Papiers, plaques offset, encres et autres consommables, énergies... Les prix de toutes les matières premières sont en hausse. Une situation insoutenable pour les imprimeries que défendent les fédérations de l'industrie graphique telles que Febelgra et son homologue français Uniic. Tout comme Febelgra, dans une lettre ouverte relayée par Nouvelles Graphiques et cosignée par Intergraf, Uniic se plaint de la pénurie de papier et de la flambée des prix.

L'Union Nationale des Industries de l'Impression et de la Communication (Uniic) a publié une déclaration publique appelant les fournisseurs de papier à respecter les prix et conditions convenus. Uniic pointe des hausses unilatérales en violation des conditions commerciales qui avaient été fixées. L'association se plaint aussi des difficultés d'approvisionnement du papier qui causent aux imprimeries des difficultés à honorer leurs commandes à temps.

Appel à la mobilisation collective et au dialogue

Uniic demande à présent une mobilisation collective afin de stopper les hausses de prix. Ce qui peut être fait par le biais d'une lettre ouverte auprès des fournisseurs pour ouvrir le dialogue, suggère Uniic. L'association parle aussi de saisir la commission d'examen des pratiques commerciales (CEPC), "si nous détections des pratiques abusives".

De son côté, Intergraf, l'association européenne de l'industrie de l'imprimerie, avait également appelé à un "dialogue ouvert et transparent pour désamorcer les tensions", face aux surcoûts énergétiques "soudains" imposés par les fournisseurs de papier. "Un tel dialogue est essentiel pour assurer de bonnes relations d'affaires entre nos deux industries étroitement liées", a déclaré Intergraf.

Igepa réagit: "temporaire et exceptionnel"

La rédaction de Nouvelles Graphiques a contacté les principaux distributeurs belges de papier ainsi que des papetiers bien connus. Aucun n'a souhaité ou n'a pu réagir à l'interpellation de Febelgra, Uniic et Intergraf sur la hausse insoutenable des prix du papier et les répercussions des coûts énergétiques. Nous avons uniquement obtenu une réaction de Dirk Salens, directeur général d'Igepa.

" Je comprends la réaction de Febelgra et c'est notre rôle de distributeur de participer à trouver une solution. Nous sommes aujourd'hui dans une situation exceptionnelle, mais il faut rester rationnel et se dire que c'est temporaire. Il ne sert à rien de se faire guider par la panique ", exprime Dirk Salens. " D'un point de vue général, la valeur du papier ayant été sous-évaluée depuis de nombreuses années, ce n'est pas les augmentations de prix qui posent problème, mais la vitesse à laquelle elles se produisent. Nous avons aussi un souci avec la rétroactivité des prix ".

Coûts énergétiques et pénurie de papier

En ce qui concerne la répercussion des coûts énergétiques sur le prix du papier, Dirk Salens y voit un phénomène temporaire. " C'est une situation que nous subissons aussi. Nous suivons chaque jour les indices de la pâte, du papier, des énergies... Nous voyons que le prix du gaz est en train de diminuer. Les coûts énergétiques diminuent aussi en Chine. Il en va de même pour la pâte.

Par rapport à la pénurie de papier, le directeur d'Igepa évoque le résultat d'une forte baisse de la production des papetiers couplée à la reprise de la demande post-Covid, qui est en train d'être absorbée. " Je pense que la situation extrême va disparaître au cours du premier semestre 2022. Il faut savoir qu'en situation normale, on s'attend annuellement à une diminution du volume papier de 5%. On récupère déjà la demande post-Covid et je pense que la demande de papier va se stabiliser et les prix aussi. Ce n'est pas encore le cas aujourd'hui, mais je suis convaincu que les imprimeurs innovants vont survivre à cette situation exceptionnelle ".

Euwid, le site d'information spécialisé dans l'industrie papetière, rapporte que les prix des principales qualités de pâte sont restés stables en octobre. "Bien que de nombreux fabricants de papier aient demandé des réductions de prix en octobre, il semble que leurs tentatives aient encore une fois échoué", écrit Euwid. Selon le média d'information, un producteur scandinave a annoncé une hausse des prix de la pâte chimico-thermomécanique (CTMP) de feuillus et résineux ainsi que de la pâte mécanique, effective pour toutes les nouvelles commandes à partir du 1er novembre 2021.

Papiers, plaques offset, encres et autres consommables, énergies... Les prix de toutes les matières premières sont en hausse. Une situation insoutenable pour les imprimeries que défendent les fédérations de l'industrie graphique telles que Febelgra et son homologue français Uniic. Tout comme Febelgra, dans une lettre ouverte relayée par Nouvelles Graphiques et cosignée par Intergraf, Uniic se plaint de la pénurie de papier et de la flambée des prix.L'Union Nationale des Industries de l'Impression et de la Communication (Uniic) a publié une déclaration publique appelant les fournisseurs de papier à respecter les prix et conditions convenus. Uniic pointe des hausses unilatérales en violation des conditions commerciales qui avaient été fixées. L'association se plaint aussi des difficultés d'approvisionnement du papier qui causent aux imprimeries des difficultés à honorer leurs commandes à temps.Uniic demande à présent une mobilisation collective afin de stopper les hausses de prix. Ce qui peut être fait par le biais d'une lettre ouverte auprès des fournisseurs pour ouvrir le dialogue, suggère Uniic. L'association parle aussi de saisir la commission d'examen des pratiques commerciales (CEPC), "si nous détections des pratiques abusives".De son côté, Intergraf, l'association européenne de l'industrie de l'imprimerie, avait également appelé à un "dialogue ouvert et transparent pour désamorcer les tensions", face aux surcoûts énergétiques "soudains" imposés par les fournisseurs de papier. "Un tel dialogue est essentiel pour assurer de bonnes relations d'affaires entre nos deux industries étroitement liées", a déclaré Intergraf.La rédaction de Nouvelles Graphiques a contacté les principaux distributeurs belges de papier ainsi que des papetiers bien connus. Aucun n'a souhaité ou n'a pu réagir à l'interpellation de Febelgra, Uniic et Intergraf sur la hausse insoutenable des prix du papier et les répercussions des coûts énergétiques. Nous avons uniquement obtenu une réaction de Dirk Salens, directeur général d'Igepa. " Je comprends la réaction de Febelgra et c'est notre rôle de distributeur de participer à trouver une solution. Nous sommes aujourd'hui dans une situation exceptionnelle, mais il faut rester rationnel et se dire que c'est temporaire. Il ne sert à rien de se faire guider par la panique ", exprime Dirk Salens. " D'un point de vue général, la valeur du papier ayant été sous-évaluée depuis de nombreuses années, ce n'est pas les augmentations de prix qui posent problème, mais la vitesse à laquelle elles se produisent. Nous avons aussi un souci avec la rétroactivité des prix ".En ce qui concerne la répercussion des coûts énergétiques sur le prix du papier, Dirk Salens y voit un phénomène temporaire. " C'est une situation que nous subissons aussi. Nous suivons chaque jour les indices de la pâte, du papier, des énergies... Nous voyons que le prix du gaz est en train de diminuer. Les coûts énergétiques diminuent aussi en Chine. Il en va de même pour la pâte. Par rapport à la pénurie de papier, le directeur d'Igepa évoque le résultat d'une forte baisse de la production des papetiers couplée à la reprise de la demande post-Covid, qui est en train d'être absorbée. " Je pense que la situation extrême va disparaître au cours du premier semestre 2022. Il faut savoir qu'en situation normale, on s'attend annuellement à une diminution du volume papier de 5%. On récupère déjà la demande post-Covid et je pense que la demande de papier va se stabiliser et les prix aussi. Ce n'est pas encore le cas aujourd'hui, mais je suis convaincu que les imprimeurs innovants vont survivre à cette situation exceptionnelle ".