La nouvelle ligne d'embouteillage rPET de FrieslandCampina à Aalter sera opérationnelle pour l'été. Grâce à cette installation, FrieslandCampina va pouvoir faire passer la proportion de plastique recyclé de ses 125 millions de bouteilles PET actuelles, de 20% à 100% dès cette année. De quoi permettre à l'entreprise laitière de réduire encore sa consommation annuelle de 1,9 million de kilos de plastique neuf. FrieslandCampina fait également savoir que cette installation est plus économique, d'une meilleure efficacité énergétique et capable de remplir davantage de formats de bouteille que d'autres lignes de production PET. Elle permettra au total à l'usine d'Aalter de produire 95 millions de bouteilles en plus chaque année tout en offrant plus de flexibilité pour répondre aux besoins changeants des consommateurs.
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La nouvelle ligne d'embouteillage rPET de FrieslandCampina à Aalter sera opérationnelle pour l'été. Grâce à cette installation, FrieslandCampina va pouvoir faire passer la proportion de plastique recyclé de ses 125 millions de bouteilles PET actuelles, de 20% à 100% dès cette année. De quoi permettre à l'entreprise laitière de réduire encore sa consommation annuelle de 1,9 million de kilos de plastique neuf. FrieslandCampina fait également savoir que cette installation est plus économique, d'une meilleure efficacité énergétique et capable de remplir davantage de formats de bouteille que d'autres lignes de production PET. Elle permettra au total à l'usine d'Aalter de produire 95 millions de bouteilles en plus chaque année tout en offrant plus de flexibilité pour répondre aux besoins changeants des consommateurs. Dans son usine d'Aalter, FrieslandCampina produit les marques de lait Campina et Joyvalle ainsi que les boissons lactées Cécémel, Fristi et Yazoo. Ces dernières sont vendues sur le marché belge mais aussi produites à destination des Pays-Bas, du Royaume-Uni et de la Hongrie. "Aalter est notre plaque tournante européenne pour les boissons lactées de conservation longue. On y embouteille 1 500 000 litres de boissons lactées par jour - notamment dans des bouteilles en PET recyclé - ce qui représente 500 000 000 litres par an, ou 200 piscines olympiques", calcule Jeroen Van de Broek, Managing Director de FrieslandCampina Belgique. Il poursuit: "Durabiliser l'intégralité de la chaîne n'est possible qu'en prenant des mesures fortes au niveau de tous ses maillons, y compris celui de la production. Voilà des années que nous travaillons dur pour réaliser des économies d'énergie et d'eau et que nous misons sur des emballages plus écoresponsables. Après les pailles en papier pour nos berlingots et les emballages en carton biosourcés plus durables, FrieslandCampina franchit un nouveau cap avec les bouteilles en 100% de PET recyclé, et confirme son ambition de rendre ses emballages entièrement circulaires d'ici 2050. Les bouteilles sont fabriquées sur place à Aalter. Les préformes, c'est-à-dire les matières de base des bouteilles, sont fournies par des entreprises réputées sur le marché. "À travers FrieslandCampina, nous avons des exigences strictes quant à la qualité du rPET que nous achetons", dit Van de Broek. "Ce pourquoi nous disposons d'un certain nombre de fournisseurs contrôlés et certifiés. Le rPET provient de bouteilles en PET n'ayant rien contenu d'autre que des boissons." L'étiquette, un manchon thermorétractable, est en gPET, une version souple du PET. Bien qu'il s'agisse aussi de PET, il est nécessaire, pour la qualité du tri, de la séparer de la bouteille après usage. Van de Broek: "L'inconvénient est la couche intérieure noire. Elle est nécessaire parce qu'un laitage est sensible à la lumière. Mais elle pose problème aux trieurs. Les caméras de tri ont alors du mal à reconnaître les bouteilles PET." Comme une bouteille PET ne peut être recyclée que si le consommateur l'a débarrassée de son étiquette, le département Recherche & Développement de FrieslandCampina a mis au point une sorte de "fermeture éclair" destinée à lui faciliter la tâche. FrieslandCampina est ainsi le premier fabricant de produits laitiers à rendre ses bouteilles presque intégralement circulaires. "Il n'existe pas de meilleure solution disponible en ce moment", dit Van de Broek. "Nous espérons que les consommateurs prendront autant conscience que nous de la nécessité d'un avenir durable. Avec le dessin d'une fermeture éclair, nous leur indiquons comment enlever le manchon de la bouteille et nous expliquons qu'elle pourra être mieux triée et recyclée sans l'étiquette. La bouteille jetée par le consommateur est acheminée vers un centre de tri. Celui-ci sépare et regroupe les différentes sortes de matériaux, comme les canettes, les bouteilles et les cartons à boissons, pour qu'ils puissent être recyclés ensemble. Le tri s'opère mécaniquement et si l'étiquette est toujours là, la machine ne peut pas 'voir' la bouteille en dessous. En outre, si la bouteille arrive à l'usine de recyclage avec son étiquette, l'encre et le matériau du manchon vont se mélanger avec la matière transparente de la bouteille. D'où un recyclat moins transparent et de moindre qualité." Par ailleurs, l'étiquette a plusieurs fonctions, explique Van de Broek. "Elle n'est pas seulement là pour faire joli. Elle enveloppe aussi l'ensemble de la bouteille et empêche ainsi la lumière d'y pénétrer. Le contenu reste frais plus longtemps. Sans étiquette, le contenu se gâterait rapidement et le gaspillage alimentaire, nous n'en voulons pas!" Le capuchon n'est pas en PET mais en polyéthylène haute densité (HDPE), un matériau utilisé pour la plupart des bouchons de bouteilles PET. Il est relativement mou, ce qui assure une bonne étanchéité sur le PET dur des bouteilles. Le capuchon se recycle bien, en revanche. Il peut rester sur la bouteille, dont il sera séparé automatiquement en cours de recyclage. "L'option bioPE pour le capuchon est effectivement intéressante pour rendre l'emballage encore plus durable", reconnaît Van de Broek. "Pour l'instant, nous avons choisi de faire une première grande avancée en passant à 100% de rPET. Nous n'y sommes pas encore. Et je vois plusieurs mesures que nous prendrons à l'avenir pour durabiliser davantage notre emballage. Un capuchon en bioPE peut en faire partie." La bouteille doit être jetée avec son capuchon. La séparation surviendra normalement pendant le recyclage. Les capuchons sont recyclés séparément. "Il n'est hélas pas possible - légalement et techniquement - de s'en servir pour en fabriquer des neufs, mais ils sont bel et bien utilisés pour d'autres applications (non-food)", conclut Van de Broek.