Message confirmé la semaine dernière dans le cadre d'un webinaire HP Indigo auquel je participais en tant qu'auditeur. Pour ceux qui l'ignoreraient, un webinaire est une présentation sur internet, pendant laquelle on peut écouter s'exprimer un ou plusieurs orateurs tout en visionnant en même temps leurs diapositives. Un webinaire est une sorte de mini-conférence à laquelle vous pouvez assister sans quitter votre bureau, ce qui fait gagner un temps précieux et évite de nombreux frais. L'un des intervenants lors de ce webinaire HP Indigo était Gary Peeling, directeur de l'imprimeur britannique Precision Printing. Fondée en 1966, Precision est, ou plutôt était, le type même de l'imprimerie commerciale de taille moyenne. Jusqu'en 2005, ce pur offsetiste était encore équipé exclusivement de presses B2 Heidelberg. Il réalisait à l'époque un chiffre d'affaires de 5,5 millions de livres sterling avec un effectif de 85 personnes. Son rythme de travail : 45 commandes par jour, d'une valeur unitaire moyenne de 496 livres. Décision fut prise à ce moment d'investir dans une presse HP Indigo 5000 dans le but d'améliorer le service à la clientèle. J'ai rendu visite début 2008 à Precision, alors site pilote de la HP Indigo 7000. Le numérique était considéré comme un complément de l'offset, essentiellement utilisé pour les petits tirages en couleurs. L'entreprise ne disposait pas d'un système de web-to-print et il était à peine question d'impression de données variables. Le façonnage en ligne n'était pas encore d'actualité et le même équipement de finition servait à la fois pour les imprimés numériques et offset.

Aujourd'hui, soit à peine trois années plus tard, Precision Printing présente un tout autre visage. Le fruit essentiellement d'un investissement conséquent sur trois axes : webimpression, flux numérique et intégration. L'entreprise a mis sur pied son propre flux de production OneFlow, conclu un partenariat avec le spécialiste italien du W2P Pixartprinting et porté à quatre le nombre de ses presses HP Indigo. Precision a généré en 2010 un chiffre d'affaires de douze millions de livres. Une progression de plus de cent pour cent en cinq ans de temps. Elle emploie désormais 120 personnes. Le CA de l'offset est resté constant, à six millions de livres, et ce malgré un énorme accroissement de capacité lié à l'installation d'une Heidelberg Speedmaster 74 dix couleurs. Aujourd'hui, la cadence est de 55 commandes offset par jour, d'une valeur unitaire moyenne de 432 livres. Le CA du numérique, qui tourne lui aussi autour des six millions de livres, est alimenté au rythme de 10 000 commandes par jour, d'une valeur moyenne de 2,3 livres sterling. En 2009, le chiffre d'affaires du numérique a crû de 80 %, avec un pic proche des 25 000 travaux/jour à l'approche de Noël.

Gary Peeling attribue ce changement majeur et cette spectaculaire progression aux investissements consentis dans le web-to-print au niveau de la prise des commandes, ainsi qu'au flux OneFlow, qui a permis d'automatiser la quasi-totalité des processus tout en éliminant les opérations manuelles. Grâce à l'accord passé avec Pixart, il est devenu possible de commander par internet des albums photo, des cartes de voeux et toutes sortes d'imprimés généraux, à réaliser aussi bien en offset qu'en numérique. Le logiciel autorise aussi une connexion directe avec les systèmes en ligne des donneurs d'ordre.

L'exemple de Precision Printing démontre qu'en matière d'automatisation et de prise des commandes par internet, un petit imprimeur qui n'a pas froid aux yeux peut faire aussi bien qu'un géant comme Vistaprint. Vu les systèmes utilisés, les clients peuvent s'approvisionner chez Precision à des prix raisonnables. Ils peuvent suivre leur propre procédure d'achat, y compris en couplant directement leurs systèmes avec ceux de Precision Printing.

Precision Printing n'est pas la seule à avoir fait le pas et s'être ouvert des marchés totalement nouveaux grâce aux technologies de webimpression. Vistaprint aura peut-être été la première à montrer l'éventail des possibilités, et à afficher une progression annuelle soutenue, essentiellement centrée sur le marketing de masse par e-mail. Precision a connu une énorme croissance depuis qu'elle a commencé à mettre le web-to-print à profit pour créer des partenariats avec d'autres entreprises. Mais cela non plus n'est pas nouveau. L'un des meilleurs exemples de croissance via la conclusion de partenariats est l'Américain Colorcentric, qui a développé son activité sur une base B2B par le biais d'accords de coopération avec d'autres entreprises en ligne telles que Lulu, Snapfish, Blurb et Fujifilm.

Tout comme Precision, Colorcentric a élaboré son propre flux - Printernet - qu'elle met à présent à profit pour déployer un réseau mondial de franchisés. D'autres entreprises peuvent ainsi adhérer au réseau Colorcentric et créer leur propre imprimerie en ligne. Precision a profité de son accord avec Pixartprinting pour améliorer ses propres activités W2P. Precision offrira-t-elle aussi ses services en ligne à des partenaires en dehors du Royaume-Uni ? On peut toujours spéculer, mais il n'est peut-être pas inintéressant de rappeler cette petite phrase de John Laacagnina, CEO de Colorcentric : "Tout ce qui devient numérique finit par se globaliser".

Message confirmé la semaine dernière dans le cadre d'un webinaire HP Indigo auquel je participais en tant qu'auditeur. Pour ceux qui l'ignoreraient, un webinaire est une présentation sur internet, pendant laquelle on peut écouter s'exprimer un ou plusieurs orateurs tout en visionnant en même temps leurs diapositives. Un webinaire est une sorte de mini-conférence à laquelle vous pouvez assister sans quitter votre bureau, ce qui fait gagner un temps précieux et évite de nombreux frais. L'un des intervenants lors de ce webinaire HP Indigo était Gary Peeling, directeur de l'imprimeur britannique Precision Printing. Fondée en 1966, Precision est, ou plutôt était, le type même de l'imprimerie commerciale de taille moyenne. Jusqu'en 2005, ce pur offsetiste était encore équipé exclusivement de presses B2 Heidelberg. Il réalisait à l'époque un chiffre d'affaires de 5,5 millions de livres sterling avec un effectif de 85 personnes. Son rythme de travail : 45 commandes par jour, d'une valeur unitaire moyenne de 496 livres. Décision fut prise à ce moment d'investir dans une presse HP Indigo 5000 dans le but d'améliorer le service à la clientèle. J'ai rendu visite début 2008 à Precision, alors site pilote de la HP Indigo 7000. Le numérique était considéré comme un complément de l'offset, essentiellement utilisé pour les petits tirages en couleurs. L'entreprise ne disposait pas d'un système de web-to-print et il était à peine question d'impression de données variables. Le façonnage en ligne n'était pas encore d'actualité et le même équipement de finition servait à la fois pour les imprimés numériques et offset.Aujourd'hui, soit à peine trois années plus tard, Precision Printing présente un tout autre visage. Le fruit essentiellement d'un investissement conséquent sur trois axes : webimpression, flux numérique et intégration. L'entreprise a mis sur pied son propre flux de production OneFlow, conclu un partenariat avec le spécialiste italien du W2P Pixartprinting et porté à quatre le nombre de ses presses HP Indigo. Precision a généré en 2010 un chiffre d'affaires de douze millions de livres. Une progression de plus de cent pour cent en cinq ans de temps. Elle emploie désormais 120 personnes. Le CA de l'offset est resté constant, à six millions de livres, et ce malgré un énorme accroissement de capacité lié à l'installation d'une Heidelberg Speedmaster 74 dix couleurs. Aujourd'hui, la cadence est de 55 commandes offset par jour, d'une valeur unitaire moyenne de 432 livres. Le CA du numérique, qui tourne lui aussi autour des six millions de livres, est alimenté au rythme de 10 000 commandes par jour, d'une valeur moyenne de 2,3 livres sterling. En 2009, le chiffre d'affaires du numérique a crû de 80 %, avec un pic proche des 25 000 travaux/jour à l'approche de Noël.Gary Peeling attribue ce changement majeur et cette spectaculaire progression aux investissements consentis dans le web-to-print au niveau de la prise des commandes, ainsi qu'au flux OneFlow, qui a permis d'automatiser la quasi-totalité des processus tout en éliminant les opérations manuelles. Grâce à l'accord passé avec Pixart, il est devenu possible de commander par internet des albums photo, des cartes de voeux et toutes sortes d'imprimés généraux, à réaliser aussi bien en offset qu'en numérique. Le logiciel autorise aussi une connexion directe avec les systèmes en ligne des donneurs d'ordre. L'exemple de Precision Printing démontre qu'en matière d'automatisation et de prise des commandes par internet, un petit imprimeur qui n'a pas froid aux yeux peut faire aussi bien qu'un géant comme Vistaprint. Vu les systèmes utilisés, les clients peuvent s'approvisionner chez Precision à des prix raisonnables. Ils peuvent suivre leur propre procédure d'achat, y compris en couplant directement leurs systèmes avec ceux de Precision Printing.Precision Printing n'est pas la seule à avoir fait le pas et s'être ouvert des marchés totalement nouveaux grâce aux technologies de webimpression. Vistaprint aura peut-être été la première à montrer l'éventail des possibilités, et à afficher une progression annuelle soutenue, essentiellement centrée sur le marketing de masse par e-mail. Precision a connu une énorme croissance depuis qu'elle a commencé à mettre le web-to-print à profit pour créer des partenariats avec d'autres entreprises. Mais cela non plus n'est pas nouveau. L'un des meilleurs exemples de croissance via la conclusion de partenariats est l'Américain Colorcentric, qui a développé son activité sur une base B2B par le biais d'accords de coopération avec d'autres entreprises en ligne telles que Lulu, Snapfish, Blurb et Fujifilm.Tout comme Precision, Colorcentric a élaboré son propre flux - Printernet - qu'elle met à présent à profit pour déployer un réseau mondial de franchisés. D'autres entreprises peuvent ainsi adhérer au réseau Colorcentric et créer leur propre imprimerie en ligne. Precision a profité de son accord avec Pixartprinting pour améliorer ses propres activités W2P. Precision offrira-t-elle aussi ses services en ligne à des partenaires en dehors du Royaume-Uni ? On peut toujours spéculer, mais il n'est peut-être pas inintéressant de rappeler cette petite phrase de John Laacagnina, CEO de Colorcentric : "Tout ce qui devient numérique finit par se globaliser".