant. La JP4-EVO exposée est équipée de 8 têtes Kyocera KJ4B pour l'impression directe ou indirecte par sublimation à 600 x 600 dpi. La JP4 ordinaire ne possède que 4 têtes Kyocera KJ4B à double rangée de buses pour une productivité moindre. Ainsi, la JP4-EVO produit jusqu'à 465 m2/h en 2x CMJN ; soit 60 % de plus que la JP4 standard, et ce alors que la version EVO ne coûte " que " 14 % plus cher (285 000 euros). MS est représentée par ColGraphix, à Goor. ( 16) Fotoba exposait pratiquement sur le même stand que la dernière fois, avec exactement les mêmes machines de découpe qu'en 2019. D'abord la Fotoba XLD320HS offrant une largeur de coupe de 320 cm, distribuable sur plusieurs bandes de coupe pour des supports jusqu'à 1 mm d'épaisseur. Cette XLD 320 débite une bobine de 100 mètres linéaires sur 2 mètres de large en 6 minutes ! Elle convient tout spécialement pour les applications de signalétique promotionnelle sur textile. Le prix annoncé en 2019 était de 69 000 euros; ramené à 60 000 euros en 2020. La deuxième machine de Fotoba était une décou-peuse-enrouleuse REW162M de 165 cm de large. La vitesse de découpe/enroulement est de 34 m/min. La configuration REW162M exposée coûte 45 000 euros.Autre exposant permanent au Heimtextil, ZSK Stickmaschinen, à Krefeld (Allemagne), montrait ( 17) une étonnante taie d'oreiller ornée de perles cousues, illustrant un feuillage d'arbre. Cette application était présentée en démonstration sur une ( 18+19) machine à broder à 12 aiguilles " Sprint " équipée du module " perles ", lancé pour la première fois lors de la journée porte ouverte de ZSK en septembre 2019. Prix d'ensemble : 14 500 euros, dont 1 500 euros pour le module perles. Une (20) " Sprint " à 18 aiguilles était par ailleurs exposée avec un module dédié à la couture au fil doré lourd. Comptez 16 000 euros pour le tout, dont 1 000 euros pour le module spécial de couture au fil métallique. De quoi donner un aperçu du large éventail de possibilités d'ennoblissement de la broderie parmi les 24 options proposées par ZSK. Heinz Walz GmbH Textilmaschinen, à Waalwijk (Pays-Bas), détient les droits de représentation au Benelux. (21) Neenah Coldenhove lançait un produit spectaculaire : un papier-transfert pour encres à pigments appelé " Texcol ". Ce papier de 110 g/m2 en 140 cm de laize transfère des encres pigmentées vers des tissus autres, et davantage naturels, que les traditionnels textiles polyester. Le transfert sur coton, par exemple, est réalisé par la traditionnelle calandre de sublimation. Neenah Coldenhove a testé les encres de Fujifilm, Epson, DuPont et Sensient, et leur a attribué des valeurs, ce qui donne une solidité de couleur de 7 selon ISO 105 B02, une résistance au frottement humide de 4 / frottement à sec de 5 selon ISO 105 A03 et une tenue au lavage de 4 selon ISO 105 A02. Le prix au m2 du Texcol est de 1,75 euro. (22) Les échantillons montrés attestaient du transfert réussi sur des textiles de type viscose-lin Moyard / jersey tricoté / batiste 100 % coton. Autrement dit : l'impression par sublimation n'est plus limitée aux textiles polyester. Les imprimeurs textiles peuvent désormais - en utilisant les encres pigmentées de Texcol sur leur équipement existant - élargir leur gamme aux étoffes à base de coton et de lin.Le message adressé par Heimtextil 2020 à notre secteur est le suivant : l'évènement continue de se focaliser sur les applications de décoration d'intérieur durables. L'impression sur textile est une discipline à part entière, qui ne s'aborde pas à la légère. Elle mérite toute la place que le salon lui accorde. Qui souhaite se développer dans cette branche a tout intérêt à nouer des partenariat avec des décorateurs et des tapissiers-garnisseurs professionnels. En regardant les applications de déco montrées au (23) Heimtextil et à (24) Fespa Printeriors, on constate qu'il existe des segments de marché où l'on peut faire bon usage d'étoffes imprimées en jet d'encre. D'où l'intérêt affiché pour l'impression numérique sur textile dans le cadre de nombreux évènements divers.