En moyenne, chaque Européen génère plus de 180 kg de déchets d'emballage par an, principalement à base de papier et de plastique. L'UE estime qu'en l'absence d'action le continent connaîtrait une augmentation supplémentaire des déchets d'emballages de 19% d'ici à 2030. Les nouvelles règles de l'UE visent donc à enrayer cette tendance en privilégiant la réutilisation et le recyclage. Ce qui provoque des désaccords et des préoccupations dans différents milieux industriels.

Fin de l'emballage à usage unique dans l'horeca

Les nouvelles règles incluent des objectifs obligatoires pour la quantité de matériaux recyclés utilisés dans les emballages en plastique. Les cafés, magasins et hôtels sont encouragés à passer aux emballages réutilisables plutôt qu'à usage unique. L'UE demande que tous les emballages sur le marché de l'UE soient recyclables d'ici 2030. La Commission interdit en outre certains emballages à usage unique dans l'hôtellerie. Ce qui sonne le glas des assiettes et gobelets jetables, des sachets de sucre et autres condiments, mais aussi des petits savons et shampoings dans les hôtels. Des voix s'élèvent contre cette proposition de règlement argumentant que les emballages réutilisables consomment plus d'eau et d'énergie. Selon le lobby de l'hôtellerie HOTREC, une interdiction " nécessiterait une analyse complète des coûts des entreprises, en particulier les coûts d'énergie, d'eau et de fonctionnement ".

L'UE impose aussi aux entreprises qu'une certaine quantité de produits soit fournie dans des emballages réutilisables ou rechargeables. Exemple : 20% des ventes de boissons à emporter réalisées par un café doivent être servies dans des emballages réutilisables ou en utilisant les propres contenants des clients d'ici 2030. D'ici 2040, l'objectif passerait à 80%. Quant aux détaillants de bière, ceux-ci devront vendre 10% de leurs produits en bouteilles rechargeables d'ici 2030 et 20% d'ici 2040.

L'European Paper Packaging Alliance (EPPA) se dit préoccupée par la proposition de la Commission européenne sur les déchets d'emballage. " Elle n'est pas étayée par des preuves scientifiques et n'est pas axée sur des solutions qui permettent d'obtenir les meilleurs résultats environnementaux ", déclare l'EPPA, qui suggère que la Commission devrait examiner l'impact du cycle de vie complet de tous les produits d'emballage. " Les preuves scientifiques montrent que les emballages à base de papier à usage unique recyclables et renouvelables ont un impact environnemental inférieur à celui des systèmes réutilisables dans les plats à emporter, ainsi que dans les restaurants à service rapide en magasin ", soutient Matti Rantanen, directeur général de l'EPPA. La CEPI abonde dans le même sens et ajoute que " les objectifs fixés dans la nouvelle proposition devraient se concentrer sur les marchés où les performances de circularité doivent être améliorées, et les décisions d'opter pour des emballages recyclables ou réutilisables devraient être fondées sur des preuves scientifiques indépendantes de leurs avantages environnementaux respectifs ".

Le recyclage dans la tourmente

Bien que la Commission européenne s'appuie à la fois sur le recyclage et la réutilisation, plusieurs groupes industriel se plaignent que la proposition favorise injustement les emballages réutilisables plutôt que recyclables à usage unique. Ce qui met à mal les investissements actuels dans les installations de recyclage. L'association Unesda, qui défend les intérêts de l'industrie européenne des boissons non alcoolisées, a également réagi à la proposition révisée de la commission. " La proposition impose des objectifs de réutilisation uniquement au secteur des boissons (...) De nombreuses entreprises peuvent devenir non durables en raison d'une utilisation inefficace des investissements dans les technologies de recyclage, qui seront rendues superflues avec les investissements supplémentaires nécessaires en matière de réutilisation dans chaque pays. La proposition ne précise pas non plus comment la circularité des emballages de boissons recyclables, obtenue grâce à des investissements obligatoires dans des systèmes de consigne, sera protégée. "

Les emballages biodégradables en ligne de mire

Les fabricants d'emballages compostables et biosourcés devront également respecter de nouvelles règles. La Commission a établi une liste de produits qui devraient être conçus pour le compostage. À savoir les sachets de thé, les dosettes de café filtre, les étiquettes autoadhésives des fruits et légumes et les sacs en plastique légers. Le reste devrait être recyclé.

Le marketing menacé

La proposition de la Commission interdirait aussi les emballages " superflus ", comme les doubles parois ou les faux fonds qui donnent l'impression qu'il y a davantage de produit que ce que l'emballage n'en contient. Concrètement, tous les emballages devraient être conçus pour être fonctionnels et minimiser la quantité d'emballages utilisés. Ce qui conduirait à une standardisation des emballages. Cela n'est pas sans déplaire aux entreprises qui utilisent les emballages distinctifs pour se démarquer (ex. parfum, spiritueux).

La proposition de la Commission européenne est maintenant examinée par le Parlement européen et les pays de l'UE.

En moyenne, chaque Européen génère plus de 180 kg de déchets d'emballage par an, principalement à base de papier et de plastique. L'UE estime qu'en l'absence d'action le continent connaîtrait une augmentation supplémentaire des déchets d'emballages de 19% d'ici à 2030. Les nouvelles règles de l'UE visent donc à enrayer cette tendance en privilégiant la réutilisation et le recyclage. Ce qui provoque des désaccords et des préoccupations dans différents milieux industriels.Les nouvelles règles incluent des objectifs obligatoires pour la quantité de matériaux recyclés utilisés dans les emballages en plastique. Les cafés, magasins et hôtels sont encouragés à passer aux emballages réutilisables plutôt qu'à usage unique. L'UE demande que tous les emballages sur le marché de l'UE soient recyclables d'ici 2030. La Commission interdit en outre certains emballages à usage unique dans l'hôtellerie. Ce qui sonne le glas des assiettes et gobelets jetables, des sachets de sucre et autres condiments, mais aussi des petits savons et shampoings dans les hôtels. Des voix s'élèvent contre cette proposition de règlement argumentant que les emballages réutilisables consomment plus d'eau et d'énergie. Selon le lobby de l'hôtellerie HOTREC, une interdiction " nécessiterait une analyse complète des coûts des entreprises, en particulier les coûts d'énergie, d'eau et de fonctionnement ".L'UE impose aussi aux entreprises qu'une certaine quantité de produits soit fournie dans des emballages réutilisables ou rechargeables. Exemple : 20% des ventes de boissons à emporter réalisées par un café doivent être servies dans des emballages réutilisables ou en utilisant les propres contenants des clients d'ici 2030. D'ici 2040, l'objectif passerait à 80%. Quant aux détaillants de bière, ceux-ci devront vendre 10% de leurs produits en bouteilles rechargeables d'ici 2030 et 20% d'ici 2040.L'European Paper Packaging Alliance (EPPA) se dit préoccupée par la proposition de la Commission européenne sur les déchets d'emballage. " Elle n'est pas étayée par des preuves scientifiques et n'est pas axée sur des solutions qui permettent d'obtenir les meilleurs résultats environnementaux ", déclare l'EPPA, qui suggère que la Commission devrait examiner l'impact du cycle de vie complet de tous les produits d'emballage. " Les preuves scientifiques montrent que les emballages à base de papier à usage unique recyclables et renouvelables ont un impact environnemental inférieur à celui des systèmes réutilisables dans les plats à emporter, ainsi que dans les restaurants à service rapide en magasin ", soutient Matti Rantanen, directeur général de l'EPPA. La CEPI abonde dans le même sens et ajoute que " les objectifs fixés dans la nouvelle proposition devraient se concentrer sur les marchés où les performances de circularité doivent être améliorées, et les décisions d'opter pour des emballages recyclables ou réutilisables devraient être fondées sur des preuves scientifiques indépendantes de leurs avantages environnementaux respectifs ". Bien que la Commission européenne s'appuie à la fois sur le recyclage et la réutilisation, plusieurs groupes industriel se plaignent que la proposition favorise injustement les emballages réutilisables plutôt que recyclables à usage unique. Ce qui met à mal les investissements actuels dans les installations de recyclage. L'association Unesda, qui défend les intérêts de l'industrie européenne des boissons non alcoolisées, a également réagi à la proposition révisée de la commission. " La proposition impose des objectifs de réutilisation uniquement au secteur des boissons (...) De nombreuses entreprises peuvent devenir non durables en raison d'une utilisation inefficace des investissements dans les technologies de recyclage, qui seront rendues superflues avec les investissements supplémentaires nécessaires en matière de réutilisation dans chaque pays. La proposition ne précise pas non plus comment la circularité des emballages de boissons recyclables, obtenue grâce à des investissements obligatoires dans des systèmes de consigne, sera protégée. "Les fabricants d'emballages compostables et biosourcés devront également respecter de nouvelles règles. La Commission a établi une liste de produits qui devraient être conçus pour le compostage. À savoir les sachets de thé, les dosettes de café filtre, les étiquettes autoadhésives des fruits et légumes et les sacs en plastique légers. Le reste devrait être recyclé.La proposition de la Commission interdirait aussi les emballages " superflus ", comme les doubles parois ou les faux fonds qui donnent l'impression qu'il y a davantage de produit que ce que l'emballage n'en contient. Concrètement, tous les emballages devraient être conçus pour être fonctionnels et minimiser la quantité d'emballages utilisés. Ce qui conduirait à une standardisation des emballages. Cela n'est pas sans déplaire aux entreprises qui utilisent les emballages distinctifs pour se démarquer (ex. parfum, spiritueux).La proposition de la Commission européenne est maintenant examinée par le Parlement européen et les pays de l'UE.