Tous les chemins mènent à Rome. L'adage s'applique aussi à la durabilisation des emballages, comme le met en lumière ce nouveau numéro d'Emballages & Étiquettes. Nous y relatons notamment la passionnante rencontre coorganisée par Green Deal Anders Verpakt et la Fevia autour du thème central du "Refill". Entendez par là le fait de remplir ou de recharger des emballages réemployables afin de réduire la consommation totale de matériaux. Plusieurs possibilités existent.
...

Tous les chemins mènent à Rome. L'adage s'applique aussi à la durabilisation des emballages, comme le met en lumière ce nouveau numéro d'Emballages & Étiquettes. Nous y relatons notamment la passionnante rencontre coorganisée par Green Deal Anders Verpakt et la Fevia autour du thème central du "Refill". Entendez par là le fait de remplir ou de recharger des emballages réemployables afin de réduire la consommation totale de matériaux. Plusieurs possibilités existent. Beaucoup d'emballages sont toutefois à usage unique et doivent être éliminés. Après la collecte et le tri, le recyclage est la seule voie à suivre pour que le matériau puisse remplir une nouvelle fonction. Et de préférence, sous la forme d'un matériau "comme neuf", évitant dans ce cas spécifique de recourir totalement ou partiellement à de la matière vierge. Car l'incorporation de recyclat dans les matériaux d'emballage devra bientôt obéir à des règles toujours plus strictes. Pour pouvoir être recyclé facilement, un emballage doit de préférence se composer d'un seul et même matériau. Auquel cas, il pourra suivre la filière mécanique, qui est le mode de recyclage le plus aisé et le plus économique. Cette piste pour un monde plus durable est largement évoquée dans un entretien croisé avec un scientifique et un fabricant de mono-PE. Mais est-elle toujours applicable quand des aliments sont en jeu? Car en dépit des nombreuses évolutions sur le plan des monomatériaux avec barrière, une alternative - non mécanique - est parfois nécessaire. Parfois, en effet, le remède s'avère pire que le mal. À quoi bon un emballage monomatière - et donc recyclable - si son contenu se gâte beaucoup plus vite? L'on sait désormais que 30% de la nourriture dans le monde est gaspillée - or il est exclu que ce pourcentage augmente encore. Plus grave même, les études montrent que l'empreinte carbone du gaspillage de nourriture est beaucoup plus grande que celle des emballages non recyclables. Même si ceux-ci finissent par être valorisés par la méthode thermique - c'est-à-dire incinérés - l'impact est bien quatre fois plus important. Une tout autre solution se dégage heureusement pour ces déchets d'emballages, à savoir le recyclage chimique. De nouvelles usines dédiées se construisent partout dans le monde. Et même dans notre pays, pour ne citer que celle d'Indaver, à Anvers, qui ouvrira ses portes vers la mi 2024. Bref, peu importe le chemin emprunté pour aller à Rome, chaque avancée nous rapproche de l'objectif final. Un grand coup de chapeau à tous ceux qui s'y investissent. Sachant cela et conscients que la recherche ne s'arrête jamais, nous pouvons envisager sereinement la période des Fêtes. Je vous la souhaite d'ores et déjà fort belle et vous adresse mes meilleurs voeux pour l'année à venir.