Le Centre des Congrès Lamot de Malines a joyeusement fait le plein la semaine dernière pour la huitième édition de " Het Congres ", du VIGC. Tom Palmaerts, chasseur de tendances chez Trendwolves, a inauguré le premier thème en s'essayant à prédire le comportement des consommateurs en 2032. Tout en se demandant tout haut si le secteur graphique est bien prêt pour ce qui l'attend. L'avenir le montrera. Palmaerts a livré de nombreux indices : de la viande cultivée à la globalisation et de l'urbanisation aux robots en passant par l'intelligence artificielle et ABBA. " 30 % des emplois actuels sont menacés par l'IA ", a averti Tom Palmaerts.

Dans le débat qui a suivi l'exposé de Palmaerts, Lotte Krekels (Carrefour Belgium), Inge Moerenhout (Studio 100), Tatjana Raman (bpost) et Benedikt Debeuckelaere (Brasserie Huyghe) ont évoqué l'importance de l'imprimé pour leurs clients. Mieke Loncke a modéré les échanges. Nous en retiendrons en tout cas la réflexion d'Inge Moerenhout, qui pense que " l'innovation, c'est bien ; mais encore faut-il pouvoir se la payer. "

Intéresser, fidéliser et faire évoluer

Le deuxième thème, la guerre des talents, fut introduit par Heleen Ernst, spécialiste des générations et propriétaire de U'r Skills. Elle a expliqué comment capter l'intérêt des milléniaux et des natifs de la Génération Z, les fidéliser et les faire évoluer au sein des organisations. Principaux enseignements à en retirer : l'importance de la marque employeur et le fait que le récit diffusé à l'extérieur doit effectivement correspondre à la réalité de l'atelier.

Herman Staes (GRAFOC), Daniëlle Vanwesenbeeck (Mastermail), Fons Leroy (ex-VDAB) et Kirsten Brisard (Qualified Creatives) ont débattu ensuite de la difficile quête de talents dans le secteur graphique. Fons Leroy a brisé une lance en faveur de l'apprentissage et de l'enseignement dual, une méthode de formation dont l'industrie chimique s'est faite la pionnière.

Croissance négative

Après la pause, Peter Vanden Houte, chief-economist d'ING Belgium, a exposé les perspectives économiques pour 2023. Si sa chemise était rose, son message était assez pessimiste. Avec le choc énergétique sans précédent, conséquence de la guerre en Ukraine, 2023 s'annonce comme une année à croissance négative. Vanden Houte s'attend à une contraction de l'économie belge de 0,4 %, contre -0,8 % pour la zone euro. L'industrie européenne doit passer son tour en raison des prix élevés de l'énergie, et la confiance du consommateur touche son plus-bas depuis le début des mesures en 1985. Il voit l'inflation se stabiliser à un niveau relativement élevé de 5 à 6 %. Les prix du papier devraient eux aussi avoir leur pic derrière eux, pendant que les taux d'intérêt augmentent.

Le débat avec Marc Vandenbroucke (Febelgra), Koen Braem (Haletra), Bart Reynders (Reynders Etiketten) et Kurt De Cat (Nouvelles graphiques) se focalisait notamment sur la santé financière des entreprises graphiques. Nous y avons contribué avec des chiffres de Trends Business Information, d'où il ressort que deux tiers des imprimeries de Belgique ont un bilan financier pouvant être qualifié de bon (moyen ou meilleur que la moyenne). Un tiers n'atteint pas la moyenne. Ces scores s'appuient sur les résultats de 2021, qui n'intègrent donc pas encore les conséquences de la crise énergétique.

Urgence ou passion

Het Congres s'est clôturé par un seul-en-scène de Paul Smit, philosophe et humoriste et aussi l'un des orateurs les plus demandés aux Pays-Bas. Dans son spectacle " Anders Kijken ", il a expliqué comment notre cerveau fonctionne, et ce que cela implique en termes de coopération, d'innovation, d'influence et de changement. Smit a notamment montré pourquoi il est si difficile de changer, à moins de se trouver en situation d'urgence ou d'être motivé par la passion. Autant savoir.

Prochains rendez-vous du VIGC : " VIGC verbindt ", le 8 novembre 2022 à l'AP Hogeschool d'Anvers ; AAMAX, le 6 décembre, à Tour & Taxis Brussel ; et le #BOPE23, qui se tiendra pour la première fois aux Pays-Bas, le 15 mars 2023, pendant la Sign & Print Expo de Gorinchem.

Remise des premiers " Fespa Color Labels ", avec (de gauche à droite) : Jan Soenen (Dioss Group), Femke Helon (Fespa Belgium), Geneviève Rousseau (Hecht), Jos Steutelings (VIGC) et Marcel Engelen (White Light).

Label de qualité pour le secteur du grand format

Trois " Fespa Color Labels " ont également été décernés pour la première fois à des entreprises actives dans l'impression grand format lors de l'évènement Het Congres du VIGC à Malines. Ce label de qualité a été créé en début d'année par Fespa Belgium et l'évaluation indépendante est assurée par des spécialistes du VIGC. Les trois premiers lauréats d'un " Fespa Color Label " sont : Dioss Group (Wetteren), Hecht (Braine-l'Alleud) et White Light (Genk).

GRAFOC, le fonds sectoriel et de formation de l'industrie graphique en Flandre, a offert un voucher PrintmediaCoach d'une valeur de 950 euros, lequel a été remis à Desmedt Labels, à Bornem. L'entreprise va ainsi bénéficier de trois mois de coaching dans l'atelier.

Un compte rendu plus large de Het Congres du VIGC paraîtra dans un prochain numéro de Nouvelles graphiques.

Le Centre des Congrès Lamot de Malines a joyeusement fait le plein la semaine dernière pour la huitième édition de " Het Congres ", du VIGC. Tom Palmaerts, chasseur de tendances chez Trendwolves, a inauguré le premier thème en s'essayant à prédire le comportement des consommateurs en 2032. Tout en se demandant tout haut si le secteur graphique est bien prêt pour ce qui l'attend. L'avenir le montrera. Palmaerts a livré de nombreux indices : de la viande cultivée à la globalisation et de l'urbanisation aux robots en passant par l'intelligence artificielle et ABBA. " 30 % des emplois actuels sont menacés par l'IA ", a averti Tom Palmaerts.Dans le débat qui a suivi l'exposé de Palmaerts, Lotte Krekels (Carrefour Belgium), Inge Moerenhout (Studio 100), Tatjana Raman (bpost) et Benedikt Debeuckelaere (Brasserie Huyghe) ont évoqué l'importance de l'imprimé pour leurs clients. Mieke Loncke a modéré les échanges. Nous en retiendrons en tout cas la réflexion d'Inge Moerenhout, qui pense que " l'innovation, c'est bien ; mais encore faut-il pouvoir se la payer. "Le deuxième thème, la guerre des talents, fut introduit par Heleen Ernst, spécialiste des générations et propriétaire de U'r Skills. Elle a expliqué comment capter l'intérêt des milléniaux et des natifs de la Génération Z, les fidéliser et les faire évoluer au sein des organisations. Principaux enseignements à en retirer : l'importance de la marque employeur et le fait que le récit diffusé à l'extérieur doit effectivement correspondre à la réalité de l'atelier.Herman Staes (GRAFOC), Daniëlle Vanwesenbeeck (Mastermail), Fons Leroy (ex-VDAB) et Kirsten Brisard (Qualified Creatives) ont débattu ensuite de la difficile quête de talents dans le secteur graphique. Fons Leroy a brisé une lance en faveur de l'apprentissage et de l'enseignement dual, une méthode de formation dont l'industrie chimique s'est faite la pionnière.Après la pause, Peter Vanden Houte, chief-economist d'ING Belgium, a exposé les perspectives économiques pour 2023. Si sa chemise était rose, son message était assez pessimiste. Avec le choc énergétique sans précédent, conséquence de la guerre en Ukraine, 2023 s'annonce comme une année à croissance négative. Vanden Houte s'attend à une contraction de l'économie belge de 0,4 %, contre -0,8 % pour la zone euro. L'industrie européenne doit passer son tour en raison des prix élevés de l'énergie, et la confiance du consommateur touche son plus-bas depuis le début des mesures en 1985. Il voit l'inflation se stabiliser à un niveau relativement élevé de 5 à 6 %. Les prix du papier devraient eux aussi avoir leur pic derrière eux, pendant que les taux d'intérêt augmentent.Le débat avec Marc Vandenbroucke (Febelgra), Koen Braem (Haletra), Bart Reynders (Reynders Etiketten) et Kurt De Cat (Nouvelles graphiques) se focalisait notamment sur la santé financière des entreprises graphiques. Nous y avons contribué avec des chiffres de Trends Business Information, d'où il ressort que deux tiers des imprimeries de Belgique ont un bilan financier pouvant être qualifié de bon (moyen ou meilleur que la moyenne). Un tiers n'atteint pas la moyenne. Ces scores s'appuient sur les résultats de 2021, qui n'intègrent donc pas encore les conséquences de la crise énergétique.Het Congres s'est clôturé par un seul-en-scène de Paul Smit, philosophe et humoriste et aussi l'un des orateurs les plus demandés aux Pays-Bas. Dans son spectacle " Anders Kijken ", il a expliqué comment notre cerveau fonctionne, et ce que cela implique en termes de coopération, d'innovation, d'influence et de changement. Smit a notamment montré pourquoi il est si difficile de changer, à moins de se trouver en situation d'urgence ou d'être motivé par la passion. Autant savoir.Prochains rendez-vous du VIGC : " VIGC verbindt ", le 8 novembre 2022 à l'AP Hogeschool d'Anvers ; AAMAX, le 6 décembre, à Tour & Taxis Brussel ; et le #BOPE23, qui se tiendra pour la première fois aux Pays-Bas, le 15 mars 2023, pendant la Sign & Print Expo de Gorinchem.Un compte rendu plus large de Het Congres du VIGC paraîtra dans un prochain numéro de Nouvelles graphiques.