Tout sur Komori

Le calendrier semble respecté pour la Drupa. Et les chiffres sont prometteurs. À la mi-avril, soit plus de six semaines avant l'ouverture des portes, le nombre de visiteurs inscrits en ligne égalait déjà celui de 2016. Lors de la dernière édition en date du salon, plus de 260 000 personnes avaient afflué à Düsseldorf en provenance du monde entier. 18 salles bien remplies figurent de nouveau au programme, avec quelque 1 600 exposants originaires de 52 pays. Nouvelles Graphiques jette d'ores et déjà un coup d'oeil prospectif sur l'évènement, tout en faisant le constat que les constructeurs de presses évoluent avec le marché.

Lors des précédentes éditions de la Drupa, les amateurs de machines et techniques de finition se retrouvaient généralement relégués aux salles 13 et 14. Le regain d'intérêt pour la production d'emballages (lire l'article en page 12 de ce numéro) y a heureusement mis bon ordre: ces spécialités sont désormais à l'honneur dans pratiquement chaque hall du salon. Petit aperçu de l'offre des exposants.

Le secteur graphique a énormément gagné en productivité sur la dernière décennie. Des articles pointant le besoin d'automatiser encore plus et présentant l'imprimerie "boîte noire" comme le but à atteindre ont fleuri dans la presse. Comparé à d'autres secteurs toutefois, le processus de production graphique a mis un certain temps pour atteindre un niveau industriel. La complexité et la diversité du travail semblent constituer des obstacles à la mise en place d'un processus automatisé. L'usine sans travailleur dans l'espace de production est-elle envisageable? Est-ce bien vers cela qu'il faut tendre? Les réponses tiennent moins à des machines encore plus performantes qu'à l'intégration des processus et du flux de production.

Le massicotage, la découpe et le pliage font désormais eux aussi de plus en plus souvent partie intégrante d'un processus de production graphique fortement automatisé. Pour des constructeurs de presses tels que Koenig & Bauer, Komori et Heidelberg, un assortiment ne saurait être complet sans machines de façonnage. Impossible sinon de proposer un flux de production vraiment de bout en bout - en ce compris les prémices de la robotisation.

Les démonstrations des presses Lithrone GLX-640+C, GL-437 et GL-540+C, ainsi que de l'Impremia IS29, le mois dernier chez Komori Europe à Utrecht, en imposaient, comme d'habitude. Le visiteur aurait d'ailleurs pu s'éviter le déplacement aux Pays-Bas. Grâce à " KP Connect ", il pouvait suivre les performances des machines à distance sur son smartphone. La promesse " 4.0 " de Komori devient réalité.

Lors d'un événement de deux jours organisé la semaine dernière en son centre de démonstration européen d'Utrecht, Komori a confirmé sa volonté de jouer un rôle significatif sur le marché de l'emballage aussi. Le fleuron des Packaging Experience Days était la Lithrone GX40 fraîchement installée, capable de produire 18 000 feuilles/heure sans interruption grâce à un margeur et à une recette surélevés.

L'imprimerie Bulckens, alias ZwartOpWit, a fortement investi sur les six derniers mois. Une Komori Lithrone G40P huit couleurs avec séchage H-UV vient ainsi d'être installée à Herenthout. L'entreprise a par ailleurs signé une primeur en accueillant la première presse feuille à jet d'encre UV Komori Impremia IS29 du continent européen.

Les imprimeries Internet opérant à l'international sentent encore de la croissance sur leur marché. Et ils investissent de ce fait dans une capacité de production supplémentaire. Le Néerlandais Simian (actif chez nous avec Drukland, Flyerzone et Reclameland) annonce des investissements à concurrence de 3,5 millions d'euros ; l'Allemand Onlineprinters a mis 5 millions dans un nouvel équipement.