Le constructeur de stands GM Productions ne baisse pas les bras

Un secteur d'activité particulièrement touché par la crise du coronavirus est celui des constructeurs de stands. Pratiquement aucun salon n'a pu se tenir depuis le début de la pandémie et une amélioration n'est espérée qu'après l'été. La société GM Productions, à Roulers, souffre elle aussi de cette situation. Mais elle ne baisse pas les bras. Elle a investi du temps et de l'énergie dans des solutions virtuelles pour ses clients. Et elle a aussi acquis récemment une nouvelle imprimante HP Latex R2000 afin d'être parée pour la reprise post-corona.

GM Productions est active dans l'aménagement de stands d'exposition depuis un quart de siècle. Elle en assure aussi bien la conception que la réalisation. À côté de son activité d'aménagement de stands individuels, elle est partenaire de différents organisateurs de foires et salons nationaux et internationaux. Elle peut à leur demande convertir des salles d'exposition entières en lieux de rencontre et espaces événementiels multifonctionnels. Malgré ses 25 années d'expérience, Didier Demeyere, le gérant, dit n'avoir jamais vécu pareille crise. "La saison des salons court essentiellement de septembre à juin. Pratiquement aucun évènement ne se tient pendant les grandes vacances. Les dégâts étaient restés relativement limités en 2020, mais 2021 fait vraiment mal. Nous formons une équipe de 14 personnes, dont aucune n'est restée sur le carreau jusqu'ici. Mais cela ne peut plus durer. Heureusement, on nous a récemment confié la construction de plusieurs centres de vaccination. Notre premier projet digne de ce nom depuis des mois. Sinon, nous ne pouvons qu'attendre que les salons soient de nouveau autorisés. Mais en tout état cause, ce ne sera pas avant septembre." Un Ouest-Flandrien qui baisse les bras, cela n'existe pas. D'où la multitude d'autres initiatives mises sur pied, ainsi que l'explique Annelies Brouckaert, cogérante: "Nous avons très vite commencé à fabriquer des écrans protecteurs en plexiglas. Ils se sont vendus comme des petits pains sur le site Web spécialement mis en ligne à cette fin: plexi-schermen.com. Nous avons aussi créé BBooster, une plate-forme virtuelle où entreprises, fournisseurs et clients peuvent se rencontrer et faire affaire online. Une autre initiative encore est GM 360, un service photo et vidéo dédié notamment à la réalisation de visites d'entreprises virtuelles ou d'accélérés de certaines réalisations." Le moment a aussi semblé opportun d'investir dans une nouvelle imprimante grand format pour préparer l'entreprise à affronter la période post-corona, poursuit Didier. "Voilà bien longtemps que toutes les impressions des murs d'exposition sont réalisées en interne. La raison en est que nous voulons pouvoir réagir rapidement, par exemple en réimprimant un nouveau panneau pour remplacer celui qui aurait été abîmé pendant le montage du stand. Cette imprimante est d'ailleurs la troisième que nous installons. Mais notre première hybride. La HP Latex R2000 (via PantoonBenes) nous permet donc désormais d'imprimer aussi directement sur les panneaux sandwich en PCV ou d'autres matériaux rigides. Outre les visuels que nous imprimons pour notre propre usage, nous proposons aussi des impressions sur divers supports par l'intermédiaire de notre service 'XL Prints'. Par exemple, des bâches pour l'intérieur ou l'extérieur, des panneaux de chantier, des toiles sur cadre ou des tirages sur plexi. Nous songeons aussi à proposer nos services d'impression par le truchement d'autres intervenants, comme des revendeurs et des graphistes. Le but est d'encore mieux promouvoir et exploiter la capacité de production de notre imprimante." Annelies voit le monde post-corona un peu comme un mix entre les salons physiques et virtuels. Le phénomène des "bulles" pourrait bien perdurer, les visiteurs n'étant admis à visiter un stand que par petits groupes après inscription. On aura ainsi droit à un mélange de face-to-face et d'informations numériques proposées, par exemple, sur un iPad ou un autre média. Fini les files d'attente comme dans les grands salons ainsi que le temps perdu faute d'un vendeur disponible. Une chose est sûre et plus personne n'en doute: les vrais salons ne vont pas disparaître. Les gens ont besoin de contacts sociaux et d'interactions tangibles. Le virtuel sera un bon complément, mais il ne remplacera pas le contact direct."