L'Union européenne s'est engagée à instaurer une économie circulaire et zéro carbone à l'horizon 2050. Dans ce cadre, une certification des absorptions de carbone est en cours d'élaboration. L'objectif de cette certification est d'accroître les absorptions durables de carbone et d'encourager l'utilisation de solutions innovantes pour le captage, le recyclage et le stockage du CO2 par les agriculteurs, les sylviculteurs et les industries.

Le 30 novembre dernier, la Commission européenne a présenté la proposition de règlement sur la certification des absorptions de carbone. Celle-ci a été accueillie favorablement par la CEPI. Cette proposition "reconnaît plusieurs principes essentiels empêchant qu'un tel mécanisme ne dégènere en greenwashing", déclare la CEPI. "Le règlement à venir s'appuie sur les synergies entre le potentiel des produits de stockage de carbone et le développement d'une bioéconomie circulaire". En ce sens, les industries du papier et de la pâte ont un rôle important à jouer à travers sa chaîne de valeur. En effet, les produits à base de bois ont la capacité de stocker le carbone et de remplacer les matériaux et l'énergie fossiles. Les produits forestiers et les puits de carbone des forêts ont déjà un effet global net positif sur le climat de -806 millions de tonnes d'équivalent CO2 par an. Cela correspond à éviter 20% de toutes les émissions fossiles de l'UE.

Carbone biogénique renouvelable

"Dans une bioéconomie circulaire, le CO2 est naturellement retiré de l'atmosphère et stocké dans les forêts en croissance. Avant que les arbres vieillissants ne commencent à se décomposer et à libérer des gaz à effet de serre, le bois est récolté pour être transformé en produits du bois et sous-produits tels que la pâte et le papier, et la durée de vie est encore prolongée par des systèmes de recyclage bien établis. Ils stockent du carbone aussi longtemps que leurs fibres de bois sont réutilisées, avant de réintégrer les cycles de carbone biogénique. Carbone remontant de l'atmosphère vers les plantes, puis les produits, de manière cyclique", explique la CEPI. C'est ce qu'on appelle le "carbone biogénique renouvelable", défini dans les normes internationales. "Les forêts peuvent améliorer leur capacité de puits de carbone grâce à une gestion active, telle que pratiquée par l'industrie des pâtes et papiers et les forestiers avec lesquels elle travaille. Les pratiques de gestion durable des forêts ont également contribué à l'expansion des forêts européennes au cours des siècles passés", dit la CEPI.

Certification différenciée

Pour la CEPI, il était important que la Comission européenne fasse une distinction claire entre le carbone biogénique fossile et renouvelable. Ce qui figure dans la proposition actuelle. Le règlement proposé prévoit en effet une différenciation entre les différentes sources de carbone par le biais de certificats distincts.

"Si nous sommes prêts à laisser derrière nous une économie basée sur les fossiles, la réglementation de l'UE soutenant le carbone biogénique renouvelable devrait offrir un cadre prévisible, permettant les investissements nécessaires pour atteindre la neutralité climatique. Ceci, combiné à la prévention des émissions fossiles en premier lieu, rapprocherait l'UE de la réalisation de ses objectifs ambitieux pour 2030 et 2050", déclare Jori Ringman, directeur général de la CEPI. "Cela ferait également des industries bio-sourcées 'made in europe' un élément essentiel de la politique climatique de l'UE et permettrait à l'Europe de tirer le meilleur parti de ses matières premières locales, d'une manière compatible avec les efforts de nos fournisseurs ainsi qu'avec nos propres efforts pour augmenter continuellement le stockage du carbone dans les forêts." Le GIEC, qui reconnaît le rôle crucial des absorptions de carbone, souligne néanmoins que celles-ci ne doivent pas remplacer les efforts de réduction des émissions fossiles. La CEPI soutient aussi que la certification carbone en tant que solution pour éliminer et stocker le carbone de l'atmosphère ne peut être utilisée pour compenser les réductions d'émissions retardées dans d'autres secteurs.

Jori Ringman, directeur général de la CEPI, salue la proposition sur la certification des absorptions de carbone de la Commission européenne, AR
Jori Ringman, directeur général de la CEPI, salue la proposition sur la certification des absorptions de carbone de la Commission européenne © AR
L'Union européenne s'est engagée à instaurer une économie circulaire et zéro carbone à l'horizon 2050. Dans ce cadre, une certification des absorptions de carbone est en cours d'élaboration. L'objectif de cette certification est d'accroître les absorptions durables de carbone et d'encourager l'utilisation de solutions innovantes pour le captage, le recyclage et le stockage du CO2 par les agriculteurs, les sylviculteurs et les industries.Le 30 novembre dernier, la Commission européenne a présenté la proposition de règlement sur la certification des absorptions de carbone. Celle-ci a été accueillie favorablement par la CEPI. Cette proposition "reconnaît plusieurs principes essentiels empêchant qu'un tel mécanisme ne dégènere en greenwashing", déclare la CEPI. "Le règlement à venir s'appuie sur les synergies entre le potentiel des produits de stockage de carbone et le développement d'une bioéconomie circulaire". En ce sens, les industries du papier et de la pâte ont un rôle important à jouer à travers sa chaîne de valeur. En effet, les produits à base de bois ont la capacité de stocker le carbone et de remplacer les matériaux et l'énergie fossiles. Les produits forestiers et les puits de carbone des forêts ont déjà un effet global net positif sur le climat de -806 millions de tonnes d'équivalent CO2 par an. Cela correspond à éviter 20% de toutes les émissions fossiles de l'UE."Dans une bioéconomie circulaire, le CO2 est naturellement retiré de l'atmosphère et stocké dans les forêts en croissance. Avant que les arbres vieillissants ne commencent à se décomposer et à libérer des gaz à effet de serre, le bois est récolté pour être transformé en produits du bois et sous-produits tels que la pâte et le papier, et la durée de vie est encore prolongée par des systèmes de recyclage bien établis. Ils stockent du carbone aussi longtemps que leurs fibres de bois sont réutilisées, avant de réintégrer les cycles de carbone biogénique. Carbone remontant de l'atmosphère vers les plantes, puis les produits, de manière cyclique", explique la CEPI. C'est ce qu'on appelle le "carbone biogénique renouvelable", défini dans les normes internationales. "Les forêts peuvent améliorer leur capacité de puits de carbone grâce à une gestion active, telle que pratiquée par l'industrie des pâtes et papiers et les forestiers avec lesquels elle travaille. Les pratiques de gestion durable des forêts ont également contribué à l'expansion des forêts européennes au cours des siècles passés", dit la CEPI.Pour la CEPI, il était important que la Comission européenne fasse une distinction claire entre le carbone biogénique fossile et renouvelable. Ce qui figure dans la proposition actuelle. Le règlement proposé prévoit en effet une différenciation entre les différentes sources de carbone par le biais de certificats distincts."Si nous sommes prêts à laisser derrière nous une économie basée sur les fossiles, la réglementation de l'UE soutenant le carbone biogénique renouvelable devrait offrir un cadre prévisible, permettant les investissements nécessaires pour atteindre la neutralité climatique. Ceci, combiné à la prévention des émissions fossiles en premier lieu, rapprocherait l'UE de la réalisation de ses objectifs ambitieux pour 2030 et 2050", déclare Jori Ringman, directeur général de la CEPI. "Cela ferait également des industries bio-sourcées 'made in europe' un élément essentiel de la politique climatique de l'UE et permettrait à l'Europe de tirer le meilleur parti de ses matières premières locales, d'une manière compatible avec les efforts de nos fournisseurs ainsi qu'avec nos propres efforts pour augmenter continuellement le stockage du carbone dans les forêts." Le GIEC, qui reconnaît le rôle crucial des absorptions de carbone, souligne néanmoins que celles-ci ne doivent pas remplacer les efforts de réduction des émissions fossiles. La CEPI soutient aussi que la certification carbone en tant que solution pour éliminer et stocker le carbone de l'atmosphère ne peut être utilisée pour compenser les réductions d'émissions retardées dans d'autres secteurs.