Alain aura été votre guide dans la branche graphique quarante années durant. Le très sportif Est-Flandrien avait débuté dans le métier dans les années 80. À l'époque - une éternité - j'usais encore mes fonds de culotte sur les bancs de l'école à Roulers, en Flandre orientale. Et pendant ce temps-là, Roularta, entreprise familiale active dans la presse locale avec des journaux publicitaires gratuits et des titres payants, se développait pour devenir un éditeur diversifié proposant des magazines hebdomadaires prestigieux tels que Le Vif, Knack ou Trends. L'imprimerie de la Meiboomlaan a grandi avec elle dans la cité de la Rodenbach. Une évolution dont je fus un témoin privilégié. L'amour de l'imprimé de qualité m'a, pour ainsi dire, été insufflé dès le berceau. Mon père et son frère ont effectué tout leur parcours professionnel dans les murs...

Alain aura été votre guide dans la branche graphique quarante années durant. Le très sportif Est-Flandrien avait débuté dans le métier dans les années 80. À l'époque - une éternité - j'usais encore mes fonds de culotte sur les bancs de l'école à Roulers, en Flandre orientale. Et pendant ce temps-là, Roularta, entreprise familiale active dans la presse locale avec des journaux publicitaires gratuits et des titres payants, se développait pour devenir un éditeur diversifié proposant des magazines hebdomadaires prestigieux tels que Le Vif, Knack ou Trends. L'imprimerie de la Meiboomlaan a grandi avec elle dans la cité de la Rodenbach. Une évolution dont je fus un témoin privilégié. L'amour de l'imprimé de qualité m'a, pour ainsi dire, été insufflé dès le berceau. Mon père et son frère ont effectué tout leur parcours professionnel dans les murs de l'imprimerie de Roularta. Les repas de famille foisonnaient d'anecdotes sur les nouvelles rotatives, les performances décoiffantes des assembleuses et d'autres chefs-d'oeuvre de mécanique graphique. Je considère dès lors à la fois comme un honneur et un formidable défi de succéder à Alain, le gentleman-rédac'-chef de Nouvelles Graphiques et de M&C. Le remplacer ne sera pas tâche facile, mais l'envie ne manque pas. Je suis entré dans le monde de la presse professionnelle en 2001 en qualité de rédacteur pour le mensuel Technisch Management, qui traitait de divers sujets industriels pour un lectorat d'ingénieurs et de techniciens. Keesing Business Media Belgium (KBMB), l'éditeur B2B de cette publication spécialisée établi à Vilvorde, avait aussi Nouvelles graphiques dans son portefeuille. M&C est venu s'y ajouter plus tard. C'est chez Keesing que j'ai appris le style journalistique. Les reportages, les interviews, les revues de marché, les articles de tendances, toute cette sorte de choses. Les rédactions étaient modestes ; il fallait tout faire. Roularta a racheté les journaux de KBMB en 2004, et une page s'est tournée. Dix ans plus tard, j'entrais à la rédaction de l'hebdomadaire économico-financier Trends. J'ai pu y déployer mes ailes de journaliste en écrivant plus largement sur divers secteurs: l'industrie manufacturière, le transport, la logistique, le papier-carton, le commerce de détail, les Trends Gazelles. J'y ai aussi rendu compte des tenants et aboutissants du secteur graphique. Aujourd'hui, un nouveau chapitre est à écrire. En tant que rédacteur en chef de M&C et Nouvelles Graphiques, j'entends poursuivre dans la ligne de qualité tracée par Alain. Celle d'un magazine professionnel se mesure à l'aune de l'exactitude du contenu de l'information publiée. Tout secteur d'activité a besoin comme de pain d'une source indépendante qui informe ses abonnés de manière correcte et professionnelle. Qui leur donne l'inspiration sur les individus, les technologies, les innovations et les nouveaux modèles d'affaires. Les temps sont certainement durs pour le secteur. La barre est placée haut. Ce qui rend le challenge d'autant plus passionnant. Outre cette continuité, je souhaite aussi accélérer la mutation numérique. L'avenir est omnichannel ; vous devez pouvoir consulter vos infos professionnelles sur différents canaux. Les magazines, le site Web, les infolettres et les évènements sont autant de piliers d'une même plate-forme. J'espère que la pandémie de coronavirus sera derrière nous le plus rapidement possible et que nous pourrons nous rencontrer cet automne, à Courtrai (Sign2Com) ou Amsterdam (Fespa). Tous les commentaires sont bienvenus. Vous pouvez aussi me suivre sur LinkedIn ou Twitter.